• Voyage Bis.

    Suite à un commentaire laissé par Gina sur l’article précédent, je rebondis. Comme elle soulignait les prix pratiqués par la Sncf, je réalisai le lien qui s’était opéré en ma caboche à propos de l’accessibilité des voyages.

    Les longs trajets en voiture seule soulèvent des contraintes certaines à mon corps, mon périple de quatre heures a montré des limites. Fervente du covoiturage, je m’étais inscrite benoitement sur un site de mise en lien pour expédition partagée, en vain. Parce qu’ils vont de grande ville en grande ville ou sur des trajets quotidiens à horaires fixes, je ne rentre pas dans les clous. Je suis donc inévitablement tributaire du train en cas d’envie de voyage au- delà de trois heures de route, dès lors, aussi du bon vouloir question tarif. C’est d’ailleurs du sport de haut vol que d’y accéder au regard de mes revenus riquiqui, question de circonstances, d’opportunité et de choix.

    Dans ce contexte,  je tiens particulièrement à ajouter que la Sncf ne propose pas de réduction aux personnes handicapées, elles paient plein pot à moins de passer par les cartes et autres propositions commerciales comme tout à chacun selon les âges. Le seul avantage est un tarif moitié prix pour un accompagnant... s’il existe. Mon expérience aux Eurockéennes de Belfort appuie l’affirmation que je n’ai rien contre le fait de payer plein tarif si la prise en charge est pensée et effective ; je me fâche par contre quand le confort n’est proposé qu’avec un supplément (incitation à l’achat de billet en première dans les trains) ou un billet max avec des services inadaptés voire inexistants. En plus, la majorité des personnes handicapées vivent chichement, laborieusement sur le plan matériel du fait de leurs difficultés ou incapacités à occuper un emploi. La question n’est pas à usage égocentrique et revendicatif pour mon compte mais bien en général. Qu’en est- il du mal ou non- voyant ? D’une personne en fauteuil ? D’un sourd ? Et d’autres qui n’ont pas la possibilité, comme moi de tenter l’expérience vaille que vaille. J’ai la chance d’être mobile et d’arriver à gérer bravement mes handicaps et limites, qu’en est –il de tant d’autres ? Combien renoncent aux visites et voyages pour cause de circonstances inadaptées ou d’impossibilité à être accompagné ?

     Je pense aussi aux personnes âgées, femmes avec jeunes enfants, blessés ou malades temporaires. Pourquoi, véritablement et humainement, n’est- il pas possible de donner place à chacun, quel qu’il soit ?

    A mes yeux, dans une authentique société humaine, il y a de la place pour tous. Vivre, ce n’est pas uniquement se nourrir, se loger, se chauffer, gagner de l’argent, c’est aussi avoir une vie sociale, des expériences ailleurs, de la culture, de la découverte. Alors oui, vraiment, je m’interroge sur les valeurs de notre société, concrètement.  Pensée et vision limitées engendrent vie limitée. Ainsi, je m’indigne de la limitation de tant d’esprits bien-pensants qui l’air de rien imposent la limite à d’autres; en aucune façon, au quotidien, dans mes choix de vie, je ne leur donne mon accord tacite et je fais ma part aussi infime soit- elle ne serait – ce qu’en pointant le doigt sur ce qui me chiffonne et m’interroge.  

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 22 Octobre 2011 à 17:24
    gina

    Il m'est arrivé cependant à la sncf, un jour où il n'y avait pas foule au guichet, d'avoir des billets à prix réduits et des informations étonnantes sur les possibilités qui sont offertes, MAIS QUE L ON NE CONNAIT PAS.

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