•  

    Je vous en ai parlé à plusieurs reprises et je les offre à vos yeux désormais.

     

    Pour le canevas à mon fils, ce n'est pas une œuvre originale, aussi il n'y a pas grand-chose à en dire. C'est le genre de coussin brodé en grosse laine, au point de croix, de ces petits travaux d'aiguille qui ont jalonné mon enfance. Pour mes pauvre yeux, il n'était guère évident de retrouver les emplacements des couleurs et de différencier les nuances des bruns notamment.

    Mon garçon avait exécuté les quelques points de la coquille de l'escargot dans ses jeunes années puis l'avait oublié découragé par la tâche (il n'est patient que dans son intérêt). A mon retour, je l'ai doublé d'un tissu et garni d'une plaque de mousse, il voulait le mettre sur le mur de sa chambre.

     Il représente principalement le cadeau au fiston démontrant que j'étais avec lui et qu'il était avec moi, à l'hôpital malgré les kilomètres. Le souvenir des liens résistants à la tempête.

     


     

     

     

    Mon premier sampler :

     


     

    Pour les néophytes du patchwork, le sampler désigne l'assemblage de blocs traditionnels différents. Je l'avais commencé à la fin d'avril 2006 lors d'une petite entrevue entre patcheuses de la région que je n'ai malheureusement pas pu retrouver au regard des circonstances. Il s'est monté en deux temps, la parenthèse de la non- vue m'ayant empêchée pendant des mois, d'août 2006 à janvier 2007. J'étais enragée à l'idée de ne pouvoir l'achever et dès que mes yeux ont eu suffisamment d'acuité, je m'y suis remise.

    De gauche à droite, de haut en bas, il se compose de :

    • étoile à huit branches ou lemon star
    • étoile de l'Ohio ou Ohio star
    • nœud papillon ou lovely tie
    • chemin de l'ivrogne ou drunkard's path
    • éventail de grand-mère ou grandmother's fan
    • moulin à vent ou pinwheel
    • jardin de roses ou rose garden
    • maïs et fèves ou corns and beans

     

    Ils sont faits de tissus récupérés : chutes d'une couette, d'une nappe,  d'une jupe, de batik, de coupons de tissus pour patchwork, de draps .

     Habituellement, je ne suis pas très friande de bleu, j'ai fait avec  ce que j'avais sous la main. Elodie a parlé d'un travail éclatant de lumière et de vie, je l'apprécie sous cet angle.

     

    Coqs et delphinium.

     

    Je les ai mis dans leur ordre d'arrivée sous mon pinceau.

     

       

        

     

    photo floue, mince

     

    Et pour ceux qui l'ignorent,  la personne a triste mine est votre serviteur dans ses moins mauvais jours, photographiée en Adelo par mon ami Michel.  Admirez au passage les œuvres visibles partout, toutes œuvres de patients (le coin des enfants en plus !)

     

    La mosaïque.

     


     

     

     

    La photo n'est pas très bonne et les tesselles si petits. En ergo, nous avons grandement débattu sur le joint ; craignant qu'il ne noie les plus petits morceaux, il a été jugé inapproprié.  Comme le temps passait et que mon séjour en hôpital de jour touchait à sa fin, nous décidâmes de ne pas charger le mandala et en clin d'œil au vrai mandala, Maud m'a apporté du sable de rivière que j'ai collé autour.  Désormais, je suis confortée dans ce choix, l'ensemble aurait été trop chargé en remplissant le fond de tesselles.

     

     

    Je suis assez fière de mes travaux, ils ont une profondeur à mes yeux et  l'expression est de taille puisqu' en ces temps, je ne voyais que très très peu.

    Merci encore et encore à ceux qui m'ont accompagnée.

     


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  • Après des mois de chutes et d'incertitudes quant à mes pertes physiques, ma survie, il était temps pour moi de repartir sur les chapeaux de roue parce que le temps est trop précieux pour être gâché et perdu. J'avais du retard à rattraper et une folle envie de me consacrer à la création.

     Ce n'était pas une nouveauté, j'y baigne depuis mes premières années d'éveil et apprentissage : j'ai habillé mes poupées très tôt, amélioré et/ou fabriqué mes jouets dans mon enfance, j'ai cousu mon premier ours au Cp, fais des mètres de collier avec tout ce qui me tombait sous la main ( Ah le séchage des graines de melon et autres fruits ! ) j'ai appris à tricoter à 7 ou 8 ans (premier pull à 11 ans), à crocheter vers 12 ans, fait des mètres de tricotin, réinventé des coloriages, j'ai cousu à la machine mon premier pantalon à 13 ans, j'ai tenté la sculpture (très frustrant) sur marbre, pierre, bois, j'ai scié, assemblé, poncé, j'ai rénové des meubles,  je rêvais de monter des murs et de faire des peintures à l'ancienne, du carrelage, j'ai appris les bricolages élémentaires, j'ai écrit, j'ai dessiné... ; bref, une vie pleine d'activités sans limite.  Le copiage, décalquage des modèles tout faits ne me plait pas, je cherche à comprendre la technique et après, je me lance dans des œuvres inventées de toutes pièces. Si quelqu'un a à m'apprendre, je suis avide et curieuse, tout est bon pour nourrir mes possibilités... parce que ma tête déborde d'idées et de créations. Si cela m'était possible, j'aurai passé tous les diplômes d'artisan : de maçon à menuisier, de peintre à soudeur, de couturière à brodeuse, de céramiste à potier, de verrier à bijoutier, de chocolatier à œnologue... et j'en oublie tant ma curiosité est grande.  Dès que je vois quelque chose, il faut que j'aille y coller mon nez afin de voir comment c'est fait, je pose des questions et je touche. Avec ma vue défaillante, ce n'en est que plus vrai et nécessaire. Je suis également très exigeante, je ne peux me contenter du basique, de stéréotypé, du travail à la chaîne formaté, je n'en suis que plus exigeante envers moi- même et pendant des années, j'ai négligé ce que je faisais. Je donnais ou tournais la page trop rapidement, jetant dans l'oubli et l'indifférence des heures de travail et d'attention.

    Depuis quelques années, je commençais à revenir sur ma médiocrité au regard de la satisfaction que d'autres avaient d'eux-mêmes ; j'ai  ainsi commencé par faire des  photos de ce que je donnais. Avec la maladie, je réalisai qu'il était temps d'en finir avec cette dureté  que je m'auto infligeai, il était temps que je pensasse enfin à moi. A l'hôpital, ma chambre devint le théâtre d'une explosion de création au point que Solange s'exclama en me voyant chaque semaine avec un autre ouvrage que je ne m'arrêtais jamais. 


    Le programme de la journée se chargea vite fait de ces activités ; après avoir rempli mes obligations en kiné, en ergo et psycho motricité, je roulais d'un atelier à l'autre puis à ma chambre afin d'avancer dans mes ouvrages.

    Pendant l'ouverture d'ergothérapie, j'alignai les heures supplémentaires passées à trier et coller de minuscules tesselles. D'abord, je cherchai dans le tas de rebus les petits bouts susceptibles de me convenir ; parfois, je devisai avec l'équipe, de choses et d'autres, parfois, je travaillai en silence, écoutant les conversations. Mathilde passa des heures avec moi et en partant, elle affirma qu'elle n'était pas près de m'oublier tant nous avions partagé. Avec toute l'équipe, nous échangions nos idées et activités, Noémie me prêta des livres et des livres de choses à faire, je pensai déjà à ce que j'allai faire après la mosaïque et à mon retour à la maison. Je me souviens de cet après midi où j'ai passé des heures à trier les petits bouts de couleurs. Quand je crus en avoir assez pour remplir ma partie, j'appelai quelqu'un afin de vérifier s'ils étaient de la même couleur ; Myriam arriva et d'un geste de quelques secondes, les trois quarts de mes petits bouts furent écartés... je ne voyais pas la différence entre bleu ciel, blanc, gris... Arg... c' était rude ! Avant l'atteinte des yeux,  j'avais tellement de goût et de finesse dans les nuances de couleurs, il y avait là une bonne raison d'être en colère contre cette foutue maladie. Je craignais tellement de ne plus pouvoir apprécier les peintures et les couleurs subtiles du monde... Finalement, je repris des boites au coloris unique et cassait chaque tesselle en 9, un morceau faisant donc maximum 2 millimètres de côté... Et oui, quand je dis que je suis folle ! Les ergo n'avaient jamais vu ça et personne depuis n'a réitéré la micro mosaïque.  Je reste dans les chroniques du service.

    Mon travail a duré six mois.


    Dans la chambre, je pus enfin terminer mon premier sampler en patchwork, entièrement cousu à la main, à petits points et uniquement avec des bouts de tissus de récupération. Pour chacun d'eux, je peux vous dire d'où ils viennent et ce que j'ai fait avec le gros du coupon.  J'ai également  brodé le canevas que mon fiston avait réclamé à corps et à cri quelques années auparavant persuadé qu'il arriverait à le faire ; je ne doute pas de sa sincérité, seulement, c'est un garçon et les travaux d'aiguille ne font pas le poids face à des Légos Technics ou des  Mécano. Toutefois, il fut ravi de me voir le lui faire et encore plus ravi que je le lui accrochai dans sa chambre plusieurs mois après. Par ailleurs, la nuit tombée, je lisais l'autobiographie de Casanova parce que c'est un homme de son siècle, celui des Lumières (tiens donc ?), entre culture, raffinement, voyages à travers le monde et rencontres improbables. L'autobiographie ou comment se réapproprier sa propre vie pour en écrire le récit.


    Enfin, je retournai en Adelo où je retrouvai avec le plus grands des plaisirs mon bon ami Michel. Il me raconta comment il avait appris mon hospitalisation à la cantine. Solange y parlait d'une jeune femme très mal en point hospitalisée en ce début d'année. Michel me reconnut et se scandalisa de ne pas avoir été averti ; dans la journée, il avait essayé de me rendre visite mais j'étais descendue au plateau technique et nous nous sommes loupés. Nos retrouvailles n'en furent que plus précieuses.

    Mon paysage imaginaire était terminé depuis Noël et je m'interrogeai sur mon activité à venir. En discutant au milieu des allers et venues du lieu, j'énonçai ma curiosité pour l'aquarelle. Michel me tendit un livre sur le sujet que je feuilletai lentement, malgré mon brouillard omniprésent. Dans les dernières leçons, je trouvai un coq que j'assimilai immédiatement à mon amie Sandrine car elle aime les poules et coqs. Je me mis à l'ouvrage.

    Il avait tellement de succès auprès des visiteurs que je lui accordai ma faveur et je décidai de m'en peindre  un afin de ne pas me retrouver à nouveau sans rien. Le deuxième rencontra le même succès et pour ne pas déposséder Michel et lui rendre un peu de sa générosité, j'en peignis un troisième pour lui.  Ils sont tous identiques et incroyablement différents. L'animation l'un derrière l'autre leur donne une vie étonnante ; ils ont pris une grande signification tant aux yeux de  Michel qu'aux miens. Ces coqs ont marqués les esprits puisqu'il y a quelques jours, lors d'un passage rapide au service de rééducation, nous en avons parlé avec Cathie et Floriane ; il est exposé désormais dans le service.


    C'est en Adelo que je peignis un delphinium à la suite des coqs, toujours d'après ce livre d'aquarelle. D'habitude, je n'arrive pas à peindre des fleurs, il n'y a rien à faire, je finis systématiquement pas me retourner vers les fruits, les feuillages ou les personnages, les paysages. Cette fois-ci, il a été peint à l'attention de toute l'équipe de rééducation. J'en fis une carte où je leur dis mes remerciements et les prénoms de tous y ont été écrits, ceux qui étaient partis comme ceux qui étaient restés, ceux de nuit, ceux de jour, les médecins, l'interne, les infirmiers, les aides- soignants. TOUS.


    Vraiment, mes journées étaient très remplies et certains des visiteurs inopinés trouvèrent ma chambre vide. Quand ils posaient des questions, l'équipe répondait gaiement que j'étais en vadrouille quelque part dans l'hôpital et qu'il était plus judicieux de me chercher aux points stratégiques que d'espérer me trouver tranquillement dans la chambre. Ce furent deux mois d'intense activité au sein d'un petit groupe des plus chaleureux.


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  • Comme je le racontais dans l'article précédent, malgré la descente, je m'accrochais obstinément à des petites choses.

    Pourquoi donc tenais- je tant à tricoter ce bonnet pour ma mère ?

    Pourquoi prenais- je tant de temps à penser ce mandala ?


    Pour le bonnet, je me hâtais, tricotant malgré mon incapacité à voir de jour, reprenant chaque nuit les mailles loupées, échappées.  Quand je pensais avoir bien avancé, j'étais irritée au soir de constater qu'il y avait tellement d'erreurs. Je recommençais, je rattrapais avec mes petites aiguilles. Parce que, oui, en plus, je travaillais avec des petites aiguilles. Au bout d'un premier presque achevé, je le fis essayer à ma mère ; comme il n'allait pas, j'ai défait et ai recommencé après quelques calculs savants.  Je VOULAIS le finir et j'ai réussi malgré tout. Ma mère était ravie.. et moi également. Elle le porte tous les hivers désormais.

    Le voilà, sur sa tête :




    Quant au mandala, l'idée de la mosaïque m'avait plu parce que je n'en avais jamais fait. Avec ma curiosité naturelle, j'ai été attirée, je voulais découvrir la technique. Les modèles standards ne m'intéressaient pas ; je peux être très exigeante. Noémie, adorable Noémie, n'a pas rechigné à me trouver des livres de modèles probables et improbables. Evidemment, j'ai pris ce qu'il y avait de plus improbable : avec de tout petits espaces où aucune tesselle ne rentrerait ; ça c'est pour moi : casse -tête absolu en dehors des sentiers habituels.

    Voilà donc le modèle que j'ai choisi :



    Noémie me l'a photocopié pour que je puisse trouver les couleurs qui me conviendraient selon ce qu'il y avait en stock et je me suis lancée :

    Premier essai :



    Deuxième essai


    Et choix final :



    J'avoue que j'avais un doute au fond de moi, une idée que je ne pourrais peut être jamais la terminer. Tant pis. Ce qui était fait l'était.


    Entre le bonnet élaboré à la façon de la tapisserie de Pénélope, reculant l'échéance, attendant le retour de son Ulysse et le mandala, évocation de l'impermanence des choses dans le bouddhisme, je n'ai finalement travaillé que le temps.


     


     


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  • Je vous dévoile des images prises hier dans mon antre.

    Dans chaque recoin, se cache une œuvre achevée ou en cours d'élaboration, un modèle, une réflexion, des virements et revirements de projets et d'idées.

    Dans cette pièce, j'écris mes textes, je lis, je réfléchis, j'écoute je cherche des débuts et des fins, des chemins, des voies droites et de traverses, je regarde des films, je mange, je bois, j'entrepose mes matériaux, mes musiques, je repasse, je modèle, je peins, je crochète, je brode, je couds, je tricote, je dessine, je rénove, je raccommode, je répare, je dors parfois aussi.

    Dans cette pièce, il n'y a pas de place pour les obsessions et pas assez d'espace pour y ranger mes précieux livres étalés dans toute la maison ou rangés sagement sur mes étagères débordantes à la salle à manger où je transite pour y chercher ce que je n'ai pu mettre dans l'atelier.

    Dans cette pièce, il n'y a pas la cuisine qui reste encore un lieu où je ne suis pas trop insupportable puisque les résultats de mes expériences profitent à tous.

    Dans cette pièce viennent mon garçon et ses petits amis pour y danser, s'y amuser, y jouer à toute sorte de jeux, y discuter et échanger avec moi. Nous y faisons parfois les devoirs, nous y chahutons souvent en ironisant sur le bazar qui y règne. C'est la seule où nous pouvons grignoter sans risquer de se faire réprimander. Ici, dorment quelques rares hôtes  de passage et les petits y font leur sieste.

     

    C'est dans cette pièce que j'ai écris mes dernières volontés en juin 2006, que j'ai dormi et été soignée, lavée, habillée, nourrie tous les mois où il m'était impossible de monter les escaliers, c'est là aussi que j'ai chuté au bas du lit, que j'ai gardé le fauteuil roulant tout à côté. J'y ai surtout écouté la musique, les émissions de radio  aux sujets improbables et réfléchi au sens de ma pénible aventure.  C'est ici que mon fils a crié sa révolte ce nouvel an.

    Dans cette pièce, j'ai reconstruis mon univers en virant le matériel médical pour y remettre tout mon bazar encore plus vaste qu'auparavant rapatriant tout ce qui avait été relégué dans les grenier, cave et coins à rebus. J'y ai mis de l'ordre, je l'ai rangée, je m'y suis retrouvée.

    Désormais, j'y crée et y  réinvente mon monde. Tout simplement.

    Je me retrouve et me sens chez moi.  J'y vis, j'y suis, j'y existe.

     

    Mais cette pièce n'est pas une entité entière car j'en suis l'âme et le cœur. Quand je partirai d'ici, j'emmènerai tout mon bazar. Je le poserai en un autre lieu qui deviendra à son tour mon antre bordélique.

    Nomade emportant avec elle uniquement ce qui lui semble essentiel.

     

     

     

     

        

     

               

     

    Il faut savoir vivre dangereusement, n’est- ce pas ?

     

     


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  • Voici une photo supplémentaire de ce que j’ai tricoté en aveugle  fin 2006:

     



    Il est fait de deux fils que j’ai mêlés. Travail sur aiguille circulaire puis sur quatre aiguilles. 

    Il est très apprécié car il donne chaud.

    30% de la chaleur du corps s’échappe par la tête ; en hiver, ce n’est pas une moindre économie que de se couvrir.

    En plus, j'aime fabriquer, inventer et porter des couvre-chefs.   ( ce n'est pas moi sur la photo)



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  • Mettez la musique pour l'ambiance.. et vous comprendrez, entre  ombre à traverser  et sommet à atteindre :)


    Au cours des six derniers mois de 2006, je ne voyais presque rien : les couleurs se confondaient, les traits du visage étaient ’effacés, je touchais pour reconnaitre, je me fiais aux bruits, aux démarches, aux voix, au découpage de la forme sur un fond contrasté, je m’adaptais tant bien que mal.

     

    A l’hôpital, je montai ce panier en osier avec les ergo, mémoire du geste et sensibilité des volumes, de la forme pour se repérer. En Adelo, je peignais portée par ma mémoire des couleurs et la vue en interne de ce que je traçais.

    L’insurmontable n’existait pas puisqu’il y avait toujours quelqu’un pour m’aider.

    A la maison, tant que j’ai pu, j’ai tricoté. Je le fais depuis de si longues années que je n’ai pas besoin de regarder ; avec de grosses aiguilles et du fil épais,  bonnet, écharpe et béret ont vu le jour, sortis de ma tête, seul recours possible, incapable de lire les explications, les non initiés ne pouvant déchiffrer les termes techniques. Il m’était possible de voir plus précisément la nuit sous une lumière artificielle, douce et indirecte, ainsi, je corrigeai mes erreurs le soir venu. En neuro, c’est par le tricot que je rencontrai Sylvie qui travaillait de nuit, grande tricoteuse de longue date.

    Je n’ai pas toutes les photos à ce jour, ne voici donc qu’une partie des mes œuvres en aveugle.


    Le panier


     


    La peinture en Adelo.. tiens? Montagnes et collines...



    Un gilet



    Celui- là a une histoire spéciale puisque je l’ai tricoté avec de la laine que ma mère avait achetée pour ma sœur il y a fort, fort longtemps et dont personne n’a rien fait. En ces heures sombres, j’ai tenu à  tricoter un gilet pour mon garçon.. qui n’en  a pas voulu. Il appartient désormais à une petite Lulu qui en profitera pleinement pour mon plus grand plaisir.  

    Tout est inventé, sans modèle, sorti de ma tête. pas facile pour le gilet d'improviser sans modèle , je suis assez fière!


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  • à propos du dessin

     

    La signification a été trouvée, je l'évoquerai en temps voulu. parce qu'elle fait partie d'une longue compréhension de soi en profondeur que je ne veux pas rendre anecdotique.

     

     



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  •  

    Voici un dessin qui me perturbe  chaque fois que je tombe dessus; il est daté du 14 janvier 2006. Reflet de mon état d'esprit de ce début d'année, peut- il être annonciateur de quelque chose?




    6 commentaires
  •   Pendant les pénibles semaines de l’été 2006, je ne me suis pas arrêtée.

    A l’hôpital, j’eus besoin de dessiner ; n’ayant rien sur moi, une agent eut la gentillesse de me trouver du papier sur lequel j’ai couché l’image qui me trottait dans la tête. Comme souvent, les traits s’adoucirent ; je l’imaginais plus noir et lugubre, façon littérature fantastique de la fin du XIXe siècle ( la lecture du Dracula de Bram Stocker en version originale + les événements y sont évidents). J’ai assemblé mon sampler, premier patchwork digne de ce nom et quilté la moitié  à tout petits points jusqu’en août, entièrement à la main (la photo se montrera en temps voulu)

    J’ai terminé la rénovation d’une petite commode trouvée aux puces en tapissant les tiroirs de tissu et habillé un paravent après 5 années de réflexion, rien que ça . Sur la commode, il ne me reste plus qu’à trouver des boutons adaptés. Pas facile avec mes exigences.

     Dessin de juin 2006 (  si chiffonné en raison de ses voyages dans le fond du sac)


     

    Commode, chêne décapé et cérusé

     

    Un de ses tiroirs


     

    Le paravent

    Structure de SeN sur des plans personnels et tissu double face.


     

     


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