• A la fête de la musique, j’avais envie de manger une gaufre ; il était  minuit, le stand n’en restait pas moins actif, deux files ne désemplissaient pas devant la crêpière et le gaufrier, Sabine et moi nous y mîmes tranquillement en continuant notre conversation. Nous approchions de notre tour quand la gaufrière lança en avoir fini avec sa pâte : seules trois gaufres pouvaient être cuites, pour une personne devant nous et  deux pour Sabine et moi. Grande exclamation des suivants : «  Cela fait trois quart d’heure que nous attendons, pourquoi n’avez- vous rien dit ?! ». Sabine songea à renoncer à la sienne ce que je n’entendis pas et spontanément, je proposai de n’en prendre qu’une  à partager avec elle afin que nos suivants puissent avoir la dernière à partager également.  La gaufrière ne vit aucun inconvénient à couper la nôtre et je me tournai vers les suivantes immédiates en expliquant ce petit arrangement, il ne restait qu’une jeune femme, les autres étant repartis déçus. Avec sa camarade attendant une crêpe, elles restèrent bouche bée, stupéfaites de ma proposition, prises de court alors qu’elles en étaient à leur déception et protestations, j’en souris intérieurement. Entre la crêpière et la gaufrière, il y eut quelques échanges auxquels je ne prêtai guère attention; comme nous discutions de l’agrément de la gaufre - je proposai à Sabine sucre et cannelle-  la gaufrière nous expliqua que finalement, il lui restait trois portions de pâte. Sabine et moi en eûmes une entière chacune, la suivante pareillement. Je payai en riant vers la suivante : «  Et bien, vous en aurez en plus une entière ». Elles semblaient toujours surprises de ma proposition précédente et ne cessaient de multiplier les remerciements ; nous nous quittâmes sur des vœux de bonne soirée chaleureux. Plus loin, je pouffai de délice avec Sabine : « Tu vois, c’est ça le lâcher prise ! Au bout du compte, tout finit pas se résoudre naturellement. Voilà un bel exemple concret! Et  c’est comme ça que je vis désormais » sourire-beat-cligne-des-yeux.gif

     


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    En juin 2006, ma vie basculait dans l’engrenage infernal de la maladie. Aujourd’hui, j’ai une folle envie de faire un pied de nez  monumental à tous les défaitistes, désabusés de la vie, pessimistes et autres négatifs de tout poil.

     

    Mon fiston se passionne pour l’escalade depuis plusieurs mois et je l’ai rarement vu aussi enthousiaste sur la longue durée ; forcément, cela me rend heureuse. Il m’est arrivé de l’accompagner, il me demandait de rester pour le regarder grimper, assurer… et glandouiller. J’avoue m’être glissée dans un coin tranquille pour pratiquer du Qi Gong pendant ces heures de présence ; je ne peux rester longtemps assise, le corps a ses raisons et je ne suis pas le genre de mère à m’extasier bêtement devant les faits et gestes de son enfant ( enfin, je crois… ) . J’observais toutefois de mon œil affuté son attitude ainsi que les  enseignements d’escalade.

    Petite, j’adorais grimper ; lors de nos promenades, tout mur ou escarpement était une aventure plaisante. Après mon bac, je suis partie en Urss dans le cadre d’un échange culturel et sportif (je raconterai ultérieurement cette merveilleuse aventure) où l’escalade était au programme. J’étais fascinée par les grimpeurs avertis, mon premier essai fut par contre pénible. Mes petits bras n’avaient pas la force de me tirer vers le haut et l’effort demandé me sembla au- dessus de mes capacités ; j’ai alors préféré le canoë et la cueillette des myrtilles. L’occasion de grimper ne se présenta plus.

    Avec la maladie et la paralysie de mes jambes pendant 8 mois, j’ai mobilisé en compensation mes petits bras pas musclés : se lever, se soulever, se hisser, se transférer, pousser les roues du fauteuil. Mon corps a changé. A ma joie de remarcher, de sentir le gain de force de mes bras, je rêve de temps en temps aux sports aimés du passé testant chaque jour mes capacités d’endurance, les réactions du corps dans le mouvement et l’agitation ; en cela, le Qi Gong est tout bénéf parce que c’est lent et profond. Restent des sports désirés pour lesquels les circonstances ne se prêtent guère aisément.

    En voyant mon fiston dans ses exercices, j’eus envie d’essayer une grimpette sur le mur d’escalade ; malheureusement, certainement pour des raisons de responsabilité, le prof nous renvoya aux cours pour adultes. Mince !

    Il y a quelques semaines, nous sommes partis avec un de ses camarades en balade dans les bois derrière chez nous.  Nous marchions tranquillement sur les chemins puis ils voulurent me montrer des coins secrets de leurs cabanes. Nous nous enfonçâmes dans les fourrés. Ma jupette légère et mes mollets nus n’étaient pas propices à l’exercice mais je m’en remis à eux. Finalement, nous fûmes dans une espèce de trou et ils voulaient absolument aller de l'avant. Alors qu’ils gambadaient allègrement sur des arbres tombés en travers du fossé, je grimpai sur le versant le plus abrupt. Me remémorant les gestes de l’escalade, je positionnai mes membres en étoile à la recherche de prises. En silence,  jupette et petites chaussures, je grimpais quand mon fiston tout à coup mesura mon avancée. Ce fut une exclamation joyeuse : «  Waouh MAMAN !!! » Son camarade le regarda surpris, il lui expliqua gentiment que j’étais malade et handicapée, que véritablement, c’était incroyable ce que je faisais là en cet instant. « C’est que j’ai observé et appris de tes escalades garçon ! ». Olala, qu’est- ce que nous étions fiers  quand je parvins au sommet!

    Mis à part un pipi express au milieu du chemin sous l’effet des efforts qui valut un petit exposé au camarade sur la moelle épinière et ses lésions, nous profitâmes pleinement de cette promenade de presque une heure.

     

    Hier soir, je suis allée à la fête de la musique où j’espérais retrouver mon amie Sabine de passage en France. Fiston resta à la maison ; comme il ne retrouve plus son trousseau de clef, je lui laissai les miennes pensant ne pas rentrer très tard, cela le rassure de pouvoir fermer en mon absence. 

    Au centre ville, je vis les habituelles places pour handicapés occupées par des voitures sans macaron, je me plaçai devant l’une d’elle EXPRES (bon, je suis pas si vache, elle pouvait sortir de l’autre côté). Je déambulai dans les rues en quête d’une scène intéressante et atterris sur une petite place. Deux messieurs y jouaient du jazz, piano et clarinette. Super ! Les bancs étant occupés, je grimpai maladroitement sur la margelle d’une fontaine en trois essais peu gracieux, guettant de ma hauteur le passage de Sabine.

    Suivit un groupe de musique des Balkans. Sur un banc, au deuxième rang, je profitai pleinement du spectacle ; fan de Goran Brégovic et des musiques tsiganes, j’avais de quoi me satisfaire. Sabine me retrouva après que j’eus agité mon foulard au rythme de la musique par-dessus le public. Quelle joie d’être ensemble!  Le concert fini, nous mangeâmes une gaufre (digne d'un récit à elle seule)  en regardant des danseurs de hip-hop spontanés, nous échangeâmes quelques mots avec un passant dans la bonne humeur. Vint l’envie de rentrer au chaud, il était une heure du matin.

    En garant la voiture devant l’immeuble, je me souvins que j’avais laissé mes clefs au fiston. Aïe aïe ! Toutes les lumières étaient éteintes, je m’inquiétai de la première porte habituellement fermée, difficile à ouvrir avec la clef. Je la trouvai heureusement ouverte et me réjouissais de me chauffer sous la douche et sous la couette quand je butai sur la porte d’entrée de l’appartement fermée ! Nooooooon !  J’eus beau sonner, taper, rien n’y fit. J’appelai depuis mon portable en vain, il dormait à poing fermé. ARG ! Je fis le tour espérant trouver une fenêtre ouverte, nada. Ma dernière chance résidait dans l’escalade : monter sur le banc, glisser le pied sur le petit renfoncement du sous- bassement, pousser sur les jambes et les bras pour atteindre le rebord de sa fenêtre. En étais-je capable? se-gratte-la-t-te.gif   N’y réfléchissant pas plus, je tentai l’aventure; la facilité avec laquelle je me hissai me ravit.

    Je pus m’asseoir le long des vitres et entamer le tambourinage aux rythmes variables qui dura 20 bonnes minutes. Je regardai la ville dans la nuit, les lumières vives, j’écoutais les bruits au loin, je m’imaginai coincée dehors, envisageai de dormir sur ce bord de fenêtre, dans la voiture, chez ma mère … Bref, un léger agacement dû à la fatigue, pas de colère, d’énervement ou de panique. Le calme.

    Alors que je n’y croyais plus, je le vis assis sur le lit, hagard. J’étais prête à rentrer par la fenêtre, il préféra m’ouvrir, confus : «  Oh, maman, excuse- moi, je suis tellement fatigué ». Je l’embrassai joyeusement, dédramatisant. Cela se révélait plutôt drôle après tout : le jeune ado qui roupille sagement,  la mère qui fait la nouba tard le soir en semaine qui plus est, et pour rentrer, grimpe par la fenêtre ! C’est cocasse non ? Principalement, je suis reconnaissante à ces circonstances de me permettre de mesurer la souplesse et la force que porte mon corps meurtri.  

     

    Moi je vous l’dis : vive la grimpette !!!

    Bientôt, j’essaierai le mur d’escalade !

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  • Ce matin, je me suis réveillée vers six heures et demie, désorientée. Il faisait jour, je n’avais aucun souvenir d’un lever durant la nuit simplement celui d’un endormissement laborieux vers minuit et demi, aucune fuite, pas même une goutte. Je me levai, pris mes granules, étonnée de ne pas subir d’impériosité. Après un petit tour aux toilettes par précaution, je retournai me coucher, allumai la radio pour écouter les informations, somnolai plus avant dans la matinée en tâchant plus ou moins de me souvenir de cette dernière nuit, perturbée par l’absence de lever. Inhabituellement, j’avais dormi six heures d’affilée.

    Je retrouvai la veille totale vers neuf heures vingt le corps et l’esprit embrumés, les idées pourtant claires devant le paradoxe qui se révélait. Si j’avais dormi d’une traite, c’était simplement parce que j’étais très fatiguée de la nuit précédente, j’en avais rattrapé les levers incessants épuisants. L’explication aux mouvements de cette dernière ? J’avais bu dans la soirée une tisane « nuit tranquille ».

    En effet, la tension était vive ce soir-là et j’avais cherché la détente  avec elle afin de ne pas sombrer dans la violence. Le résultat fut inévitable : pipis volumineux à 22h30, à 00h30, à 2h20, à 5h30, à 7h30. Dans l’état de demi sommeil qui est le mien en ces circonstances, j’effectue les gestes automatiquement, les yeux fermés souvent, dormant parfois en micro plage assise sur la cuvette ; je ne me pose pas de questions, je vis primitivement l’agacement du manque de sommeil tranquille et entier. Ce fut au matin que je me souvins de la tisane du soir. Avant la maladie, c’était un plaisir quotidien, avec la maladie, cela se révélait majoritairement malheureux. Pour une tasse ingérée, j’évacue des quantités de liquide incroyables ! Comme avec ce litre et demi de pot au feu, la tisane « nuit tranquille » avait haché ma nuit de levers incessants.

     Je tins la journée tranquillement et pétai une durite le soir devant les jeux vidéos du fiston, exténuée. Inconsidérément, dans ces circonstances, je ne trouve rien de mieux que de traîner plus longtemps, me couchant tard ou tournant dans le lit trop fatiguée pour dormir.  Je m’étais donc couchée vers minuit… et je dormis jusqu’au matin, à 6h20.


    Combien de temps ma tête de Carabosse se souviendra t-elle que les tisanes  « Nuit tranquille » (ou non)  m’empêchent de dormir ? se-gratte-la-t-te.gif


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  • J’ai du répit dans l’agitation des dernières semaines et comme véritablement ma vie est un tourbillon, je me dépêche de relater mes péripéties lors de ces cinq semaines sportives avant que d’autres aventures rocambolesques ne viennent chambouler mes prévisions de récit (j’en ai déjà plein ma besace, mince !)

     

    Donc, Valérie et moi étions dans ce petit groupe composé de quatre personnes. Les entraineurs ne nous connaissaient pas au départ ; ils eurent le loisir de découvrir chacune de nos personnalités. Evidemment, je ne suis pas en reste avec ma spontanéité qui me fait lâcher sans plus y penser ce qui me passe par la tête.

     

    L’entrée en matière fut percutante d’emblée. Comme nous vaquions à nos exercices, je remarquai que les pantalons du personnel de l’hôpital avaient une étiquette à l’arrière sur la fesse droite. La tenue complète est portée avec une blouse recouvrant habituellement ce détail ; là, les entraineurs portent des tee- shirts et dans l’amélioration de ma vue (étiquette claire sur pantalon blanc vu d’assez loin, c’en est une belle preuve !), il me sauta aux yeux. Immédiatement, je m’en exclamai tout sourire: «  Ola, nous sommes obligés de regarder vos fesses  pour savoir comment vous vous appelez ! ».  mdr.gif Je n’y avais mis aucune pensée particulière, notant simplement cette évidence et je m’étonnai d’entendre quelques rires fuser alors que l’entraineur parut déstabilisé ; il lui fallut quelques secondes pour revenir à ce qu’il faisait sur une machine. La suite m’échappe, je reste cantonnée à mes ressentis quand je réalisai ce que d’autres pouvaient porter sur ce genre de réflexion… Bah, cela est de leur ressort, moi, je ne suis pas mécontente de regarder ces étiquettes surtout avec des fessiers joliment galbés. Les hommes ne regardent-ils pas les femmes en priorité dans les yeux ? A vrai dire, je m’en fiche. Quand je n’y voyais rien, je n’ai eu que la confirmation de pensées d’avant la maladie, en paroles empruntées à Saint- Exupéry.


    Studieuses malgré l’apparence de nos papotages (très sérieux qui plus est!), Valérie et moi comptions nos mouvements en tenant le fil du sujet. Avec les pauses et la fin des tâches consignées, nous attendions que les éducateurs fussent disponibles, et voilà que nous entendîmes que nous étions des tire-au-flanc !!  Le terme exact m’échappe, c’était quelque chose dans ce champ lexical. Je ris et ajoutai bravement qu’une femme est multitâche ce qui n’est pas le cas des hommes. Evidemment, ce n’était pas tombé dans les oreilles de sourds et quand je me retrouvai en d’autres circonstances sur le vèlo contrariée par le cardio (il viendra plus tard celui-là, c’est épique !), j’attendis patiemment qu’il eut fini son travail avec un autre patient. Ce grand gaillard musclé au possible arriva de sa grosse voix chaude en notant simplement : « Et bien, vous voyez que les hommes aussi peuvent faire plusieurs choses en même temps ». Je ne pus retenir mes mots,  avec un grand sourire: «  J’ai attendu patiemment que vous finissiez là-bas afin que vous puissiez venir vous occuper de moi, c’est une chose après l’autre non ? ». Sans vouloir préjuger de sa réaction, je remarquai simplement un léger trouble dans son activité, il lui fallut quelques secondes pour revenir au réglage technique à effectuer sur les appareils que j’utilisais. De toute façon, ils ont très vite remarqué que je n’étais pas une méchante, j’ai l’esprit affuté et la langue pendue certes, mais je ne suis nullement ingrate de l’attention qui m’est portée, au contraire ! J’aime simplement m’amuser, partager, échanger. En outre, ils avaient trouvé le truc, avec le temps, ils n’arrêtaient pas d’augmenter la densité de mes exercices… En me crevant, ils me clouaient le bec… et Valérie de noter « Tu es fatiguée, on ne t’entend plus ». Scroumpf… Plus nous avancions dans les séances, plus je repartais la vue faible et les jambes désarticulées. bouche-tordue.gif

     

    Les séances de vèlo étaient toutes effectuées avec un cardio sans fil porté dans une sorte de large ceinture élastique. Les entraineurs y surveillent la résistance du cœur afin de mesurer les limites à l’effort, à l’endurance. Rapidement, ils augmentèrent durée et résistance de mes pédalages, mon cœur a parait- il de sacrées capacités. « Ça se voit que vous étiez sportive avant »  J’étais fière, au moins mes efforts passés n’avaient pas été inutiles. Néanmoins, ce contrôle devint rocambolesque. Non seulement il n’y avait aucune ceinture à ma taille (j’ai une taille de guêpe !!), il fallait multiplier les astuces pour maintenir le cardio à la bonne place, mais en prime, il ne fonctionnait pas. Du jamais vu à leur dire ! J’expliquai que j’étais coutumière des situations improbables et singulières : un art de vivre. Que pourrais- je envisager d’autre ? C’est récurrent et tellement amusant… (enfin, pas toujours). Chaque séance devint le théâtre d’un nouvel épisode dans les péripéties du cardio sur mon petit cœur malicieux.

    Premièrement, il eut des jeux de mots en perdu, brisé ou sans devant le néant des informations. Suivirent les rires avec les chiffres anarchiques qui s’affichaient, disparaissaient et revenaient très différents des précédents. Le mouvement succéda aux discours et je passais 10 à 20 minutes à marcher du vélo au robinet, du robinet au vélo (mouillé, le cardio capte mieux). L’un des entraineurs versa le contenu d’une petite bouteille d’eau sur le capteur ; j’étais trempée, ça ne fonctionna pas.  Il y eut les essais multiples et variés de placement du module, par moi, par les entraineurs avec la ceinture trop lâche à resserrer constamment.

    D’autres groupes de passage dans la salle s’amusaient de nos échanges d’un bout à l’autre de la pièce : «- Ça marche ? - Non. - Et maintenant ? - Toujours pas… Attendez, il y a quelque chose ! Ah non, c’est reparti. » Etc. L’un, finalement,  s’obligea à compter manuellement mes pulsations cardiaques.

    Je changeais de vélo, à plusieurs reprises (l’écran affichant les données est entre les guidons). Celui qui avait fonctionné avec le monsieur précédent quelques secondes auparavant s’arrêtait dès que je m’installai.

    Vive la technologie, moi je vous’l’dis !   eclat-de-rire.gif

    Ce fut donc à l’aveuglette que nous avançâmes pendant ces cinq semaines d’entrainement.

     

    C’est un fait, j’ai le chic de déstabiliser et ce sans calcul ; c’est naturel, spontané. Ceux qui ne me connaissent pas ignorent souvent comment interpréter mes paroles. Quand des machines ou des éléments hors de ma portée s’y mettent, je ne peux qu’en rire et je continue naturellement mon petit bonhomme de chemin avec fantaisie.

     

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  • Ce jour-là, en début d’après midi, comme promis, Rachel arriva avec ses soixante heures de travail dans les pattes ; elle était accompagnée de son fils ainé de 17 ans. Trainant à la maison suite à un licenciement d’apprentissage, il avait été tenté par le chantier de mon appartement.

     Il aime le bâtiment au point de vouloir en faire son métier. Pourtant, comme bien d’autres, il n’avait pu se soumettre à certaines attitudes qu’il jugeait abusives et autoritaires ; il avait répondu au patron et bloom, direct à la porte ! Leçon de vie mon petit.

    Rachel se mit immédiatement à la tâche en continuant la pose du papier peint entamé par Yol et son fils, j’expliquai au jeune homme les projets et les tâches inventoriées.  Je remarquai qu’il avait l’œil affuté et des connaissances dans le domaine. Très rapidement, il fit des plans, demanda des conseils à son père au téléphone sur certains points et se lança dans l’aventure : il mastiqua les trous des murs, des portes.

    Ces dernières étaient dans un état lamentable, la peinture mise dessus coûte plus cher que toutes les portes bas gamme qu’elles sont, c’est dire ! Vivent les HLM… Comme j’évoquai mon expérience du ponçage des premières portes et le dégoût qui me prenait à cette idée désormais, il prit la relève et s’arma de la ponceuse circulaire et d’un masque.  La même saloperie se souleva par la fenêtre, se glissa sous la porte et cette foutue poussière fine s’insinua partout. Beuark ! IL connut les variations de couleurs précédemment évoquées et je pestai contre les idiots qui avaient badigeonné les portes de peinture acrylique inadaptée à des surfaces lisses. Et ces foutus HLM qui me laissaient me démerder avec ce bourbier, ces portes cabossées, fissurées, sales et peinturlurées depuis trop longtemps ! D’ailleurs, aussi finement que nous travaillâmes avec les nouvelles peintures, certaines portes accrochèrent en se fermant n’entrant plus exactement dans le cadre du fait des couches et des couches de peinture.

     

    Parallèlement à ses activités, il essaya d’entrainer fiston dans le mouvement pour partager avec lui, entre jeunes. Je m’étonnai de la facilité avec laquelle mon garçon se laissa diriger sans broncher. Lui qui ne décrochait pas de ses écrans, ne contribuait pas aux travaux semblait prêt à travailler sous l’égide de ce grand ado. Malheureusement, il se retrouva les bras ballants sans directives réelles et replongea vite fait dans ses univers virtuels les oreilles complètement fermées à mes demandes aussi simples fussent-elles,. Il est des moments où j’ai des envies de meuuuuuuuuuuurtres !!!!!!

     

    J’étais heureuse de ces aides plus que bienvenues ; seule, je pouvais le faire avec néanmoins une longueur de temps interminable que je ne me sentais pas l’envie de supporter.  Quand il se proposa pour venir toute la semaine suivante, je l’embrassai, il fut touché et je mesurai sa sincérité. S’il n’arrivait pas à tenir sa parole dans sa totalité- ce dont je me doutais car il parlait de m’aider à faire TOUT l’appartement- je ne comptais pas lui en tenir rigueur, sa générosité en cet instant me suffisait.

    Le lundi matin suivant, il débarqua pour continuer ce que nous avions entamé. J’étais décontenancée parce qu’il avait fait du stop pour venir, plus d’une heure et demie entre marche et transport, je saluais son opiniâtreté.

     

    Kévin et moi avons travaillé pendant plus de trois semaines à la rénovation du couloir. Il se chargeait des travaux de ponçage, rebouchage, montage démontage, posait les premières couches et quand il n’était pas  là, je continuai seule. Bien que contrariés par les difficultés à se déplacer, grâce à son aide, je pus voir le bout de ce couloir avec soulagement.

     

    Nous sommes dans des représentations très différentes, nos goûts sont aux antipodes (pas facile d’écouter nos musiques réciproques, et que dire de nos alimentations à des années lumières hihi !), nos vies sont si éloignées l’une de l’autre, et pourtant, nous nous sommes croisés, nous nous sommes rencontrés, fugacement,  authentiquement.  

     Certes, le plafond n’est pas fait, certes ses grands projets très généreux pour la salle de bains, les placards, le salon, les toilettes , les planchers resteront lettre morte, certes il se laissa rapidement gagner par sa nonchalance et sa révolte de 17 ans, je lui reste néanmoins reconnaissante d’avoir été là, pour rien alors que nous étions des inconnus à son arrivée.

    Il s’étonnait de ma capacité à garder le sourire et mon sens de l’accueil malgré toutes les adversités. Peut- être ai- je pu lui apporter quelque chose ?

     

    Bon vent Kévin, parce qu’on n’est pas sérieux à 17 ans, n’est- ce pas ?



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  • Ainsi donc, cet été 2009 balança entre nonchalance et balades.

    Je savais que c’était une accalmie avant l’agitation de septembre car les événements se préparaient en souterrain.

     

    La rentrée au travail était en marche, loin de moi, par son cours naturel.

    Je me préparai à la reprise des cours de Qi Gong.

    J’attendais la série des séances de réentrainement à l’effort à l’hôpital pour six semaines avec la joie d’y retrouver Valérie et la possibilité d’y revoir les camarades des dernières années en hôpital.

    Depuis plusieurs semaines, j’emballais mes affaires sans savoir véritablement où j’allais ; la quête d’un appartement était en marche depuis plus d’un an et demi (je reparlerai de ces aventures dans un autre article, cela vaut le détour) , je sentais que les limites étaient atteintes, certains deuils s’étaient faits lentement, les derniers liens chimériques s’étiolaient.

    Dans le lâcher prise intégré en moi- même, je me laissai porter par les circonstances, cheminement intérieurement loin du mental et des tourments, des peurs.

     

    Il y eut des visites d’appartements, seule, rebondissant incessamment sur les sempiternelles incompréhensions jusqu’à ce que quelques mots d’une assistante sociale fissent écho en mon intuition : cet organisme- là avait signé une convention avec la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) et était sensibilisé à la problématique du handicap. Quand je pus visiter l’appartement pour la première fois après moult tractations avec la mère du locataire (et oui, des intermédiaires, des intermédiaires !), j’y allais confiante.

    A l’arrivée, je fus enchantée par l’immense arbre planté devant les fenêtres et le banc posé à son ombre, allez- savoir pourquoi, ce fut en ce lieu que je me vis pour les prochains jours ensoleillés. Appartement de trois pièces, 67 m², caves et grenier, au rez-de-chaussée... trois marches à l’entrée, cinq pour accéder au palier, le plain- pied n’y était pas. A l’intérieur, un jeune couple avec des tout-petits, un flottement dans la décision, une colère récurrente contre cet organisme, l’envie de partir et de le contrarier.

    Une grande cuisine, un petit salon, un long couloir, des placards immenses aménagés, une salle de bains praticable, des toilettes très grandes, deux chambres aux mesures raisonnables et surtout, un petit balcon par l’arrière où je pensai qu’il était possible d’y aménager une rampe si jamais… Du logement social qui n’y ressemble pas tout à fait avec des pièces posées intelligemment, du parquet et du carrelage au sol, quatre appartements par cage d’escalier, des espaces verts immenses, un alentour propre, accueillant, le calme et la liberté de planter sur les pelouses ses propres fleurs, de laisser son linge et son mobilier de jardin dehors sans craindre le vol.

    Etait- ce parce que le soleil était vif ce jour- là ? Mes yeux ne virent que les dimensions et l’agencement des pièces, l’extérieur… aucunement la tâche de rénovation nécessaire pour rendre l’appartement vivant.

     

    J’en visitai un autre quelques jours plus tard, ailleurs,  de plain- pied, plus grand et neuf avec une terrasse. Il était beau, ça oui, à quelques minutes du travail, plus cher aussi. Avec vue sur le parking et les garages ; je m’y vis déprimer peu à peu.

    Des fuites incessantes liées à une énième infection urinaire me prirent étrangement sur les lieux, ma tête n’était nullement à cet appartement aux multiples aberrations : les chambres étaient trop petites, la porte des toilettes coincée par un lave-main mal placé, la vue close entre route et béton. Tous me rebutèrent.

     

    Mon cœur balançait: l’un m’invitait à le rejoindre avec ses espaces verts ouverts et cet autre accessible cloisonné ; il est vrai que j’avais entendu parler d’une aide au déménagement si le logement était accessible. Que faire ?  

    Et puis basta, je me décidai pour le premier ! À craindre de me retrouver en fauteuil sans cesse, n’était- ce pas le meilleur moyen d’y revenir effectivement ? Je mis toute l’équipe en branle et le premier septembre, envers et contre toute prévision, je fis l’état des lieux.

     

    J’avais tant hâte de quitter l’autre maison que je ne réfléchissais pas, je ne me fiais qu’à mon instinct. A la veille de la rentrée du fiston dans son nouveau collège, nous nous y installâmes avec une table, quatre chaises, un futon, un micro-ondes pour tout ameublement. L’aventure était lancée dans un désordre incompréhensible pour tant d’autres ; il n’est pas de mon tempérament de choisir la facilité, le confort ou la sécurité quand je me sens emprisonnée, réprimée, restreinte et conditionnée.  Je fais partie de ces crétins qui prennent le risque d’être libres sans les barrières rassurantes et protectrices des vies enfermées.

    Les dés étaient jetés.  


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    Dans l’agitation de la vie en grand chambardement, je suis étonnamment remplie de ce que mes yeux absorbent tant par l’interne que par l’externe. Ma vision semble de plus en plus claire ; les éclairages violents contés dans les possibilités de la maison ou la psychanalyse laissent la place à d’autres d’une profondeur douce et enveloppante chaque jour plus savoureuse sans perdre pour autant leur fulgurance. Je vis une aventure incroyable de présence totale à l’instant, en lâcher prise déroutant pour de nombreux autres.

     

     Et oui, je rayonne mes amis !

     

    Vendredi, mon ancienne voisine me disait par exemple que depuis que j’étais partie de cette foutue maison, mes yeux s’étaient rallumés, mon corps même avait changé.


    Je ne renie pas les difficultés quotidiennes entre les aléas du fiston, les limites de mon corps et des murs, la lenteur des travaux et donc de notre installation, les discordes et la colère qui s’expriment quand je suis confrontée aux gens parfaits que j’ai fui, les finances réduites au minimum vital ( et cela ne me mine guère je l’avoue) néanmoins, les expériences de ces dernières semaines sont si fortes que je crains de manquer de temps pour les partager avec vous, amis lecteurs.

     

    Je suis simplement passée dans une autre dimension.

     

    Pour symbole, je tenais à vous narrer cet épisode de jeudi soir.

     

    Au milieu du bazar généralisé de l’appartement en chantier, je vaquai à mes occupations (ponçage, peinture, nettoyage, rangement, tri, vaisselle, cuisine et j’en passe) quand mon regard s’attarda sur la cage de notre cochon d’Inde Rillette (ben oui, de la chair de cochon dans du gras, c’est bien de la rillette non ?). Je remarquai que sa porte était fermée et instinctivement, je l’ouvris.

    Dans ce geste anodin et exécuté sans y réfléchir, j’eus la pensée sereine que depuis quelques semaines, je n’acceptai plus que cette porte fût fermée.

    Depuis que je fais de la communication non violente ?

    Depuis que je me suis moi- même libérée ?

     Qu’importe.

    Désormais, je ne supporte plus que l’espace de ce petit animal soit clôt.

    J’aime à la voir se hisser au bord et tendre la tête pour chercher de l’attention. J’aime que des mains s’y glissent pour la nourrir ou la caresser sans qu’il ne soit nécessaire d’ouvrir les barreaux. Il n’y a aucun souci, aucune peur, elle sait ses limites, nous connaissons les siennes, pourquoi donc cette porte devrait- elle rester fermée ? Au nom de quel principe?

     

    Je vis dans une autre dimension je vous l’ai dit et en ces instants fugaces de rien, je mesure dorénavant le parcours gigantesque parcouru en ces trois dernières années.

     

    Bien d’autres récits de cet ordre viendront. J’espère pouvoir y exprimer la force et la puissance bienheureuses de cette vie simple que je vis au quotidien désormais.


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  • Cette fois-ci, un weekend était prévu avec le fiston à Nancy en compagnie de Delph, Vince et Lulu. Il se rebiffa au dernier moment et je partis le cœur léger, tranquille avec un vague programme comme il arrive souvent avec cette équipe.

    Camping ou mobilhome ? Gastronomie, et divagations entre Nancy et Metz ? Tout à la one again comme le raconte souvent Delph.

    Tristounette toutefois d’être si proche de certains que je n’avais pas réussi à joindre, je me lâchai des contraintes engendrées par le caractère du fiston ; finalement, il était bon que je partisse sans lui, qu’il profitât de sa mémé.

     

    Sans réservation normalement obligatoire, nous trouvâmes un mobil home fort confortable et je dormis dans la petite chambre avec Lulu, trop ravie d’avoir de la compagnie. Je fus heureuse de réaliser dans une fulgurance que j’étais là non comme la bonne copine envahissante ou collante mais dans le fond comme un membre de la tribu, les rôles et activités de chacun allant de soi, tranquillement.

     

    Ainsi, nous avons mangé au Grenier à Sel, étoilé Michelin, premier resto gastronomique pour moi.

    Ah oui, c’était beau, c’était une découverte de goût et de texture… mais bon, si je me suis régalée avec une entrée et un dessert, je suis restée sur ma faim, au sens propre comme au sens figuré.


    Ris de veau avec roquette et asperges

     


     

    Mignardises à la framboise




     

    Macaron au lait d'amande

     





    J’ai pu faire une belle petite promenade seule avec Lulu ; à la sortie, j'ai redécouvert la place Stanislas . A ma dernière visite, elle était entourée d’une route et je fus heureuse de la découvrir entièrement piétonne. C’était beau et mon gout pour le XVIIIe siècle s’est épanoui dans cette atmosphère.



                                       

     

    Lors de la promenade le lendemain entre vieilles bâtisses et parc verdoyant, les conversations allaient bon train, nous confrontant mutuellement à ces poils à gratter qui nous titillent. Nous finîmes en soirée par la découverte merveilleuse d’un petit resto à moules (et oui, une envie subite de moules- frites nous a pris TOUS !), la Source ; je vous le conseille vivement si vous êtes dans la région. Décor improbables en bric-à-brac amusant et des assiettes pleines, nourrissantes et gouleyantes : en variations multiples, les miennes, à l’indienne m’ont enchantée au point que je pense tenter l’expérience à la maison.

     

    Après le vol plané de Delph dans des escaliers qui effraya sa petite famille (je suis d’un calme incroyable dans les situations de ce genre), nous décidâmes de repartir le lendemain sans passer à Metz.  Pique nique à pizzas sur une belle pelouse lorraine au milieu des champs et une salade mangée avec les doigts pour moi puisque je n’avais pas de couverts.

     

    Mon garçon a regretté de ne pas être venu en découvrant les photos,. Un autre projet viendra certainement le consoler parce que nous avons pensé à d’autres destinations en tribu  « one again ». C’est que j’aime partir avec eux, comme avec tous ceux qui vivent sans se coincer dans des principes ou des jugements, des peurs et des volontés de contrôle absolu.

    Je sentais la libération cheminer en moi, lentement, doucement, certainement. Il était temps de passer à l’acte concrètement en issue à une impasse désormais évidente.

     

    Franchement, que la vie est simple quand le lâcher prise est devenu un art de vivre !


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  • Ben oui, ça fait un moment que ça me taraude, je l'ai fait, en douce, le changement d'ambiance.


                                                                          


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  • Dans la foulée des sorties sportives, j’ai associé, cet été, l’exploit physique à la culture sous des formes variées en bonne compagnie.

     

    - Musée de l’électricité avec un fiston heureux de tester les expériences quand les panneaux d’explication ne lui apprenaient pas grand-chose (il s’est nourri la tête avec les collections IL était une fois… la vie, l’homme, les découvreurs entre autres). Nous nous sommes dressé les cheveux sur la tête dans la bonne humeur, il a testé la cage de Faraday. Il s’est également occupé d’un plus petit venu avec ses grands-parents, ils ont partagé les expériences, il a expliqué, il a accompagné et contenu l’énergie débordante de ce petiot ; les grands –parents étaient ravis de souffler.

    Dans les vitrines, j’ai souri doucement en découvrant certains objets électriques connus dans l’enfance. Les deux derniers siècles ont décidément connu une accélération folle de la technologie. D’une génération à l’autre, tout est tellement différent après des milliers d’années de continuité. Nos échelles ont tellement évolué, sommes- nous seulement conscients de la puissance données aux  hommes ? Pensées pour Pierre Rabhi, inévitablement.   

    Cette sortie électrique est arrivée inopinément parce que j’en avais assez d’être enfermée à la merci de mauvaise volonté  et ce fut sur un coup de tête que je partis avec le garçon. Premier voyage en voiture dans cette grande ville sans encombre ! Nous en avons trinqué de joie à l’arrivée, héhé ! (jus de fruits bio)

     

    - Belle journée dans un parc d’activité sur des thèmes scientifiques. Nous avons visité les pôles, les différents milieux naturels, construit des barrages, produit des énergies, répondu à des questions en dansant sur des plaques lumineuses, plongé dans les océans sur des minis- scooters sous marins, testé des balançoires improbables, discuté avec des parisiens et j’ai moi- même eu une conversation très intéressante avec une prof de prépa sur l’âpreté aux gains uniquement financiers auxquels aspirent nombre postulants aux écoles de commerce notamment.


    Je sens bien en ces moments que mon garçon est entre deux périodes de vie, les dernières traces de l’enfance le tiennent dans certains jeux et l’adolescence pointe le bout du nez avec ces intérêts et désintérêts. Heureusement que je l’ai eu tôt ce gaillard, que serait-il advenu de nous aux pires heures de la maladie s’il avait été plus petit?

     

    - D’ailleurs, lors d’une belle sortie entre amis au zoo, j’ai remarqué avec soulagement que les dures années passées à l’éduquer seule (pas tout à fait parce que chacun apprend partout et pas uniquement avec ses parents) n’ont pas été vaines. Fiston a pris en charge les trois petits de la troupe. Entre un an et demi et quatre ans, ces enfants semblaient ravis de ce grand garçon qui veillait sur eux, expliquait et sermonnait si nécessaire. Les parents ont pu profiter de leur après- midi, j’ai entendu et vu combien les structures données sont acquises, les bases solides.

     Pique-nique avec Delph, Vince et Lulu devant les otaries en dégustant sandwiches et salade de riz au soleil dans une douceur et un calme savoureux. La joie de revoir Magali, elle qui habite dans une zone où je n’ose m’aventurer en voiture parce que je la connais moins et que ses routes y sont très fréquentées. Doux souvenir que cette après midi.

     

    (suite à venir)

     


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