• Mon amoureux est un homme intelligent; curieux et ouvert, il aime apprendre constamment. Quand il se penche sur un sujet, consciencieux, il s’attelle à en faire le tour. Il évolue dans un système mental similaire au mien avec 50 000 idées à l'heure toutes plus originales, inattendues, novatrices les unes que les autres, une soif de découvrir et un esprit critique souvent pertinent. Bousculé par la vie, il n'a pas pu faire les études qu'il aurait voulu et c'est empiriquement qu'il a construit sa culture et ses connaissances générales en plus de capacités en mécanique de formation initiale et/ ou acquises par l'expérience professionnelle. Autant dire que sa caboche est en effervescence.

    Je me régale. Nos conversations et partages d'expériences concrètes sont des feux d'artifices qui me ravissent. Ensemble, nous construisons, déconstruisons, rebondissons dans tous les sens. Les accrochages sont évidemment inévitables, ils me bouleversent mais jusqu'à présent, je suis rassurée car constamment, nous en reparlons, nous y mettons de la clarté et nous cherchons au- delà de l'apparence pour finalement en faire un nouvel apprentissage constructif et sain ensemble. J'ai été déroutée au tout début de notre rencontre car pour lui, était l'évidence: quand il m'a vue, il a su. Je n'étais pas dans ces certitudes du tout et pourtant, plus nous discutions, plus j'étais ahurie: un tel homme existe t-il vraiment? Quelques amies au départ y ont vu une exagération, un enthousiasme de femme amoureuse ce en quoi je ne me reconnaissais pas. Sceptique, j'ai d'abord cru à du plat, à des stratégies de séduction et plus les interactions se multipliaient, plus je réalisai qu'il était sincère, respectueux, authentique sans jamais avoir la moindre parole ou le moindre geste déplacés. Il m'a laissé toute la place. C'était très déroutant. Petit à petit, je me suis laissée apprivoiser et désormais, nous vivons une sacrée belle aventure ensemble sous le regard heureux de mon fiston et de mes amies qui l'ont rencontré. Car oui, en plus, il enchante mon fiston, mes amies! Oui, oui, un tel homme existe!

    Dans mon humanité, des peurs surviennent. Je n'ai pas dit rapidement, par exemple, que j'étais malade et handicapée. Quand j'y fis une vague allusion, il m'avoua le savoir déjà pour avoir trouvé mon blog. Comme je l'interrogeais sur ce point, il eut cette belle réponse ( qu'il me répéta lors d'épisodes où mes soucis physiques se manifestèrent violemment): « La maladie et les handicaps, ce sont la maladie et les handicaps, ce n'est pas toi. La vie n'est pas une maladie, tu n'es pas une maladie, tu l'as bien écrit toi- même. ». Quand j'entends son récit de vie, j'ai également la peur de l'ennui. Comme en tout domaine, il a été, avec les femmes, curieux, ouvert, découvreur et s'il est au clair et respectueux avec elles, il avoue son ennui quand il a fait le tour de la question. Aïe aïe! Cela arrivera t-il avec moi aussi? Il y a peu, je le lui en parlai alors que nous trafiquions chacun dans notre coin de cuisine, il redressait un de mes montages aléatoires de travers, je préparais le repas. Ma phrase terminée, il se redressa tout sourire et me lança:

    « Quand je te vois faire la cuisine, là maintenant au milieu de ton nettoyage d'émaux envers et contre toutes les représentations habituelles de la cuisine, je me dis que je suis très loin d'avoir fait le tour de la question et j'en ai pour au moins trente ans sans même être certain d'y voir le bout.»

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    En vrac, de gauche à droite, d'avant en arrière: embout de l'arrosoir que je garde près de l'évier pour récupérer l'eau sans produit en vue d'arroser les plantes, boutons triés et lavés dans le lot d'émaux, vaisselle utilisée pour le rinçage et l’égouttage des émaux, bocal de cornichon sans cornichon dont je garde le vinaigre pour détartrer les toilettes ( après filtrage et chauffage intensif), piles d’émaux lavés ou en cours de lavage plus ou moins rangés par forme, marc de café en attente de passage au compost ou en débouchage des tuyauterie... à moins que je ne l'utilise en peeling?, bouteille en plastique en attente d'être transformée en réservoir d'eau pour plantes, sachets plastiques nettoyés pour être ramenés à l'Amap de légumes histoire de les réutiliser et réutiliser encore, salade impeccable pour le repas, miettes de chocolat maison en attente d’être mangées avec encore un peu de vaisselle à mettre au lave- vaisselle ( vraiment , j'ai autre chose à faire que de la vaisselle non mais!).. euh, c’est tout je crois...

    Bon, il a été rapidement mis dans le bain ( et c'est le cas de le dire):

    Quand il me vit danser avec mes amies à la soirée de notre rencontre , il en resta bouche bée. ( Il me trouvait vivante et complètement indifférente au regard des autres.)

    Il se prit une ou deux vestes et discuta avec moi de surprise en surprise ce même soir … et les jours, les semaines suivants.

    A ma première visite chez lui, je débarquai avec deux truites et des légumes à cuisiner dans mon panier ( normal pour moi vu que j'arrivai un dimanche en prévenant trop tard pour lui laisser le temps de préparer quoi que ce fut), un bidon de purin de lombric (où il mit le nez pour savoir ce que c'était alors que je filai in extremis aux toilettes en arrivée précipitée) et un sac de vieilles chaussettes à coudre en personnages imaginaires.

    Au premier repas chez moi, j'ai porté mon plus vieux jeans et un pull rétréci informe quand mes amies de la danse m'avaient poussée à me faire belle en me donnant une robe pimpante.

    J'ai inondé son lit, son appartement et il a déjà souvent baigné dans mes fuites nocturnes, matinales, marquages et baptêmes dont il nous fait rire.

    Vinrent la vision de mon joyeux foutoir entre mes tissus, mes livres, mes musiques, mes matériaux, mes travaux en création, en cours, achevés, notre façon de vivre à fiston et moi avec nos engueulades, nos embrassades, mes humeurs, mes péripéties. Ajoutez- y qu'il lit régulièrement des passages de mon blog.

    L'autre jour, il a été surpris de trouver de l'aspirine dans ma salle de bains alors que je n'ai habituellement que de l'homéopathie:

    - Tiens, tu as de l'aspirine toi?

    - Oh, oui, répondis- je désinvolte, c'est pour détacher le linge.

    Sourires complices suivis de quelques minutes de silence. Il enchaîna:

    - Dis, tu n'aurais pas de la lessive?

    - Oui, ça dépend, c'est pour quoi faire au juste?

    - Bah, j'ai mal à la tête là.

    Éclats de rire.

    Alors, oui, peut- être bien qu'il en prend pour trente ans, supportera t-il ces péripéties et élucubrations?

    Toujours est- il que je suis preneuse parce que pour l'instant, tout est ouvert, plein de surprises, de joie, de projets, dans la logique du gros nettoyage de fond opéré depuis des années. C'est tellement vivant, je voudrais ne plus en sortir.


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  • Dans la cohue et le remue- ménage consécutifs au déménagement, j'avais décidé de me mettre, en plus, à mes travaux. La bazar pas du tout convenable dans les représentations actuelles avec ces designs épurés à la mode a tout de même de grands avantages pour ma démarche créative. Au hasard des déplacements et entassements, je trouve par hasard des idées fulgurantes. Ce fut le cas lors de l'élaboration de la bibliothèque à bascule, également pour la séparation du séjour entre le côté cuisine et l'autre, salle à manger.

    J'avais un grand bureau que je n'arrivais pas à caser dans notre nouvel appartement; en prime, d'y voir affalé et collé mon fiston ado en permanence m'énervait grandement: toute cette place monopolisée quand les mètres carrés sont réduits, non merci! J'envisageais alors de le transformer en séparation du séjour.

    Premiers essais:

    depart bazarrecherche

    Il n'aboutit pas du tout; ni les hauteurs , ni les longueurs, ni les largeurs ne collaient à mon projet d'adaptation des lieux et mobiliers. Je partis vers d'autres matériaux et repris mes croquis, annotations et autres gribouillis au gré des avancées d'idées et travaux en cours puisque j'ai tout fait en même temps, pour rappel.

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    Je montai des caissons auxquels j'ajoutai des pieds de cuisine.

    Le premier était fait d'une planche trouvée dans mes reliquats; pour rester cohérente, j'en achetai une autre identique. Heureusement, elle me fut coupée avec la machine, bien droite... ce qui n'est évidement pas le cas de celle que j'avais coupée à la scie sauteuse.

    Avec un reste de tasseau et une porte récupérée de mes donateurs, je montai le support à poser entre les deux fenêtres. Voyez les épisodes:

    DSC00876 coteenplace


    essai1


      

    Ensuite, je repris la longue planche qui avait fait office de bureau auparavant, en coupai les arrondis aux quatre coins afin de la mettre aux bonnes dimensions du mur de fond et éviter les coins typiques à se cogner. Dans ce cas, la scie sauteuse est merveilleuse:

    découpe decoupe2

    Je m'évertuai à placer les trous au bons endroits pour la fixer à l'aide de tourillons et laborieusement, j'y parvins:

    piedsetplateaux surpiedsbissurpieds avecplateau

    Au- dessus de la partie vide, j'avais prévu un tiroir récupéré dans une armoire démantibulée, seulement, je n'avais pas de glissière à tiroir compatible. Je fabriquai donc mes propres supports en m'inspirant de mon buffet ancien. Deux tasseaux assemblés puis fixés sur les côtés font désormais leurs office:

    equerremaison fixee

    tiroir

    Normalement, le caisson de gauche était prévu pour recevoir des tiroirs récupérés dans un hangar par une copine, j'avais même acheté les glissières spéciales pour finalement constater qu'il manquait un ou deux millimètres de largeur, rageant! Je farfouillai alors dans les restes de planches et y coupai des étagères... en attendant de trouver d'éventuels autres tiroirs. Et oui, mes constructions sont en évolution constante.

    L'ensemble se mit en place et se remplit:


    remplissage1 presquefini

    Chaque visiteur passé par chez moi y a jeté un coup d’œil et en a testé la solidité. Ces messieurs s'en trouvent épatés et parlent bricolage avec moi en d'autres termes dorénavant.

    A l'usage, cette construction est très pratique et je l'ai rapidement intégrée dans mes activités. Toutefois, dans la masse d'ouvrages en cours et l'épuisement de mes ressources en matériaux, j'ai été stoppée. En effet, il manque un fond solide que je tiens également à organiser en rangement pour bricoles du quotidien ( papiers, courriers, stylos, brochures, catalogues); je réfléchis également à l'ajout de portes, tiroirs et autres systèmes afin de la rendre encore plus pratique et belle. Si les mesures s'y prêtent, je puiserai dans des façades de cuisine avec visseries et éventuelles glissières vendues dans un magasin de bricolage ou de meubles en kit , autrement, je continuerai mes recherches.

    Je ne manquerai pas de vous le montrer au fur et à mesure des avancées.

    D'ici là, j'ai d'autres surprises sous la main.


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  • Quand j'ai commencé à me meubler ( voir ici), j'ai refusé le pas cher de médiocre qualité; avec une fixation qui m'appartient, je ne voulais que du bois et certainement pas de ce compressé de colles et autres solvants à cov. Je ne connaissais pas – ou ils n'étaient pas si fréquents- les dépôts- vente. Mon passage par Emmaüs ne fut guère heureux et je fis selon les circonstances et mes moyens en son temps.

    Avec la pagaille de livres qui me suivent, se lisent, se relisent, se griffouillent et se farfouillent, j'avais besoin de supports solides; j'optais donc pour ces étagères par dépit puisque les meubles à portes et fond étaient trop coûteux pour mon petit budget.

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    Pourtant, avec ma caboche de Carabosse, me vint rapidement l'idée de les transformer en les fermant à l'arrière et avec des portes vitrées ou pleine à l'avant. Je ne fus pas soutenue et quelques machines comme une raboteuse pour aplanir les montants de l'arrière me manquaient. Rien ne se fit pendant des années... dix ans au moins.

    Au déménagement précipité de 2009, je n'eus pas le temps de m'y pencher me contentant de répartir les quatre étagères au fur et à mesure de leur arrivée. Dans le dernier, où nous sommes actuellement, se souleva grandement la question puisque tout était à réorganiser. Je trouvai donc le moment opportun de m'y mettre, un plus gros bazar pour quelques semaines n'étant pas dramatique.

    Je commençai par griffonner des esquisses, des vues de faces, de côtés, en perspectives, ajoutant au fur et à mesure des cotes et des notes, sur cahier, feuilles volantes, à côté de la liste des courses et j'en passe.

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    Parallèlement, je me renseignais sur le coût des accessoires, je récupérais des bouts de bois, des tasseaux, des vis, des broutilles. C'était l'aventure.

    Je me lançai avec une vision globale gardant à l'esprit que dans ces processus créatifs, je suis piquée ou non par des mouches variées, que je m'accommode et m'adapte aux fulgurances, retards ou pannes, aux problématiques techniques ou physiques, aux manques de matériel. Nous sommes véritablement loin des projets structurés, arrêtés et appliqués selon des normes ou codes définis.

    Voilà la base de tout mon parcours, une simple étagère couchée sur le côté:

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    La première étape fut de déplacer le renfort de base. Démontage, nouveau perçage puis mise en place de pieds récupérés au bas des étagères d'origine. Remarquez que le perçage fut délicat tout juste à côté des vis de construction.

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    Mine de rien, sous mes airs de bricoleuse hasardeuse, je me débrouille de travers et anarchiquement, au grand dam des bricoleurs avertis.

    Ensuite, je gardai les étagères initiales vissées sur les côtés comme montants de ma structure, en simple bascule et coupai des étagères dans des anciennes portes de cuisine fabriquées maison par un jeune ménage il y a 30 ans ce qui explique les peintures que je conservai et par flemme de ponçage et par hommage à mes donateurs.

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    Deux étagères me firent de l’œil dans le bazar général posées négligemment contre mon premier ouvrage, j'en fis un essai de porte.

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    Zou! Dans les jours qui suivirent, j'achetai de très simples crémaillères afin de les fixer.

    Arriva le temps de poser les plaques de fond de meuble. Heureusement, j'en trouvai des pré découpées, ce qui limita mes propres découpes pas droites... et ma petite voiture n'a, de toute façon, pas la place pour accepter les grandes. Je n'avais toujours pas de raboteuse et aucune envie d'attendre d'en avoir une à l'usage, par prêt ou achat. Tant pis! Je clouai malgré le léger bombé des tranches. Un petit renfort me parut nécessaire en haut et en bas afin d'éviter les défonçages intempestifs pour un livre jeté trop violemment ( on ne sait jamais); j'ajoutai alors ces petits tasseaux:

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    Voici les fonds simplement cloués... Je les visserai ( ou pas) quand la raboteuse aura fait son œuvre ( ou pas) .

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    Pour l'élément intermédiaire, je me basai sur les tiroirs que j'avais des étagères originales.

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    Comme les mesures étaient particulières, je rebouchai les trous initiaux et en perçai de nouveau aux bons endroits.

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    Raconté ici et vite fait, c'est simple.. et pourtant, j'ai recommencé je ne sais combien de fois, à m'arracher les cheveux pour un millimètre dévié quand il s'agissait d'enfoncer les tourillons de dessus, de dessous sur les trous des planches simultanément ... Mes petits bras pas musclés me jouent des tours en ces cas, je n'arrive pas à contrôler suffisamment la machine pourtant pas très grosse... c'est le risque du jeu. Il en fut de même pour la scie sauteuse...

    Il n'est guère aisé de couper droit avec ce genre de truc. J'ai bien essayé l'astuce avec les tasseaux et les serre- joints, en vain. Du fait de mon manque de force, les serre- joints lâchent et la découpe vacille. Comme véritablement, le guingois était trop gênant dans ma structure, je butais sur l'avancée des travaux. Mon sauvetage arriva de la main de celui qui m'avait fourni le bois pour les jardinières géantes; il a des machines, ayant monté sa maison lui- même et continuant son ouvrage de bois régulièrement. Il embarqua mes planchettes de travers et en deux jours, j'eus de belles découpes bien droites. Je continuai donc mon château de planche ravie.. malgré quelques éclats peu esthétiques, lot de ces apprentissages empiriques autodidactes.

    Se posa la question de la partie supérieure. Désirant une niche spécifique pour ma statue de dieu du maïs précolombien, je reconsidérai les mesures de la partie supérieure et jouai sur les étagères avec un minimum de découpe

    (j'avoue, j'étais dégoûtée et craintive d'avoir à nouveau des découpes de travioles contrariantes) . La seule à être coupée est la petite placée au- dessus de la niche du centre, j'ai jonglé avec les étagères aux mesures initiales. Je n'ai d'ailleurs pas mis de fixation entre les montants et les étagères, le tout ne tient que par les pressions et forces des unes et des autres ( Dire que je n'ai rien compris à la leçon sur les forces en physique! J'en ai cependant une connaissance empirique indéniable).

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    J'avais deux options, en raison de l'interrupteur et du cadran de contrôle du chauffage: soit j'avançais le meubles en créant un petit couloir d'accès aux commandes à l'arrière formant ainsi une cloison, soit je laissai le côté concerné ouvert. Après discussion avec le fiston, nous optâmes pour la deuxième acceptant de fait la contrainte du zig- zag d'accès. L'ensemble fut ainsi mis en place ce qui donna cela après fixation d'un fond sur la partie de gauche:

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    J'ai bien la possibilité de faire des découpes dans le fond à hauteur des commandes mais étant donné ma capacité au guingois et aux déplacements, je n'ai pas envie de gâcher la jolie plaque de fond. Le meuble restera donc dans ce demi- achevé.

    Vint le temps du remplissage. Hum... Vive le Médiabus qui me permet de freiner les achats! J'ai véritablement une curiosité intellectuelle et manuelle envahissante alors que je vis dans des espaces restreints par l'idéologie de la possession selon la finance et non l'usage.

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    Puis, je pris le temps laborieusement de poser les dernières étagères en portes avec les chevilles achetées dans un recoin de quincaillerie.

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    Il est évident que les largeurs sont insuffisantes, ces portes font néanmoins leur office vu que le canapé est glissé devant non en cache misère mais en cache trésors et idées rocambolesques de tout genre.

     

    Dans mes remue- méninges, je ne me contentai pas de cet ouvrage achevé. Des montants d'étagères initiaux étaient prévus en étagères dans la chambre du fiston, il m'en restai toutefois encore deux. Zou ! Je pris mes mesures, découpai à nouveau des étagères qui n'avaient pas les mesures adaptées à d'autres fonctions et fabriquai ce dessus de bibliothèque (découpes réussies parce que je n'étais pas fatiguée ce jour- là, grande leçon répétée dans ces travaux que d'écouter le corps):

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    Au final ( si le terme est adapté dans mes circonstances), nous avons désormais ce coin à trésors :

     

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    Pas mal, n'est- ce pas ?

    Et ce n'est pas fini ! Si, si.



     




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  •  Où que je m'installe, j'ai besoin de terre à gratter afin d'y faire pousser quelques verdures à fleurs ou non. Dans le précédent appartement, j'avais installé des pieds d'iris, sauge, géranium vivace, groseiller devant le balcon un compost caché et ilicite en plus des plantes d'intérieur. J'espérais un bout de jardin dans le nouvel immeuble; il en fut autrement et j'obtins une grande terrasse couverte de 13m². La question du rapatriement des plantes se posa inévitablement car je ne voulais pas les laisser derrière moi.Le grand froid en acheva quelques unes car dans la cohue du déménagement et de notre installation, je ne pris pas le temps de les mettre à l'abri. Ce fut une grande leçon parce que non seulement je réalisai que ce n'était pas si dramatique, que cela faisait de la place pour des nouvelles et que quoiqu'il en soit, si certaines plantes se trouvaient mal, c'était bien parce qu'à déménager sans cesse, je leur infligeai un contexte contre nature. Enfin, je mis la main à la pâte en vue d'adapter notre nouvel environnement à mes aspirations, envies et possibilités de verdure. Curieuse, je visitais quelques jardineries et autres boutiques du genre afin d'étudier le prix des pots, jardinière et autres contenants. Je fus déçue, comme à l'accoutumée, les prix ne se justifiant pas à mes yeux et revins naturellement à mes petits bras pas musclés et ma caboche de carabosse.

    Il y avait cette caisse récupérée des années auparavant par ma mère.

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    Longtemps, elle servit de pied à sapin de Noël puis je l'avais embarquée suite à des visites sur le site esprit cabane avec des projets de mobilier d'extérieur. Mon siège ne vit pas le jour, pour cause de blocage technique, de conception trop floue ou inappropriation à mes exigences. Je décidai donc d'en faire une jardinière géante.

    Consciente du poids global, je renforçais le dessous avec un bout de planche des anciens carrés du jardin de la maison aux multiples possibilités: coupée en deux, vissée, elle convenait parfaitement.

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    Dans la foulée, je farfouillais mes placards à la recherche d'une vieille nappe percée en plastique pour isoler le fond, quelques trous d'évacuation à la perceuse, une couche de gravier ramassés à l'extérieur sur un tas à l'abandon, DSC00852des seaux de terre de jardin, de vieux terreaux usés et d'un terreau extra- riche, le tour était joué. Opération jardinière géante à zéro euro, récup maximum.

    J'étais tellement contente que je continuai pour une deuxième dans la foulée. Elle fut élaborée avec le reste des planches des carrés du jardin effacé... sauf que je manquai de bois.DSC00857

    Pendant quelques semaines, le projet resta en veille inachevé. Je guettai la moindre palette au gré de mes pérégrinations, étrangement, je n'en trouvai pas. Et puis, au détour d'une conversation, j'appris qu'un camarade de taï chi avait construit sa maison en bois lui- même et avait donc des chutes en pagaille. Il vint, prit les mesures et dans la semaine, je reçus de quoi renforcer ma construction avec en prime des pieds.

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    L'aménagement intérieur est identique au précédent grâce à la redécouverte par hasard d'une autre vieille nappe gardée en bâche de peinture.

    Désormais, j'y cultive quelques pieds d'aromatiques, des fraises des bois, des fleurs, y jette régulièrement des graines, au hasard. C'est une sorte de culture en carré, permaculture hasardeuse tout à fait dans mon esprit de lâcher prise.

    DSC01102 S'ajoutèrent des pots pour le groseillier à maquereaux, les iris, des jardinières. Le chèvrefeuille creva mais des tomates spontanées venues du compost extra- riche s'y épanouirent joyeusement quand dans les jardins, l'humidité les abîmaient.

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    Mon balcon devint remarquable et remarqué, un monsieur âgé qui passait devant l'immeuble quotidiennement me félicita pouce levé pour mon jardin.

    Cette entrée en matière ouvre les portes d'aménagements plus travaillés, il ne me reste plus qu'à trouver le matériel adéquat et quand la mouche me piquera, j'envisagerai d'aller encore plus loin dans la verdure. C'est qu'il y a des hauteurs à exploiter et des hivers à passer. D'ici là, je m'informe et j'observe. Chaque chose en son temps.


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  • J'ai récupéré, en partie, mes documents, fiston est au lycée de longues journées, j'ai donc enfin du temps pour revenir à mes péripéties à retranscription épistolaires. Comme je l'expliquais précédemment, j'ai trié mes photos et récits de menuiserie 2012 par thème et non chronologiquement. Mes travaux étant éparpillés dans l'espace et le temps, je butinais de l'un à l'autre au gré des circonstances.

    Ici, je m'en vais vous parler des étagères.

     

    Je suis coutumière de cette conception élémentaire du mobilier. Je les installe à chacun de mes lieux de vie, selon leur géographie, mes besoins et capacités. En général, il n'y a que les murs en béton très durs qui me résistent, ma perceuse étant moyennement puissante ( je ne suis pas certaine que la percussion soit une réalité chez elle). Mes petits bras pas musclés ne sont pas le souci car j'ai déjà fondu quelques mèches en insistant sur certains murs, tout est une question de machine. Ainsi, j'ai des étagères qui me suivent depuis près de 15 ans, cuisine, salon, chambre, elles varient et évoluent dans leurs fonctions. Chacun des renfoncements ou placards non aménagés côtoyés a eu son ouvrage et là, je n'ai pas manqué à l'appel.

    Dans la salle de bains, une chaudière avait été prévue puis l'idée a varié lors des installations, j'avais donc un placard à portée de main. Heureusement d'ailleurs, parce que si sur le plan, il y a un beau cercle pour la rotation du fauteuil roulant, le reste de place est si réduit qu'il n'y a RIEN pour ranger quoi que ce soit. (Vous ne saviez pas? D'après leurs plans et calculs, quand vous êtes en fauteuil, vous n'avez qu'un lit, un lave- vaisselle, un frigo, une cuisinière, une machine à laver, une télévision). Voici donc mon atelier :

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    J'étais très fière de moi quand j'ai pris cette photo et finalement, j'appris rapidement à mesurer ma joie car, l'autodidacte que je suis avec ses apprentissages empiriques revient constamment à l'humilité. Les murs sont en placo- plâtres, j'avais les mèches et les chevilles appropriées... pas la pince spéciale. Jusqu'à présent, je n'avais pas eu de souci, mes chevilles se mettaient en place toutes seules. Ce jour- là, NON. Elles tournèrent et firent des trous trop grands, j'avais l'air fin. Je rebouchai les dégâts au plâtre, repartis frustrée et gardai ce bazar jusqu'à ce qu'un adorable monsieur venu m'aider pour l'emménagement me montra la pince spéciale. Il m'installa les crémaillères et les étagères dans la foulée. Les jours suivants , je filai m'en acheter une car je savais que cet objet était indispensable pour une bricoleuse telle que moi.

    Cet été, la mouche de ce placard me repiqua suite à l'usage quotidien et une conversation avec un voisin. Il était allé chercher des étagères blanches de la bonne taille au magasin de bricolage pas loin et avait aménagé son placard «pour que ce soit propre et net». Hum... Chez moi, c'est plutôt brocante. Du coup, je descendis au garage farfouiller dans mes reliquats et remontais avec quelques bouts inutilisés lors des travaux que vous verrez plus tard. Au grand dam des perfectionnistes, j'ai à nouveau bidouillé un truc. Une vis au milieu des deux pour les assembler et je rallongeai les étagères supérieures sur la longueur ce qui donne cet effet :

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    Faire du sur mesure nécessitait de nouvelles planches, de nouvelles équerres et je n'avais pas envie de me lancer dans cet ouvrage alors, forcément, mon bricolage fait et fera l'affaire tant que je n'aurai pas d'autre mouche piquante. La seule contrainte est que le jeu de balance est nécessaire afin de ne pas basculer les étagères. J'avoue que j'aime ces bricolages en à peu près bric à brac. Ils sont porteurs de tant de récits et d'émotions.



    Plus tard, je réalisai que la grande penderie de l'entrée n'était pas appropriée à nos usages; un côté suffisait, autant profiter de l'autre pour y installer des étagères. Suite au démontage du meuble à couture, je découpai de ma scie sauteuse la planche à la bonne dimension, dégottai un bout de planchette en guise de tasseau et récupérai des petits taquets au fond d'une boite. Zou ! Utilisation de ma pince pour les chevilles à placo sur la droite, mèche à bois avec embout pour la bonne profondeur de perçage à gauche( je n'allais quand même pas percer complètement le côté, non mais ! Je suis une bricoleuse du dimanche avertie s'il vous plaît) et ça donne ça :

    les chantier:

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    le tasseau récup :

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    les taquets :

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    l'ensemble fini :

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    Remarquez que tout est droit, de niveau, mes prises de mesures sont justes... C'est que j'ai l'œil.

    Et il y eut les étagères du fiston, celles de ma chambre, celle du salon.

    C'est pas mal pour une nana invalide à plus de 80%, aux petits bras pas musclés non ? Et vous n'avez pas encore vu la suite... héhé.



    A bientôt


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  • Bazar général ou comment trois mois intenses ne suffirent pas à dégoûter mon garçon du désordre

    Coutumière des tartines à circonvolutions, je préfère sur ce point passer majoritairement par les images. Les mots accompagneront le reportage, quelques explications étant éclairantes à qui s'attarde par ici.

     Dans la maison aux multiples possibilités, alors que j'étais la moins fortunée, j'avais la majorité des meubles à usage commun, en ayant achetés certains spécialement pour cette centaine de mètres carré cloisonnés. Passer aux 65 m² de l'appartement libératoire ne fut pas aisé d'autant qu'il refusa de reprendre les éléments imposants à emploi problématique. Si je l'organisai tant bien que mal profitant des caves, ajoutant même quelques héritages, je ne voulais plus de cet à peu près dans le nouvel appartement de 2012. Je pris donc, comme d'habitude, la situation en main de mes petits bras pas musclés seule non parce que sans aide mais bien parce que je fonctionne à l'impulsion créative. Appeler tôt le matin, tard le soir ou une heure avant n'est guère propice à l'organisation de travaux à plusieurs et j'ai battu le précédent record des aménagements et rangements relatés ici ou .

    Voici donc à quoi ressemblait notre salon à l'arrivée:

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    Pendant que fiston ne s'occupait que du pc, après quelques jours, j'en arrivais là histoire de pouvoir au moins manger:

     

     salon-atelier-menuiserie--copie-.png

     

    Armée d'une scie sauteuse, d'une perceuse et d'un excellent tournevis électrique trouvé par hasard en promotion quand j'en avais tant besoin, je commençais la danse des travaux.

    Pour structurer le propos, j'ai regroupé les sujets par thème, il n'en fut rien temporellement car je tournai d'un atelier à l'autre au gré des disponibilités de matériel, des récupérations, des achats ou d'idées géniales après pauses réflexives, croquis, essais infructueux et occupations ailleurs. Évidemment, la tenue fut toujours tout à fait inappropriée car mouche me pique à l'envi sans prévenir. Parallèlement, je rangeais, triais, donnais, redistribuais, jetais et le quotidien suivait son cours entre le fiston- ado, le travail, les activités, les sorties, les engagements de partout et ces foutues tâches ménagères absolument inintéressantes (je ne parle même pas de la santé).

    Parfois je me demande comment je fais, où je trouve ces volonté et énergie; Merci à la vie de m'avoir si bien pourvue!

    A suivre.


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  • Parce que j’en étais à ces grands chambardements d’appartement, je décidai de ramener à la déchèterie ce qui encombre et ne sert pas avec l’espoir d’un recyclage utile et salvateur pour tous. Alors que j’en revenais débarrassée de quelques bricoles, j’aperçus au bord de la route un tas de cartons. « Non, tu ne vas quand même pas rentrer avec plus que tu n’as jeté ? » Non ? Ben si ! J’ai fait un virage rapide au carrefour et me suis penchée sur ces cartons d’emballage grand volume, enchantée d’y voir quelques beaux morceaux de cartons double cannelure. Je suis rentrée chargée, le coffre ouvert et les feux clignotants avec ma petite vieille voiture.

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    Guillerette, j’appelai fiston à la rescousse. Il arriva dubitatif, coutumier des péripéties de sa mère, « Qu’est- ce qu’elle prépare encore ? ». Joyeuse, je lui racontai ce que j’avais trouvé, par hasard, au bord de la route :

    « Tu vois, quand l’abondance est pensée, vécue intérieurement, elle vient ! Pendant des mois et des mois, j’ai cherché des cartons de bonne qualité sans en trouver et là, c’est la pêche miraculeuse depuis deux mois !! »

    Il sourit à demi, se remémorant les précédents épisodes cocasses.

                                  

     


     

    Un après- midi, je vis des gamins du quartier transporter à plusieurs un immense carton de réfrigérateur. Ni une, ni deux, j’ouvris la fenêtre et les interrogeai sur son origine :

    -       De la poubelle là-bas

    -       Et qu’est- ce que vous voulez en faire ?

    -       Une cabane, derrière, sous les arbres.

    -       Et quand vous avez terminé, vous êtes d’accord pour me le ramener ?

    -       Oh ben, on vous le donne de suite, il y en a un autre.

    SUPER !!! Carton idéal et livraison à domicile, que demander de plus ?

    Plus tard, j’étais en réunion- pique- nique- boulot quand je découvris un grand carton double cannelure, emballage de chauffe- eau posé à côté de la porte. Je me renseignai partout pour demander si je pouvais le prendre et opiniâtre, je parcourus tout le bâtiment jusqu’à ce que je trouvasse  un ouvrier.

    -       Bonjour, dites- moi, il est à vous le carton de chauffe- eau en bas ?

    -       Oui

    -       Qu’est- ce que vous comptez en faire ?

    -       Il va partir à la déchèterie.

    -       Vous seriez d’accord pour me le donner ?

    Il eut quelques minutes de silence, étonné de ma demande.

    -       Si vous voulez, prenez- le, cela nous évitera d’aller le jeter.

    -       Parfait, merci beaucoup.

    Mon air joyeux le laissa circonspect et je descendis ravie afin de le charger dans ma petite voiture. Fiston bougonna sachant pertinemment que je ne me laisserai pas freiner par quelques contraintes et nous rentrâmes allègrement légèrement encombrés par le grand carton.

      


     

     

    Comme nous rentrions les encombrants cartons trouvés au bord de la route, j’étais joyeuse et répétai abondance, abondance à mon garçon expliquant qu’Annie, qu’il connaitrait bientôt, était à l’origine d’un changement de pensées dont les effets se concrétisaient. Il s’exclama alors :

    -       Abondance, abondance, oui, d’accord et si ma mère avait le choix, ce n’est pas une banque qu’elle cambriolerait mais plutôt une déchèterie !!!

     J’ai éclaté de rire, enchantée de sa répartie.

     

    Désormais, j’ai de la belle matière première et peux donc jeter les médiocres cartons stockés laborieusement auparavant. Et pour en faire  quoi?  Je vous raconterai cela plus tard… Patience.


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  • Les travaux mentionnés précédemment ne prenaient pas mon temps exclusivement et comme ma tête sautille d’une idée à l’autre, il m’arriva fréquemment de partir vers d’autres projets libérant place et espace rapidement.

    Ainsi, j’ai réparé la porte de l’armoire du fiston cassée lors d’une colère. Collée sur toute la longueur à l’aide d’un petit serre- joint, je préférai la renforcer avec une équerre métallique.

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    J’ai installé une longue planche sur le côté fermé de son lit afin qu’il puisse y poser ses babioles habituellement laissées au sol. Deux équerres récupérées au fond d’un carton et la voilà fixée à l’aide de vis à bois.

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    Du coup, j’ai démonté son ancien banc- coffre à jouet cassé. J’avais pensé le transformer un caisson pour y poser un plateau- bureau sans grand succès. De toute façon, il travaille à la cuisine, au salon… ou par terre, le bureau dans sa chambre ne servirait pas. Du coup, j’ai tout enlevé et l’ai posé en étagère sur la planche le long du lit.

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    Je ne désespère pas qu’il prenne goût à l’ordre.

    Revenue d’une balade en magasin de bricolage, j’avais des accessoires de rangement, curieuse de tenter l’expérience sur des supports où ils ne sont pas forcément prévus.

    Toute fière, en trafiquant un peu, j’ai installé ce tiroir dans mon étroit meuble de cuisine :

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    Et cette coulisse de tringles à pantalons dans mon armoire où la barre d’origine avait craqué sous le poids de mes vêtements (réparée elle aussi par mes soins) :

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    Depuis des années, je m’intéresse aux caisses à vin en bois. Etrangement, j’ai bien des difficultés à m’en procurer d’autant que je ne bois quasiment pas de vin, certainement pas seule. J’en ai pris quelques-unes au hasard, chez des amis qui les utilisaient pour le barbecue ou au magasin lors d’une foire aux vins, par ci, par là. Fiston en a une peinte depuis des lustres pour y ranger des bricoles (vous la voyez sur l’étagère du lit, celle avec les voitures), je les utilisais en tiroir et module de rangement ne me défaisant pas d’idées multiples et variées autres, floues. Là, reconnaissant qu’une mini bibliothèque s’avérait nécessaire afin d’éviter les empilements de bouquins  autour de mon lit tombant incessamment sous les pattes du chat, je m’attachai à cet objectif.

    En vue de gagner le maximum de volume, j’assemblais les trois trouvées et remplacées ailleurs par les rebords et me réjouis du résultat.

    Ce n’était pourtant pas très solide, surtout pour des livres, aussi, je cherchai une solution de renfort. Les côtés de l’ancien lit bébé ne donnèrent pas d’idée

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    et bien qu’ayant grandement hésité, je pris le parti de fixer l’ensemble sur une planche neuve inutilisée.

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    je rajoutai un fond dans l'interstice et fus pleinement satisfaite;  je me demande désormais pourquoi je n’y ai pas pensé avant.

    Et puis, j’ai rajouté une tringle plus longue dans le placard du couloir, j’y ai installé des housses de rangement pour chaussures et vêtements,

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    J’ai rangé, farfouillé, transporté, déplacé… pendant des jours et des jours, le tout en tenue parfaitement adaptée :


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    Les vacances chez Annie s’annonçaient plus que bienvenues.


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  • Inévitablement, ayant agité ma cervelle et passant à l’œuvre, je fis des liens incessants avec d’autres possibilités. Soucieuse de ne pas courir acheter des trucs alors que je pouvais en trouver dans quelques coins, je revins au garage de ma mère afin d’y récupérer une partie d’armoire achetée à Emmaüs il y a une dizaine d’années. J’avais depuis longtemps des projets pour elle, de la bibliothèque au bureau en passant par la tête de lit mais un certain avait tout bloqué catégoriquement. Débarrassée de ces impossibilités, j’y revenais logiquement peu encline à baisser les bras ; et oui, une vraie tête de mule.

    Je pris les planches du fond, les tiroirs, les étagères intérieures et la voiture fut pleine, incapable d’y ajouter la porte centrale, les côtés et le dessus. Au passage, j’embraquai également une grande caisse en bois de palette avec l’idée d’en faire un fauteuil de jardin suite à mes tribulation sur Esprit cabane (projet en conception).

      Et au boulot !

    Avec les fonds, je m’armai de la scie sauteuse et dans un petit coin de la cave, en équilibre sur deux cartons empilés (folie d’insécurité !), je les découpai plus ou moins droit - forcément, je suis la reine du tordu et du travers- aux dimensions de la bibliothèque du fiston. Cette dernière, fabriquée par SeN loin de mon idée initiale avait de quoi être transformée également mais comme elle est à mon garçon, je respecte sa volonté de la garder en l’état. Je tenais cependant à la perfectionner en y ajoutant des fonds. Particulièrement négligent, il pousse fréquemment le bazar, des livres, petits objets se perdent à l’arrière. Rempli, l’ensemble est particulièrement lourd alors, autant dire que ces trucs sont difficilement récupérables au quotidien. La solution des fonds étaient un bon moyen d’y remédier. Au départ, il était très dubitatif, peu convaincu de l’utilité et ne daigna pas s’en mêler.

     

    DSC00620Pourtant, quand je remontai avec les premiers panneaux, je lui demandai de m’aider à les mettre en place afin que je pusse enfoncer les petits clous de fixation. Il s’exécuta vaguement et repartit avant de voir le résultat préoccupé par l’ordinateur. Quand la bibliothèque fut placée correctement, je vis la joie dans ses yeux :

    « Waouh, maman, c’est super ! Ça habille le meuble, c’est beaucoup mieux comme ça ! ». Héhé, je ne suis pas bornée pour rien mon p’tit gars. J’évoquai une décoration à son goût sur les fonds visibles, cela ne lui semblait pas nécessaire. Me reste la partie supérieure à terminer car je n’avais pas les bonnes dimensions d’emblée, d’autres trucs en cours et un fiston incapable de faire de la place dans sa chambre impraticable ; nous y reviendrons en son temps.

    Avec les tiroirs, j’eus envie d’aménager l’intérieur de mon armoire à travaux. Si les deux petits rentraient parfaitement, le grand était trop large et ma première idée fut impossible à mettre en œuvre. Certes, il est possible d’en diminuer la profondeur, je ne voulais néanmoins pas perdre les queues d’arronde, assemblage bien plus jolis et solides que des vis ou des tourillons surtout avec mes déviations aléatoires de perçage.

    J’ai réfléchi, essayé

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    et, j’en suis arrivée là :

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    Les caissons ont été fabriqués avec les étagères de l’ancienne armoire Emmaüs recoupées et assemblées par des tourillons. Ceux des tiroirs sont fixés sur l’étagère par le dessous avec des vis, le grand par- dessus est amovible, simplement posé.


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    Vu de loin, c’est chouette, seulement, je peux garantir que les assemblages sont foireux en raison de mon incapacité à scier droit (des planches vieilles de 80 ans n'arrangent rien). J’ai bien serré des guides pour ne pas dévier, mes petits bras pas musclés ne peuvent aller au- delà de leur capacité et inévitablement, cela a lâché… En outre, mes cartons ont tellement vibré sous la machine qu’ils se sont écroulés en cours de coupe. Heureusement, je n’ai pas été blessée, j’ai une chance du tonnerre dans les situations extrêmes, une chance de tête brûlée ? 

    Aménager l’intérieur nécessitait de vider la place, mon lit multi- service fut fort utile en dépôt provisoire. En pleine réflexion, j’eus droit à l’inspection de la nouvelle arrivée dans la maison fort intriguée par ces chambardements, ouvertures et déplacements.

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    Elle n’a pas fini d’en voir, vous non plus.


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  • Consécutivement à mes préoccupations de place pour la marmite norvégienne, j’avais tourné et retourné dans ma caboche les volumes et espaces de la cuisine ; le capharnaüm habituel me sortait par les trous de nez et j’aspirais véritablement à un rangement approprié. Une première tentative avait été faite auparavant par le biais instructif du meuble en carton (reportage à venir), cela s’avérait cependant insuffisant. C’était joli d‘accord mais n’aidait pas beaucoup l’ordonnancement de mon bazar. Surtout, une paresse m’étreignait de plus en plus devant les trucs à nettoyer fréquemment du fait d’être exposés en permanence aux fumées et poussières. Je me creusai la tête, farfouillai livres, sites sur la toile, catalogues, photos, lançai de vains appels à la récup d’anciens meubles, demandai l’avis de visiteurs ; bref, je butai et n’avais pas l’étincelle illuminatrice. Aussi, je pense que mon esprit, frustré de ce blocage, trouva d’autres voies pour évacuer son flot de réflexions par ce réveil décisionnaire vis- à- vis de ce meuble à couture.

    La première étape était de le démonter et dans ce but, j’avais besoin de place. J’entamai alors la danse des meubles, poussant et tirant les armoires de la chambre, seule, évidemment. Forcément, les changements de positions entraînèrent de nouvelles pistes de réflexions et je me retrouvai enthousiaste à mille et une autres possibilités.

     

    L’appartement n’est pas très grand et il manque une pièce atelier- bureau pour tout ce qui relève de nos activités manuelles et intellectuelles. Salon et salle à manger ne font pas partie de nos quotidiens, ils ont donc été oubliés sans regret afin de nous permettre d’être à la réalité de nos vies. Quand je reçois, c’est à la cuisine (d’où l’importance d’un rangement et d’une organisation optimaux) ; dans le salon, il y a le bureau, les ordinateurs et la moitié de mes livres, c’est de fait notre pièce de travail. Celle- ci étant trop petite pour y accueillir mes travaux manuels, j’avais pris la plus grande chambre en emménageant afin de les y caser à côté de mon lit. Ce matin- là, en changeant les armoires de place, je saisis l’opportunité de séparer les espaces au milieu. L’essai  avec le paraventparavent.JPG ne me convint pas, il finit par m’encombrer et je m’interrogeai sur son utilité à venir ; je songeai à des cloisons mobiles. Comment préserver la luminosité nécessaire à mes ouvrages dans ce cas ? Et pourquoi pas un rideau léger ? Zou ! J’achetai un câble à tendre entre les deux murs, sur 3 m20 (à monter prochainement). La place gagnée me donnait les mesures du futur meuble à couture et je continuai mes déplacements de volumes et espaces dans ma caboche. N’entendant plus de bruit au soir, fiston vint voir ce qu’il se passait et me trouva assise sur mon lit, pensive, au milieu du désordre exposé ici :

    -       Qu’est- ce que tu fais maman ?

    -       Je fais des meubles.

    Il sourit et me caressa la tête. Vraiment, sa mère est un étrange spécimen.

    Prise de mesure, réflexions techniques ou comment opérer avec le minimum de découpe et d’achat. Voici ce qu’il en a été:

    1. Démontage complet. Je ne gardai que les planches de 30 cm de large, les autres étant décidément trop larges et encombrantes. La base fut donc un simple plateau fixé sur deux planches- pieds.
    2. DSC00619L’idée de ces planches- pieds ne me plaisait pas car elles s’abiment plus rapidement. Je me disais que l’achat de petits pieds en plastique serait judicieux. Et bloom ! Une étincelle me vint : je farfouillai au fond d’un meuble de cuisine et en sortis un sachet rempli de bouchons en liège ramassés au fil des années sans but précis, simple idée qu’un jour, ils serviront à tel ou tel truc- bidule. Je les découpai avec un cutter et les enfonçai avec un clou sous les planches… et voilà mes jolis amortisseurs, protecteurs, naturels et zéro euro- plastique.
    3. Je voulais que le meuble soit rétractable au maximum afin de ne pas occuper de place en mes périodes à d’autres activités. Je cherchai partout des solutions : ajout d’un pied ? Ok, mais rétractable si je veux pouvoir le glisser en gain de place. Les prix de ceux entrevus me rebutèrent, je me tournais alors vers le caisson à roulette du meuble d’origine. DSC00633Il était trop bas, je découpai alors des planches (de travers, c’est ma spécialité) et voulu les fixer. Impossible avec des vis puisque rien ne pouvait être traversé sur une telle épaisseur. Basta ! Je filai chercher des mèches à bois, un arrêt et des tourillons (Depuis des années, je les reluquai, désormais, je les ai sous la main). Guillerette, je préparai mon lit- établi pour y poser le matériel et perçai allègrement. Seulement, aussi rapide que soit ma cervelle, aussi abondantes mes idées, je n’ai que mes petits bras- pas- musclés et un équilibre fragile. La buttée ne résista pas au dernier perçage et à l’enfonçage du tourillon, je réalisai que le trou était trop profond. DSC00665 Je tentai de percer au même endroit, espérant que le premier tourillon comblerait le vide du dessous, finalement, il sortit dans un nuage de fumée. Regardez, il avait chauffé au point de brûler :
    4. DSC00666

    J’en ai percé un autre à côté.

    Cette œuvre –là est due au fait que mes petits bras ne maitrisent pas suffisamment la perceuse et dans la force d’entrainement, la mèche a dévié sans que je pusse la retenir. Tant pis. DSC00663

    Dans le même esprit, en posant les planches, je souris de mes alignements ratés.

    DSC00667 DSC00668

    Je suis la reine du tordu et du travers, n’en déplaise aux puristes.

    1. Concernant le plateau rétractable, je me renseignai sur la toile au sujet des paumelles (j’ai appris ce mot du coup). La spéciale pour meuble d’ouvrage était coûteuse aussi, je lançai un appel alentour afin d’en trouver une de récup quelque part. Rien. Je finis par rameuter deux ou trois vendeurs du magasin de bricolage local dans le but de trouver un ersatz. Championne des colles, je les fis suer ce jour- là. J’embarquai celle- ci sur un conseil et la fixai. DSC00632

    Ce n’est pas idéal, je m’en accommode sans trop vouloir y penser.  

    1. Survint la question de la fixation du plateau sur le caisson roulant désormais à bonne hauteur : encore de trous et des tourillons ? Hum, les changements incessants rendent le système contraignant et inefficace… Je réfléchis, vaquant à quelque autre activité sur d’autres projets quand je me souvins d’une petite boite d’équerres pour chaise. J’avais ma réponse.DSC00674 Fixées sur le plateau par-dessous, elles permettent de le positionner plus solidement d’un côté ou de l’autre selon la longueur désirée.  DSC00672
    2. Voici enfin le meuble terminé, avec ses trous et ses ratages :

    Ouvert : DSC00693

    Fermé : DSC00692

     

    J’avoue que je suis assez fière, il y a de quoi, vous ne trouvez pas ?

     

    D’autres en pleine santé et possession de leurs moyens physiques ne s’y seraient pas aventurés.  Je suis une guerrière, à n’en pas douter, une guerrière que les cages insupportent.

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