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Wrong way of life and what a marvelous life!
Le dernier album de Dépêche mode est sorti en ce début de semaine (l'est déjà complet sur Deezer, Sounds of the universe) et nous l'écoutons en boucle à la maison depuis son arrivée entre nos murs. Comme les précédents, plus je l'écoute, plus je plonge avec délice dans ces univers particuliers entre onirisme éthéré et violence des sentiments profonds plus ou moins contenus. Oui, évidemment, je sais, ce n'est que de la musique ! Très volatile variété dirait- on.
Et pourtant, quoi de plus merveilleux que cette capacité humaine à ensorceler le monde ?
Martin Gore et Dave Gaham ensorcellent leurs univers internes, entre manipulation, sincérité, démagogie, aspiration au profit, recherche artistique et authenticité ; chacun de nous y transpose son interne et les désapproprie de leurs initiales idées. Dans cette chanson, je m'ingénie à revendiquer mon caractère atypique, singulier en pied de nez à tous ces biens pensants faisant toujours ce qu'il faut quand il faut et comme il faut dont je ne suis pas.
Je ne suis pas ce personnage masqué, bouche collée, prisonnier d'une voiture reculant et détruisant aveuglément ; les plus mal placés ne sont pas toujours ceux que l'on croit parce que nous n'avons pas tous la chance d'ouvrir les yeux et de se libérer.
Parce que là où ils ont peur, je marche la tête haute, là où ils voient le gouffre abyssal de leurs pires angoisses, je chemine furtivement, la peur au ventre, toujours en avant, en pleine conscience, VIVANTE et en accord avec moi- même malgré le désespoir, la tristesse, les peines, les blessures, les pertes... simplement pour tendre la main vers ceux qui sont au-delà du gouffre.
Toujours décalée, dans la galère d'une vie tempétueuse tortueuse et rédhibitoire, je vis, j'existe et je suis.
En marchant de travers quand la bonne moralité veut des routes toutes droites, en ouvrant les bras quand la bonne moralité alimente la peur de l'autre, je rencontre de merveilleux humains éclairant mon interne et illuminant mon univers.
Que de merveilleux malheurs pour un vilain petit canard dans un monde magnifiquement ensorcelé!
(Merci mon ami Boris)
I was born with the wrong sign
In the wrong house
With the wrong ascendancy
I took the wrong road
That led to the wrong tendencies
I was in the wrong place at the wrong time
For the wrong reason and the wrong rhyme
On the wrong day of the wrong week
I used the wrong method with the wrong technique
Wrong
WrongThere's something wrong with me chemically
Something wrong with me inherently
The wrong mix in the wrong genes
I reached the wrong ends by the wrong means
It puts the wrong plan
In the wrong hands
With the wrong theory for the wrong man
The wrong lies, on the wrong vibes
The wrong questions with the wrong replies
Wrong
WrongI was marching to the wrong drum
With the wrong scum
Pissing out the wrong energy
Using all the wrong lines
And the wrong signs
With the wrong intensity
I was on the wrong page of the wrong book
With the wrong rendition of the wrong hook
Made the wrong move, every wrong night
With the wrong tune played till it sounded right yah
Wrong
WrongToo long
WrongI was born with the wrong sign
In the wrong house
With the wrong ascendancy
I took the wrong road
That led to the wrong tendencies
I was in the wrong place at the wrong time
For the wrong reason and the wrong rhyme
On the wrong day of the wrong week
I used the wrong method with the wrong techniqueDepeche Mode
Quoi qu'on en dise, le cheminement des bien pensants m'est utile tout comme le mien leur est utile.
Tags : wrong, with, univers, toujours, interne
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Commentaires
Commentaires
En tout cas j'admire ta sérénité face à ton choix d'être vivant libre, qui suit d'autres chemins que ceux que les "bien pensants" prennent. J'ai fait le même choix, mais j'ai parfois du mal à l'assumer face aux "bien pensants"... encore cette envie bête et primitive d'être "acceptée" dans notre société... malheureusement je crains qu'on ne m'accepte pas telle que je suis... Je ne rentre pas dans leurs "cases" et ça ne leur plaît pas... Tant pis, je préfère être rejetée pour ce que je suis, qu'acceptée pour ce que je ne suis pas...
Dans mon adolescence, j'aimais les débuts ( j'ai même le 45 tours original de leur premier succès !!! d'époque sivouplè) et puis j'avais l'impression qu'ils rejouaient tjs les mêmes airs. Les choix des chansons était peut être malheureux pcq la découverte récente des albums complets a été une révélation, j'ai même fait le mur de l'hôpital en 2006 pour les voir aux Eurockéennes de Belfort.
Ce dernier album a qq merveilles, d'autres me plaisent moins. A écouter de préférence dans l'ordre des plages pcq dans le désodre, je n'ai pas aimé... et oui, une culture "dépassée" que celle de voir un album comme une oeuvre complète travaillée dans les enchainements et non comme une succession de morceaux individuels.
Quant à ma sérénité sur mes choix de vie et mon ensorcellement spécifique, je les dis et les revendique désormais grâce au travail ENORME et fastidieux entamé il y a plusieurs années. A presque 37 ans, il était temps.
Sache seulement que je ne souhaite à personne de passer par où je suis passée car la maladie n'est que la partie émergée de l'iceberg, une sorte d'aboutissement dans une vie où rien ne m'a été épargné.
De plus, le travail sur soi est en éternel recommencement, une ronde inachevée de la quête du sens. Quand je crois en avoir fini, il y a quelque chose qui pointe le bout du nez, l'air de rien et je repars dans les méandres sombres de ma caverne.
Pas étonnant que les asiatiques croient en la réincarnation au regard du travail incroyable que représente l'évolution de soi.
Amicalement.
La fin est heureusement moins doulouresue
Etant révoltée par l'idée de soumission au destin, à la fatalité et ce gerne de discours, je ne pouvais que prendre ça au deuxième degré..
Sinon oui effectivement on n'a jamais fini le long chemin du travail sur soi... je ne me sens jamais "achevée", toujours en chemin... et heureusement d'ailleurs, car même s'il est semé d'embûches, on se relève et on continue à explorer la vie!
Je suis certaine que ça fusera de tous les côté, une intuition comme ça
.
un pied de nez aux bien pensants, faisant toujours ce qu'il faut, quand il faut et comme il faut, et dont je ne suis pas :
oh oui !!!
faisons-en même une devise !
:-)
Je t'embrasse très fort, ma fée,
merci de ton gentil passage,
et je t'envoie mille bisous étoilés
pour que ta soirée soit douce.
Excellent clip, et d'une symbolique limpide. Combien de gens se doûtent qu'ils vont à rebours de la vie, la vue obscurcie et les poignets liés par les conventions, les idées toutes faites sur ce qui est bien de vivre ou non, et vont de ce fait droit vers la catastrophe ?
Si une des fidèles lectrices de mon blog n'avait pas été traumatisée par un dramatique accident de voiture, j'aurais mis ce clip extraordinaire.
J'appréciais leurs titres sans pour autant avoir envie d'en savoir plus, ou de les acheter.
Maintenant, j'ai envie d'aller au-delà ; leur musique résonne en moi, et surtout ce fameux Wrong.
J'ai remarqué qu'il faut avoir (beaucoup?) souffert pour commencer ce travail sur soi.
Comme pour se dépasser, rechercher au-delà de notre petite vie et de sa routine.
Et comme par hasard, lorsque l'on s'engage dans ce chemin, on rencontre plein de gens dans le même travail, comme si nous étions tous des petites rivières ne demandant qu'à se réunir.
J'aime cette image des rivières. Je suis persuadée que quelque chose passe entre les lignes, dans les mots, dans les tournures, des messages inconscients sont perpétuellement envoyés malgré notre mental. messages perçus tout aussi inconsciemment par celui qui y accroche... un écho qu'un tel ignorera et tel autre entendra. Quelle part de moi résonne en l'autre à travers les mots?
Quelle part de moi retrouve- je en lui?
Je suis fascinée par l'humain et m'émerveille chaque jour des richesses quotidiennes,
la vie nous offre ce dont nous avons besoin au moment où nous en avons réellement besoin, leitmotv inscrit, désormais, sur ce chemin improbable pris grâce à la maladie.
Et oui.
- tu es toujours au bon moment au bon endroit
- la vie te sert ce que tu veux (vraiment) sur un plateau d'argent*
- il n'y a pas de coîncidences : les coîncidences, c'est dieu en action
* même et surtout ce que tu ne veux pas consciemment mais inconsciemment et qui te sert à grandir si tu sais le voir et travailler dessus (souvent des épreuves)
La vie est le chemin vers la Connaissance, une véritable initiation.
C'est le travail de toute une vie.
Toutefois, c'est quand même bien de se réveiller avant la fin de sa vie, non?