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Par fée des agrumes le 31 Décembre 2011 à 17:00
Au milieu de la cohue des événements de cette fin d'année, je m'en viens de manière toute à fait opportuniste vous souhaiter un bon réveillon. Que la joie inonde vos coeurs ce soir afin que l'année qui commence s'ouvre dans cet état d'esprit!
Ce qui se joue en nous se reflète à l'extérieur et pour appuyer cette affirmation, je vous raconte vite fait mon aventure des derniers jours.
Très fatiguée, malmenée par les circonstances actuelles, je n'avais pour seule envie que de rester en dehors de l'agitation du réveillon en allant me coucher. J'ai tenté de caser mon garçon ailleurs, en vain et j'appréhendais une soirée où il déverserait ses angoisses et reproches coutumiers. Inopinément, il y a quatre jours, je reçus un appel d'une ancienne élève thaïlandaise qui me proposa un réveillon entre copines dans une salle avec traiteur. L'appréciant grandement pour sa gentillesse et sa générosité, je ne pouvais refuser pareille occasion d'autant qu'un réveillon en sa compagnie avait été annulé il y a deux ans pour souci de santé; fiston se réjouit aussi.
Deux jours plus tard, elle rappela pour dire que la soirée était costumée. Ce n'est pas obligatoire, tout déguisement est néanmoins fortement apprécié; il s'agit alors d'agir dans l'urgence avec les moyens du bord. Etant très douée pour l'improvisation créative, ma caboche s'activa joyeusement . Fiston se montra renfrogné et borné avec pour seule réponse NON à chacune des propositions (sénateur romain, pirate, vampire...), en repli fuyant et contre- productif. Pour moi, j'avais songé à une sortie en danseuse orientale mais, frileuse, je finis par repousser l'idée parce que ma tenue est vraiment très très ouverte et je m'oriente doucement vers la gitane.
Aujourd'hui, mon amie rappela pour confirmer l'heure de rendez- vous chez elle, avant de rejoindre la salle et j'appris à cet instant qu'apparemment, nous serons une centaine avec un super DJ!!! Fiston pousse un cri de surprise et fuit dans ses mondes virtuels évinçant complètement son positionnement dans l'aventure pendant que je me réjouis de tant de belles surprises joyeuses et prometteuses. En plus, la fête promet d'être très cosmopolite, habitude incroyablement naturelle de ma vie parfumée de ces multiples cultures que je côtoie constamment.
Alors, oui, je suis très fatiguée, je panique parfois devant la succession des évenements et l'inertie de certains alors qu'il est urgent d'agir mais, je sens que j'expurge du passé en vitesse accélérée ces dernières semaines. L'énergie transformée en mon interne rayonne alentour et logiquement, la vie m'envoie en retour ce que j'émane: attention, présence, partage, joie d'être ensemble, acceptation... Des épreuves, j'apprends beaucoup et la gratitude remplit mon âme devant la beauté du monde. C'est l'amour qui régit ma vie, l'amour donné, l'amour reçu. Surtout, je suis aimée pour ce que je suis, merveilleux bienfait.
Régulièrement, des crochets sporadiques en des sphères passées me permettent de mesurer le chemin parcouru et je remercie la vie de m'avoir offert la possibilité de m'extirper de cet univers mortifère, fermé, angoissé, craintif et sclérosé. Pour l'instant, mes proches me considèrent comme l'énervante, la dérangeante, l'agaçante, l'insupportable, n'est- ce pas parce que justement, je ne cautionne pas les jeux de massacre où nous nous enfermons si facilement?
Puisse 2012 être l'année où mes plus proches empêtrés dans leurs tourments trouvent eux- aussi leur voie du bonheur!
A bientôt pour d'autres péripéties qui, vous vous en doutez, ne manquent pas!
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Par fée des agrumes le 26 Décembre 2011 à 12:00
Je me remets très lentement et le quotidien reste surchargé par les soucis évoqués précédement, j'utilise donc mon énergie obligatoirement avec mesure.
A propos d'ici, je n'ai pas assez accès à l'ordinateur pour écrire, mes photos sont toujours bloquées sur le disque dur externe inaccessible, le câble pour transférer les photos introuvable. Bref, je suis sous une forme de chômage technique dont je ne vois pas le bout.
Quelques bonnes nouvelles toutefois car je ne suis pas du genre à baisser les bras et me complaire: je me remets à danser, à pratiquer du Qi Gong. Et toujours, je médite et prends soin de moi. Malgré les tracas quotidiens, je me regarde vivre, sentir, ressentir, penser, bouger, songer non par égocentrisme mais bien parce que j'oeuvre à la pleine conscience.
Des tonnes à raconter, comme d'habitude, de la vie, du beau, des péripéties et des situations incroyables... Aïe aïe, surtout que j'ai prévu du ménage dans le blog... En ce lieu confidentiel, j'invite mes fidèles lecteurs à être patients, à m'envoyer de l'énergie en pensée afin que je me recharge et en égrégore, nous ferons de ces tracas une agitation lointaine sans conséquence.
A bientôt, pour de nouvelles aventures,
ps: il y a mon adresse là sur le côté pour toute conversation, le forum au dynamisme jubilatoire et mon téléphone pour quelques uns, n'hésitez pas!
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Par fée des agrumes le 14 Décembre 2011 à 12:00
1er arrêt de travail en 3 ans: état grippal fébrile... et surtout, épuisement.
Matins brumeux et raides, sorties laborieuses du lit pour avaler quelque chose, tête lourde, suis incapable de rester debout plus de 5 minutes.
Journées au ralenti, chaque geste du quotidien nécessite la gestion de mon peu d'énergie.
Incapable de cuisiner, peu d'appétit malgré la faim, ce qui n'arrange rien.
Maison en mode survie, déplorable, fiston peu coopératif.
Soirées en jambes vacillantes et équilibre aléatoire.
Au lit à 20h, au pire 21h en grelottant, fièvre puis nuit brûlante et grosse suée aux dernières heures d'obscurité. Réveils incessants pour cause de vessie pleureuse et incontrôlable. Suis débordée par le linge.
Trois semaines sans danse orientale, deux sans Taï chi, quasiment pas de Qi Gong, mes jambes ne tiennent pas.
- Vous avez eu une peur dernièrement?, demanda le médecin à ma deuxième consultation?
- Oui, j'ai paniqué à l'idée d'avoir à gérer mon déménagement et celui de ma mère.
Parce que je suis en piste pour un logement accessible + ma mère a échappé de justesse à un infarctus il y a quelques semaines, elle habite au 4e étage ( rez de chaussée haut), seule, à 13 km, je suis la seule motorisée, urgence à déménager. Réponse de l'assistante sociale: " Ah mais vous les enfants, vous n'avez qu'à le faire!" En gros, démerdez- vous.
+ gros souci d'ordinateur, grandes inquiétudes pour mes écrits professionnels, associatifs et personnels, les photos des cinq dernières années, mes vidéos. 15 ans de travail en suspens sur un disque dur externe impossible à ouvrir.
Et continue la confrontation avec l'adolescence du fiston.
Tant à raconter et rien qu'avec ça, je suis épuisée.
Je n'ai de refuge que dans la méditation.
A plus tard.
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Par fée des agrumes le 21 Octobre 2011 à 15:30
Dans les derniers jours d’août, fiston et moi sommes donc partis chez Annie. J’y songeais depuis des années et là, les circonstances s’y sont prêtées, aisément. A nouveau, je voguai allègrement vers l’inconnu, confiante car je sais qu’il existe des voies de reconnaissance multiples. Embrassade et partage de la joie vécue ouvrirent le bal de cette semaine enchanteresse dès notre arrivée à la gare ; c’est une sacrée émotion de voir en vrai de vrai une amie connue uniquement par la toile et tellement naturel quand la rencontre d’âmes et d’esprits s’est opérée en amont, quelque part sur des liens virtuels.
Nous avons été chaleureusement accueillis et gâtés, mon garçon en a profité pour engloutir soda, gâteaux, pain frais, j’ai remué la bibliothèque d’Annie frustrée par la vitesse du temps. Chaque jour avait son programme décidé en commun accord et j’étais enchantée de la coopération continuelle et naturelle ; la vie est tout de même plus facile quand les tâches sont partagées et discutées tranquillement dans le respect de chacun. Chaque jour fut archi plein et mon garçon bougon râleur eut un pincement au cœur à notre départ ; après une heure dans le train du retour, nos hôtes lui manquaient déjà. Vraiment, ce furent des vacances magnifiques et je les remercie grandement de leur générosité.
Ainsi, nous avons bourlingué en Charente Maritime sous un ciel radieux, au gré des marées.
J’ai vu les carrelets de mes propres yeux, mon garçon ses premières marées qui l’impressionnèrent véritablement.
Nous avons partagé des moules et de belles huîtres (j’en mange une ou deux pas plus, c’est spécial en bouche)
Lors de la croisière autour de l’île d’Aix, nous avons été secoués, arrosés par une mer agitée. Etant partie la fleur au fusil, je fus heureuse d’avoir des prêts d’Annie pour compenser mes manquements de vêtements.
Mon garçon était hilare de sa première expérience en mer agitée.
Forcément, ma vessie se manifesta en plein remous et je me précipitai aux petites toilettes du bateau laborieusement. Là, entre le grand mouvement des flots, mes soucis d’équilibre, ma vessie à urgence, mon léger mal de mer dans une mini cabine confinée, je ne savais plus où mettre de la tête. Du coup- et c’est de circonstance-, j’ai fait au plus vite pour soulager ma vessie en lâchant les prises aux murs quand un remous violent me secoua : ce fut magistralement que mon front se cogna sur la seule barre sortant du mur… Sonnée quelques secondes, je ne me souviens plus vraiment de ma sortie hormis une envie impérieuse de m’asseoir au calme tout en riant de cet épisode incongru. J’ai gardé une belle bosse quelques jours qui nous amusa parce que vraiment, Murphy avait mis beaucoup d’attention à ces circonstances.
Piques- niques en pagaille, sur la plage,
sous les pins,
à l’île de Ré où nous avons été trois fois.La saison des roses trémières se terminait aussi, il ne fut guère aisé d’en trouver quelques belles.
Baignades joyeuses dans les vents et les algues. Nos peaux blanches ont rougi et je ne restais pas longtemps sans de quoi me couvrir, grelottant vite fait. Fiston, lui, se faisait enterrer à chaque virée en bord de mer.
J’ai fait des pâtés de sables sous les yeux hilares de mon garçon. D’abord gêné, il a fini par me rejoindre quand il a vu que ma lancée avait entrainé d’autres châteaux alentour :
Magnifique aquarium de La Rochelle dans une cohue insensée qui agaça mon garçon. Je vous évite la centaine de photos plus ou moins réussies sauf ces quelques-unes particulières :
Quatre heures de balades incroyables au zoo de la Palmyre (je n’eus besoin de m’asseoir que deux minutes à deux- trois reprises) et je fus particulièrement émue de voir de véritables gorilles vivants à quelques mètres devant nous :
Fiston a été choqué de l’attitude de certains visiteurs consommateurs des lieux et des animaux comme objets à manipuler à leurs guises par des dons de nourritures, des claquements de mains, des cris quand le silence est demandé ou des passages de mains et doigts à travers les barreaux. A se demander qui est bête…
Balade à La Rochelle avec le compagnon d’Annie, cette dernière ne pouvant trottiner à ce moment et mon fiston collé à sa console dans la voiture, en opposition bougonne.
Sur une place de marché, nous avons trouvé un vendeur de douceurs de l’ouest ; à trois reprises, nous sommes revenus vers lui pour acheter d’une magnifique gâche à tomber par- terre ! J’en ai ramené une à la maison pour notre retour tant elle avait un goût de reviens- y. Le récit de cette incroyable devanture de glacier dans une des rues du port ajouta quelques regrets à mon garçon d’avoir boudé.
Visite de l’écomusée des marais salants, très instructif. Les couleurs au gré des lumières et des évaporations donnent une ambiance très particulière surtout que des oiseaux multiples animent les lieux.
La mer nous offrit des visages multiples et quelques minutes avant un orage, elle se para de nuances puissantes.
Évidemment, nous papotâmes, discutâmes, bavardâmes, parlâmes en partage de vies et d’expériences. Mon garçon s’occupa d’informatique et l’air de rien écouta du coin de l’oreille ce que nous disions. Annie eut des paroles fortes, nous ne sommes pas systématiquement d’accord sur tout mais il reste le plaisir de s’enrichir mutuellement de nos perceptions différentes. Je reconnus des objets, des photos, des petits bouts de sa vie entrevus sur la toile et sa maison, son jardin étaient à son image.
Accessoirement, étant tous concernés par le handicap directement ou indirectement, nous sommes allés au principal sans se poser de question, adaptation naturelle selon le bon vouloir des corps.
Au retour, nous étions radieux. Mon sauvageon fiston avait été apprivoisé et ce qu’il a vécu est inoubliable, il est des nourritures perpétuelles, permanentes, une dynamique de vie dont vous aurez quelques échos, plus tard.
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Par fée des agrumes le 9 Septembre 2011 à 12:35
Article en vrac pour lecteurs demandeurs de nouvelles.
Quand je ne suis pas ailleurs et que mon garçon n’est pas là, je retrouve ENFIN les joies du calme, de la jouissance pleine et entière de la maison en général et de l’ordinateur en particulier, OUF !! Vive la rentrée scolaire ! Pendant plus de deux mois, mon fiston- ado, aussi grand que moi (il prend un centimètre par jour parfois !!!) et plus lourd désormais s’est accaparé la place en opération rat mort, expression que j’utilise à son encontre quand il décide (très fréquemment) d’utiliser sa force d’inertie pour manifester ses désirs et oppositions. J’entends avec poésie cette manie qu’il a de traîner au lit, d’un siège à l’autre, uniquement à sa guise, en abstraction totale de ce qu’il se passe autour, au mépris de tout horaire ou rythme de vie, en mutisme ou alors me saoulant de ses aventures virtuelles exclusives quand il ne râle et peste pas. Les interlocuteurs professionnels étant eux aussi en vacances, j’étais seule avec lui sauf les quelques jours passés chez Annie. Autant dire que ce fut épique.
« Vois- tu garçon, avoir un ado à la maison, c’est à te dégouter d’avoir d’autres enfants ! » lui dis- je dernièrement hilare ce qui le fit bien rire. A ses plaintes sur mon insupportabilité (parce qu’évidemment, je ne le laisse pas tout faire et essaie de cadrer ses débordements), je lui rétorque : « Tu as 14,5 ans et je suis ta mère, forcément, il ne peut en être autrement ! ». S’il essaie régulièrement de jouer sur la corde sensible m’accusant d’être une mère indigne (en gros), je ne culpabilise aucunement car je sais que je fais au mieux, avec mes possibilités. Je ne suis que sa mère, seule et unique interlocutrice à son éducation au sein de la famille, la seule qui ait assez de force pour mener ce chantier vaillamment et constamment depuis sa naissance.
Ainsi donc, pendant les vacances, l’accès à l’ordinateur me fut plus que limité, le matériel alternatif inutilisable, mes balades en simple lecture expéditives, mes recherches ciblées au plus urgent. Traduction : l’écriture chronophage d’articles n’avait que peu de place. En outre, je m’interroge grandement sur le support du blog. Je suis bloquée à l’été 2007 sur le récit dans la maladie, je n’ai pas abordé la question de mes péripéties administratives et sociales, le quotidien mouvementé et riche qui est le mien déborde constamment… C’est malin. Peut- être bien que je m’en vais partir en des routes décousues et plus aléatoires que je ne l’avais prévu. Maintenir simplement le cap, peut- être et ne plus chercher à structurer les sujets selon un plan général. Les liens se révèleront omniprésents afin de resituer dans l’historique du récit. Alea jacta est. Accrochons nous et lançons-nous dans le désordre et le n’importe quoi, joyeusement!
En l’occurrence, la notion de bazar est tout à fait appropriée au contexte d’énonciation d’aujourd’hui. L’image de ces grands marchés couverts avec la multitude d’objets débordants de partout, du sol au plafond, du plus insignifiant au plus riche, convient parfaitement finalement à ma façon de vivre. J’y fais constamment mille et une trouvailles. Bazar de mes pensées fusantes et cinglantes, bazar de mes 50 000 idées à l’heure, bazar de mes créations en élaboration, bazar de mes activités, bazar de mes livres, bazar de mes rencontres cosmopolites et infiniment variées, bazar de mes péripéties quotidiennes, oui, vraiment, le bazar est tout à fait approprié.
Ces bazars effraient certains, enthousiasment d’autres, selon leurs aspirations et convenances. Je souris souvent intérieurement des réactions qu’ils provoquent… Majoritairement, elles parlent de ce que vivent ces personnes et nullement de ce qu’il se passe réellement par chez moi. Dans cette optique, je vais malicieusement lâcher, au prochain épisode, les photos avec quelques commentaires de ce que fut le bazar dans la maison cet été. Parce que mon garçon accaparait l’ordinateur, j’ai reporté mon attention et mes activités à d’autres plans et j’y suis allée à bras le corps, en vraie guerrière que je suis. Je me réjouis déjà de ce que vous allez en dire. A bientôt !
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Par fée des agrumes le 22 Août 2011 à 11:40
Les semaines de cet été sont mouvementées. Avec un fiston à 12h au lit et 12h devant l’ordi en moyenne, je n’ai guère eu le temps de vaquer à des écritures. Il est tellement accro que la moindre contrainte le rend fou, il oublie de se nourrir, vit complètement décalé, refuse les sorties et les activités. Loin de me laisser abattre, je fais de mon mieux et parfois, il réagit ce qui me rassure quant à mes actions éducatives. La rentrée approchant, je me réjouis car la bestiole sera reprise en main par des professionnels, je ne suis tout de même que sa mère.
Empêchée, j’ai reporté mon énergie débordante vers des rangements, aménagements, bricolages fous et autres agitations. Je suis heureuse de tout ce que je fais et vous raconterai cela en son temps parce que c’est une aventure que de Re- vivre. Je suis partie rejoindre quelques jours mon amie Sandrine des Vosges après trois ans de séparation. Le trajet en voiture toute seule aller et retour fut une belle victoire et un sacré pied de nez aux aléas passés. Et il y a le chat, une bestiole ramassée par ma sœur actuellement malade d’une diarrhée persistante d’où des journées ponctuées de ramassage et nettoyage. Je me repose en regardant ma série fétiche, en écoutant de la musique, en lisant- un peu, en réfléchissant à mille et un projets, en méditant, évidemment. Fiston se plaint de mon activité, s’effraie de mon besoin actuel d’ordre et se traîne d’autant plus en réaction. Il y a des rencontres, des expériences, des épisodes cocasses, des scènes théâtrales hurlantes et des bulles magiques. Bref, ma vie reste une péripétie quotidienne et incessamment renouvelée. Cependant, alors que partout s’affiche la rentrée, nous sommes sur le point de partir une semaine en vacances. Incroyable de constater que depuis que j’ai quitté les possibilités passées, malgré des éléments à priori si négatifs (maladie, handicap, finances maigrichonnes etc.), je suis à énormément d’activités et surtout, nous partons en vacances ! Cette fois- ci, elles sont exceptionnelles : nous partons à la rencontre d’Annie !! Cela faisait des années que je l’attendais et enfin, les circonstances s’y sont prêtées. Après la rencontre merveilleuse de Mariev et de Coq, je ne doute pas de l’enchantement à venir, c’est évident. Mes mantras d’abondance semblent porter leurs fruits et je suis pleinement à l’aise désormais avec cette notion. Du coup, il me prend de songer à rejoindre mon amie Idil, mes copines brésiliennes dans les prochaines années... sans compter les petits voyages en France à la rencontres d’autres (j’ai une carte Escapade pour un an). Nous serons donc fiston et moi à côté de la Rochelle. Si certains d’entre vous lecteurs fidèles ne sont pas trop loin, nous pourrions peut- être nous croiser quelques heures, contactez- moi.
Emotions, partage, discussions, visites sont au programme, le temps passera certainement très vite. Cela permettra également à mon garçon de voir autre chose, de prendre l’air marin et de côtoyer d’autres personnes ce qui ne peut que l’enrichir, surtout avec un personnage tel qu’Annie ! Il y a là une perspective, nourrissante, chaleureuse, magique et foncièrement humaine qui me remplit d’aise et de joie.
Étonnement, je ne stresse absolument pas et ma valise n’est pas commencée alors qu’avant, je m’y prenais au moins trois jours à l’avance. J’y songe vaguement et organise quelques petits regroupements, sans plus. Signe d’une vie au présent ? D’une confiance dans la vie ? Toujours est- il que je prendrais des notes manuscrites et émotionnelles, des photos, avec l’idée de vous en relater la substantifique moelle.
D’un naturel dynamique et aventurier depuis belle lurette, je constate ainsi que désormais, je suis moins sujette à l’anxiété. Mes pires craintes se sont réalisées et de vouloir m’en protéger, je m’y suis peut- être bien plongée en m’intoxiquant de peurs et de pensées craintives. Avec les bouleversements opérés en profondeur, je mesure le changement interne. Devant la difficulté, l’adversité, les doutes et les peurs, je plonge en moi- même, accorde de la place à mes sentiments, mes besoins, je médite et peu à peu, mes pensées deviennent sécurisantes et rassurantes. Après tout, c’est une évidence, notre vie est ce que nous pensons… et là, je suis sur d’autres ondes éminemment plus bénéfiques.
Vraiment, il n’y a rien de plus beau que de vivre sa vie pleinement. Et je me réjouis grandement d’aller à la rencontre d’Annie, mon ange gardien.
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Par fée des agrumes le 31 Mars 2011 à 13:25
Certains m'ont fait part de leur difficulté à lire avec le fond foncé et l'écriture claire. Mes soucis de vue étant grandement arrangés, ces contrastes me sont moins nécessaires. Dites- moi, s'il vous plait ce qui vous convient le mieux et avec quelques bidouillages, nous trouverons, ensemble, des couleurs agréables pour tous. D'ici-là, ne vous étonnez pas de changements variables et fréquents.
J'attends vos idées et doléances en commentaire!!!
Merci d'avance.
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Par fée des agrumes le 23 Février 2011 à 13:31
Je suis rarement prise au dépourvu, c’est une évidence. Longtemps, j’ai tâché de montrer à fiston que des solutions existent alors qu’il se laissait facilement submerger par ses peurs, un profond sentiment d’impuissance, de fatalisme. C’est un travail de longue haleine avec de fréquents retours désespérants. Pourtant, je constate avec joie des victoires.
Le jour de son anniversaire, par exemple.
Il savait que nous n’aurions pas grand-chose, que la fête serait réduite à très peu. Jusqu’à cette année, son anniversaire tombait pendant les vacances ; pour ses 14 ans, il avait classe… et trois contrôles. J’ai dégoté au fond du congélateur des escargots qu’il aime particulièrement et un macaron aux framboises. Zou ! Festin spécial pour mon grand garçon renfrogné.
Au moment de farfouiller dans la boite à bougies, je trouve celle de son premier anniversaire (un mini ourson), d’autres clowns et bestioles, les chiffres 1, 2, 3, pas de 4 et une ribambelle de bougies… roses. J’étais en réflexion marmonnant que je n’avais pas assez de bougies blanches, que je n’allais quand même pas lui mettre des nounours et des bougies roses quand il s’exclama : « Maman, c’est pas grave, on n’a qu’à les mettre en chiffres romains ! ». Bé oui ! Quelle bonne idée !
Je l’ai laissé construire, il ne se soucia nullement de couleur, écrivit IVX, j’ai corrigé et voilà le résultat :
Vraiment, j’étais ravie. Il n’y a pas eu de crise de déception mal exprimée. Rien. Nous avons fait avec ce que nous avions et finalement, la morne soirée se termina joyeusement.
Après tout, quand ce que nous faisons vient du cœur, sincèrement et non du mental ou d’une morale assénée en norme à laquelle on se soumet, les évolutions se font, tranquillement, doucement et profondément. Malgré les prédestinations récurrentes qui nous ont été collées, fiston et moi avançons sur la voie de l’authenticité et de la Joie. Parce qu’avant tout, il y a la libération.
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Par fée des agrumes le 14 Février 2011 à 13:00
ENFIN !
Après dix jours d’âpres batailles, je retrouve un ordinateur opérationnel et la possibilité d’écrire des articles pour le blog. Et oui, j’étais en chômage technique tout ce temps ! Mon fiston a tellement bidouillé que je ne pouvais plus ouvrir mes textes, brouillons, notes et élucubrations. Une peur sourde et profonde me tenaillait, je craignais grandement de perdre mes écritures personnelles, une dizaine d’années d’élaboration d’outils pédagogiques, mes photos, mes musiques, les aménagements de poste en cas de dégradation de ma vue (Pitié ! je ne veux plus me retrouver dans le noir dénuement comme lors de ces années d’aveuglement !). Argggg !!!
A vouloir toujours plus récent, plus rapide, quand il n’y a pas d’argent foisonnant pour ces gadgets rapidement obsolètes, il cherchait des voies obscures afin d’obtenir les dernières technologies logicielles gratuitement et forcément, dans ses cheminements aléatoires, il a buté. Parce qu’il n’a que 14 ans, parce qu’il n’est pas informaticien, il y a des subtilités qui lui échappent et à quelque naïveté, il a cru qu’il maîtrisait alors qu’une prudence s’impose. A bidouillage par ci, bidouillage par là, non seulement la bureautique ne fonctionnait plus, les incompatibilités entre logiciels devenaient critiques mais en prime, toutes les sauvegardes du disque dur externe avaient disparu !!! Cris, colères, mots « doux » envoyés à la figure, ceux qui nous ont vus ou entendus n’y reconnaissaient rien de la démarche non- violente et pour cause… Malgré nos physiques plutôt du nord, nous sommes des vrais latins je crois : à corps et à cris !! Hihi. Alors, ça barde, ça pète, ça explose… et puis finalement, nous y revenons et cheminons ensemble dans l’identification de nos ressentis. Bé voui.
J’ai peur de perdre mes ressources* et au plus profond de me retrouver mal voyante sans aménagement compensatoire comme dans ces mois terribles de la maladie.
Il compense ses angoisses d’insécurité en cherchant les moyens de ne pas être disqualifié par l’absence des dernières nouveautés dans son quotidien (entre copains à cet âge, c’est important).
Tant que nous dépatouillions maladroitement dans nos peurs, il était difficile de sortir des ornières pétaradantes et colériques, difficile de trouver des solutions réparatrices.
Hier, les mots ont été trouvés sur nos peurs ; du coup, j’ai pu formater l’ordinateur, réinstaller les logiciels utiles, récupérer les documents sur une sauvegarde inopinée réussie, il ne s’est pas enfermé dans la colère, songeant déjà à trouver d’autres solutions. J’espère qu’il m’attendra pour organiser sa session et que nous pourrons travailler sur le mode coopératif afin d’évoluer ensemble parallèlement à la configuration de l’ordinateur.
Mon garçon se débrouille très bien en informatique réparant et compensant pour lui et ses copains, dépannant même de temps en temps ses profs, je sais qu’il a fait au mieux, s’est renseigné partout, a réfléchi avant d’agir et plus encore pour réparer les dysfonctionnements. Il apprend et expérimente également des limites, perpétuellement. Leçon de vie. Quant à moi, il n’est guère étonnant que je me sois acheté ces bottes, bottes de sept lieux au regard des enjambées incroyables jour après jour. Qu’il est bon de se défaire des jugements et d’ouvrir les yeux. Vraiment.
(* En relisant le texte, j’accroche sur ce mot. A l’écriture, j’étais dans une démarche purement intellectuelle, ressources au sens de matériaux et puis finalement, je réalise que ressources compte également pour l’aventure humaine nourrissante qu’est le partage sur la toile et les rencontres qui en découlent.)
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Par fée des agrumes le 3 Janvier 2011 à 22:00
Ça y est, le fiston a repris les cours, je peux enfin avoir quelques demi- journées paisibles et la semaine prochaine, il part en classe de neige cinq jours… DES VACANCES !! Youpi ! Je reprends le travail, je vais certainement m’occuper de mettre de l’ordre dans la maison et je ne doute absolument pas que je serai moins fatiguée que quand il est là et accapare mon énergie.
D’abord, merci pour vos attentions. Elles m’ont touchée et je les garde en mon cœur avec joie. Bien qu’ayant vu peu de monde, je ne souffre plus de solitude depuis que j’ai été si mal ; je sais que c’est un état d’esprit. Je vis habitée de ceux que je croise et qui me nourrissent l’âme. Soyez également rassurés quant à mon état : je vais bien. Dans ces moments agités, je suis seulement plus fatiguée et chaque plage calme est mise à profit en méditation, Qi Gong. Ainsi, les fêtes ont été réduites à un strict minimum : deux réveillons très sobres.
A Noël, j’ai offert le repas à ma mère et ma sœur, elles ont été également surprises d’avoir quelques cadeaux malgré les difficultés matérielles ; fiston a eu des chaussettes et un livre, ma mère un sac népalais, ma sœur deux rennes en peluche et un dvd. Que je les aie trouvés à la braderie de la Croix- Rouge et au marché pour quasi rien n’a vraiment aucune importance. Les trois bouteilles de gels douche bio que j’ai eues m’ont fait extrêmement plaisir parce que trouvées à mini prix dans un lot d’invendus, elles représentent néanmoins un effort important dans le budget rikiki de mon bienfaiteur. J’aime à penser d’ailleurs que ces Noëls à mini budget et grande simplicité sont les plus beaux que je passe ! Authentiques, à l’image de ce qu’est l’essence de cette fête, loin des hypocrisies et de la frénésie marchande des agapes et overdoses de bouffe et cadeaux. Mes grands- parents maternels, sœur Thérèse et tant d’autres sont très présents en ces instants, la salle est pleine de leurs cadeaux. Je vis une joie profonde et sereine.
A nouvel an, nous étions ma sœur, fiston et moi. Nous nous sommes fait une fondue chinoise agrémentée de quelques babioles avant et après. Jus de pomme pétillant à minuit en prime puisque nous buvons très peu ou pas d’alcool. C’était chouette.
Au cours des deux réveillons, l’occupation des heures avancées de la nuit a été la Wii que le garçon s’est acheté d’occasion avec des sous gagnés sur la toile. Même ma mère s’y est essayée à Noël, intriguée. Nous avons bien ri et j’ai pu me coucher à ma guise, pas trop tard quand le corps le demanda.
J’ai récupéré ma voiture. Les travaux ont été importants et je croise les doigts pour qu’elle tienne désormais longtemps, je ne supporterai pas de telles de dépenses à nouveau. Je continue de promouvoir l’auto partage à qui veut l’entendre, il n’y a pas de raison de laisser tomber. J’ai visité quelques unes de mes connaissances impossibles à rencontrer autrement joyeusement en gardant toutefois à l’esprit que l’usage de la voiture restera ponctuel et mesuré.
Il y a encore beaucoup à raconter mais je préfère reprendre le cours de mon récit à travers le temps et au gré des circonstances. Alors, à bientôt sur d’autres voi…
D’ici et par delà, que cette nouvelle année soit une succession de jours en célébration de la vie dans la joie et l’authenticité et pas seulement de temps en temps parce que le calendrier et les coutumes le rappellent.
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