• Samedi 23 mars, matinée calme occupée par ci par là de petites choses. A la diète, j’ai tout mon temps pour retrouver mon émission favorite à 11h sur la radio suisse romande, Couleur 3. Chaque dimanche, j’y retrouve des musiques inédites, non diffusées ailleurs et des expositions d’idées novatrices, Le programme du jour : la décroissance. Je connais cette théorie depuis quelques années, entendue au détour d’une curiosité. Et là, je trouve qu’elle est très bien présentée (Vous pourrez réentendre l’émission sur le site www.laplanetebleue.com  . ou www.couleur3.ch )

    Travailler moins pour vivre mieux, ne pas consommer à outrance, faire la part de nos besoins véritablement importants, se défaire de ces soi- disant besoins fabriqués par les industriels en quête de nouveaux profits, sortir du marché de la consommation, vivre de manière simple et frugale en privilégiant le lien et les échanges humains, sortir de la prétendue voie du bonheur qu’est la possession de biens matériels... autant d’idées qui sont les miennes depuis très longtemps. Et ce ne sont pas les événements des derniers mois qui m’y ont amenée, j’ai cela dans la tête depuis fort longtemps. C’est également dans cet état d’esprit que j’ai éduqué mon fils ( ce qui n’est pas forcément très facile pour lui, le pauvre), que j’ai accompagné mes choix de vie, en dehors des travers inconscients. Je n’ai pas de honte à dire que je meuble mon intérieur en récupérant des vieilleries, en les achetant aux puces, que je vide mes greniers et caves en les troquant, les donnant, en les bradant de ci de là. Parce qu’il est toujours mieux de recycler de la sorte que de jeter. Et quel intérêt de courir dans les magasins pour acheter des produits neufs ? Ils sont sans caractère, stéréotypés et pour rester dans des prix corrects, souvent de piètre qualité, chargés de cette idée que peu cher = interchangeable et consommable à souhait. Raisonner ses achats amène à éviter des excès en aval comme en amont.

    Je pense aussi à l’alimentation biologique. Pour beaucoup, manger bio coûte plus cher que de manger des produits issus des circuits classiques. Tel est le cas quand il n’y a pas d’adaptation des modes alimentaires, que la consommation reste dans les mêmes schémas. Manger bio est possible avec le même budget en changeant ses habitudes : préparer soi- même ses repas et donc acheter des produits de base, privilégier les protéines végétales comme les associations légumineuses- céréales, etc. C’est un exemple parmi d’autre, le premier qui me vient à l’esprit.

    Travailler plus pour gagner plus, et pourquoi faire ? Consommer ? Stocker ? Grossir les comptes en banque ? Créer du patrimoine ? Se sécuriser ? … Je ne sais pas pourquoi , je n’y ai jamais cru. J’ai choisi un travail où je ne gagne pas tant d’argent, de quoi vivre. Par contre, j’y ai gagné une richesse incroyable dans le relations humaines, y côtoyant des nationalités et des cultures du monde entier ( 22 la première année d’exercice après, j’ai arrêté de compter), une équipe, des collègues épatants qui m’ accompagnent dans l’adversité malgré des mois et des mois sans exercice, un soutien de tous tant sur le plan matériel que moral. J’en reparlerai plus tard, c’est si riche qu’il y a de quoi en dire encore bien long. Et que dire de ce besoin d’avoir toujours plus d’argent ? Je déroute souvent en déclarant qu’en avoir plus amène à multiplier les soi- disant besoins et donc à motiver encore la recherche du profit… Et surtout, est il décent de se comporter de la sorte en usant et abusant des biens quand la majorité des humains vivent dans la misère ?

    Par respect pour toute l’humanité, nous avons le devoir de rester simples.

    Lundi 24 mars Je pensais à la décroissance quand une intervention sur France Inter ( le 7/9) a renforcé mes idées. Le sujet était la réflexion sur l’éventuelle paresse des Français au travail et ce spécialiste du monde du travail de déclarer qu’il est à contre courant de penser « travailler plus pour gagner plus ». Le progrès des sociétés amène à une réduction du temps de travail. J’en arrive donc à ce titre, De la modernité qui peut sembler inapproprié avec ce sujet sur la décroissance. Et pourtant, il m’est apparu évident au regard de la réflexion que je sentais évoluer en moi parce que ces idées novatrices et souvent inconnues de nombreuses personnes sont d’une grande modernité.

    Je me souviens de la boutade d’un ami de lycée qui me charriait en me disant que j’étais née trop tard pour me donner à fond dans le mouvement hippie, il me voyait comme une espèce de baba cool. D’instinct, je lui ai rétorqué que je n’avais pas vingt ans de retard mais mille ans d’avance.  Il y avait là quelque vanité certes mais force est de constater que souvent, mes pensées m’amènent à voir le monde de façon novatrice. Je ne renie pas non plus ce snobisme que je sens poindre en moi quand je vois que tout à coup beaucoup s’entichent d’une idée, emplis de leur bonne conscience alors que je suis déjà bien loin de cela, …  vilaine.


    Navigatrice, je vogue en terres inconnues où la sécurité n’a pas sa place ; c’est une prise de risque que nombreux n’osent pas…. Ce même ami dont je parlais m’a donné des années après une citation où il m’a reconnue immédiatement. « je ne fais rien parfaitement, je fais tout de travers, rien ne tourne rond, il manque toujours quelque chose dans ce que je fais mais je vais sereinement là où les autres voient un gouffre, un abîme ». Mon cher Boris, de qui je parlerai très souvent, aurait beaucoup en dire et nous éclairerait de ses lumières….Entre navigateurs, nous nous retrouvons….

    Au passage, voici les chaussons que je raccommodais quand l’envie de m’exprimer a pointé son nez.

     

    Entourée de part les hasards de l’existence de nombreuses femmes turques, j’ai eu le coup de foudre pour leurs petits « patik » (mot turc qui les désigne) il y a qq années et m’en suis inspirée pour donner libre cours à mon imagination selon les restes de laine qui traînent aux quatre coins de la maison. 

    S’il y a des amateurs, faîtes moi connaître vos doléances !



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  • Il y en aura bien d'autres ici parce que je ne peux pas rester indifférente à ce que je considère de l'injustice.  J'ai déjà fait circuler en partie cet appel et je vous invite à  signer la pétition, sur Internet ou sur papier, à la faire circuler autour de vous. Non que je sois contre une contribution financière, en plus de ce que nous payons déjà par ailleurs, afin de rééquilibrer les comptes de la Sécu ( et je ne parle pas de la situation particulière de l'Alsace et de la Moselle), je suis par contre REVOLTEE par le discours sur la soi- disant responsabilisation des malades! De qui se moque t-on? Responsable de quoi? Je vous le demande! D'avoir une maladie héréditaire? D'avoir un cancer ou une maladie causé(e) par l'environnement? Par le travail? Mais quand est- ce que les pouvoirs publics prendront leur part de responsabilité?

    Pour info, aujourd'hui, j'ai déjà payé la moitié des 50 euros et tous les papiers ne sont pas encore passés...

    C'est une question de solidarité et de responsabilité les uns envers les autres.

    A bon entendeur,

    http://www.appelcontrelafranchise.org/

     

    ps en 2010: le lien ne fonctionne plus parce qu'il est obsolète. Et nous continuons de payer les franchises, silencieusement.


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