• Aléas en gluten.

    Logiquement après l’article précédent, m’est apparue l’idée de relater mes questionnements vis- à- vis du gluten.

    D’après le Grand Robert de la langue française, il se définit comme matière visqueuse de nature protidique qui subsiste après l’élimination de l’amidon des farines de céréales. Son taux est très important dans le blé largement consommé à travers le monde. Si mes souvenirs sont bons, cette céréale a été découverte au Proche- orient il y a des milliers d’années et est cultivée par l’homme depuis le néolithique. Consommé en grains, gruau, semoule, farine d’où pâtes, galettes et pains, il est à la base de l’alimentation de beaucoup d’humains. Ma mère est emblématique d’une certaine tradition puisque pour elle, il est carrément impossible d’envisager l’absence du pain à la maison, purement et simplement. « Long comme un jour sans pain » dit l’adage.  Adapté, transformé aux différents climats, le blé a évolué au gré des expériences humaines, au fil des siècles. Aujourd’hui, c’est le froment, élément blanc du grain, dénué de son enveloppe (et de tout nutriment et fibre du coup) qui donne les farines blanches majoritairement utilisées.

    Du fait de sa structure, le gluten permet une élasticité dans les pâtes s’il est travaillé d’où son importance dans de nombreuses préparations. Je prends pour exemple, la pâte filo : ma voisine turque la fabrique elle- même avec une dextérité que je lui envie. Si la recette de base est extrêmement simple (farine, eau, sel), l’étalement en une fine couche avec un rouleau type manche à balai n’est pas évident du tout. Je m’y suis essayée souvent pestant de mon incapacité à ne faire rien d’autre que de la dentelle. J’ai tenté l’expérience à la maison avec d’autres farines mais mes complètes et autres céréales ne donnent pas l’élasticité nécessaire ce qui entrave d’autant plus ma réussite.  Tant pis, j’ai besoin de temps, encore et encore.

     

    La prépondérance du blé est une évidence et pourtant, il est jugé (avec le lait de vache) responsable de bien des maux dans des médecines alternatives. Si l’allergie au gluten est rare et facilement,  rapidement repérable, beaucoup d’entre nous seraient intolérants au gluten sans le savoir ; au fur à mesure, insidieusement, sa consommation engendrerait des maladies fort disparates et variées (physiques et mentales) du fait de sa toxicité sur le système digestif particulièrement.

    La maladie chronique en particulier conduit à s’interroger sur les raisons de sa présence et les moyens de se préserver au quotidien. Si je suis persuadée, sans aucune preuve ou donnée scientifique, que Devic est dû à des pollutions chroniques liées à l’environnement en général, je me suis forcément grandement questionnée sur l’alimentation. Certes, bien avant la maladie, j’avais consulté une diététicienne pour des fortes rondeurs aux hanches sur un corps tout maigre passant ainsi de la taille pantalon 46 à presque 38 (Lise Bourbeau donne d’autres explication qu’alimentaire sur les types physiques, j’en reparlerai à l’occasion), mon régime alimentaire en avait été grandement modifié et je me suis notamment désintoxiquée définitivement du sucre (une drogue majoritairement ignorée !!). Je tâtonnai donc déjà dans ce domaine quand survint la maladie. L’apprenant grave et chronique, je me suis révoltée en criant intérieurement que décidément, mes efforts de vie saine étaient vains, me demandant également si cette démarche alimentaire n’avait pas contribué à l’arrivée de Devic. Puis, j’ai farfouillé de ci de là, découvert Kousmine et Seignalet, côtoyé naturopathes et micro- nutritionniste, abordé la question avec les neurologues, j’en parle régulièrement avec mon médecin traitant et évidement j’expérimente (ces dernières apparaissent en pointillé au gré des circonstances et je reparlerai de certaines en particulier). La médecine allopathique est en général méfiante voire réfractaire à ces pistes alternatives arguant qu’aucune étude scientifique réelle n’existe, qu’il n’y aucune preuve de leur efficacité, je n’y ai pas trouvé de réponse à mes questionnements. Sur la toile, les débats sont virulents, entre des défenseurs de ces méthodes à la limite sectaires et des détracteurs radicaux, j’ai beaucoup de difficultés à y trouver des réponses objectives, posées. Autant dire que la question est entière, le flou, le doute, l’incertitude constamment présents.

    Je n’ai pas envie de me lancer dans des explications techniques faciles à trouver sur la toile, qui s’en souciera cherchera et j’avoue être très dubitative cependant, dans le doute et l’incertitude, je tâche quotidiennement de diminuer ma consommation de gluten. Je n’y renonce pas radicalement parce que j’ai grand plaisir à manger du pain frais croustillant, des spaghettis, des plats préparés par d’autres ignorant cette question, par exemple, j’en diminue néanmoins grandement la place cherchant et testant des mélanges variables d’où mes expériences sur le pain, les pâtes et galettes précédemment évoquées. Pareillement,  j’évite d’en cumuler les sources au quotidien et privilégie les pommes de terre, le millet, le riz, le maïs (lui aussi décrié par ailleurs), les légumineuses, le sarrasin, le petit épeautre, entre autre. J’ai également changé ma pensée sur mon rapport à l’alimentation et dans une dynamique de vie et non plus de mortification, j’ai tourné ma révolte en pensée positive : ma démarche de vie saine contribue fortement à ma récupération, à la stabilisation de mon état et à ma joie de vivre pleinement le temps qui m’est imparti. Elodie, de toute façon me l’avait dit : «  Le corps a une mémoire. Si vous l’avez bien traité, il s’en souviendra. ». Alors, hors de toute volonté de contrôle chimérique, je teste,  observe, continue mes recherches, mes expériences, je les partage avec qui veut entendre et m’ajuste à ce qui apparait être le mieux pour moi. J’écoute la voix de mon corps, la voie de mon intégrité personnelle, loin de tout dogme, je choisis la voie du milieu.  

     L’alimentation est loin d’être une question anodine, véritablement.

    « Pâtes et levées.En partance. »

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  • Commentaires

    1
    Samedi 20 Août 2011 à 11:18
    gina

    Je viens de lire attentivement ton article, ayant une amie allergique au gluten et qui fait tous ses repas en fonction. En ce qui me concerne j'ai remarqué que le principal est de manger avec bonheur, ce qu'on aime. Je crois que nos choix alimentaires, même s'ils paraissent abhérants aux yeux de certains, sont dictés par notre propre morpholigie, biologie, psychisme. A condition biensûr de ne pas tomber dans les excès (fast food quotidien ou sucreries etc). Comme tu ne le sais que trop bien nos maladies viennent de nos frustrations. Vivre et jouir du moment présent, voilà bien notre devoir. amicalement; gina

    2
    Lundi 22 Août 2011 à 19:29
    Florence Billon

    Ton article résonne beaucoup en moi, qui suit passée exactement par les mêmes questionnements...pour en arriver aux mêmes conclusions.

    J'ai notament réduit ma consommation de pain de façon drastique sans tomber dans la tolérance zéro (j'ai 3 hommes à la maison!!) ainsi que celle de produits laitiers (plus de yaourts, de lait, et un minimum de fromages de brebis). Je vais beaucoup mieux au niveau intestinal (moins de flatulences).

    Je ne sais pas si l'alimentation est incriminée ou non dans la sep, mais j'ai l'impression de pouvoir agir à mon niveau et cette possibilité d'être actrice est fondamentale.

    Je t'embrasse... et file cuisiner pour les enfants!

    Flo

    3
    Annie
    Mercredi 18 Juillet 2012 à 11:58
    Annie

    Un sujet dont nous parlerons, avec plaisir.

    4
    fée des agrumes Profil de fée des agrumes
    Dimanche 18 Août 2013 à 10:43

    Gina:

    Une petite voix me dit qu'Annie me dira la même chose.

    Bises, Gina

    Réponse de fée des agrumes le 22/08/2011 à 11h32

     

    Annie:

    il y  en aura tant et tant, tu crois que ces quelques jours suffiront?

    Réponse de fée des agrumes le 19/08/2011 à 11h19

     

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