• Et dans mon assiette, encore…

    Quelques plats. 


      - Blanquette de veau évoquée lors de la dernière chronique... J'ai même acheté un petit pot de crème épaisse pour l'occasion et c'est extrêmement rare chez moi. J'ai plongé mon index dans cette texture lisse et froide en me remémorant nos léchages post courses avec ma mère quand nous mangions les pots entiers dans l'après- midi (pareil avec la chair crue des saucisses blanches). Désormais, à la maison, il n'y a que moi qui m lèche les doigts, qui rogne les os... et cela m'attriste. Comment les enfants peuvent- ils passer à côté de tel plaisir sous prétexte de « propreté » assénée en bonne moralité?  Pfff rasoir... Toujours est- il que la blanquette a été fameuse et est partie en un seul repas. Mince ! Je croyais en avoir préparé pour deux repas au moins.  Je n'ai nullement précisé ce qu'il y avait dedans parce la liste des ingrédients était loin d'être conventionnelle, comme d'hab.


    - Pour la dernière marmite de colombo, je n'avais pas trouvé de cristophines. J'ai simplement mélangé des patates douces de couleurs différentes. J'aime quand ces légumes fondent dans la sauce nappant généreusement la viande. Le sachet d'épices à colombo arrive vers sa fin, je vais m'atteler à la tâche d'en retrouver en parcourant quelques uns des magasins plus lointains, à l'occasion. Ce serait dommage de m'en priver.


    - Courgettes farcies de pleine saison en beau gratin. Les astuces de ma voisine avec le piment et ses préparations à la turque relèvent les plats plus traditionnels. Ainsi, j'ai découvert le mariage particulièrement heureux de la courgette et du piment de Cayenne. Le piment d'Espelette me poursuit depuis quelques semaines,, j'ai l'intention de me pencher sur la question, il est parfumé et fin, ça devrait offrir des possibilités intéressantes.

     


    - Elles m'intriguaient depuis des années et je les ai finalement achetées sur un coup de tête. Je les ai préparées avec des petits pois surgelés à la poêle et leur odeur a dégouté SeN: «  Tu ne vas pas manger ça quand même ? » s'exclama t-il en découvrant les andouillettes dans mon assiette. Ben si et pi même que je les ai supporté parfaitement. C'est vrai que c'est spécial et n'en mangerai pas souvent. Au moins, je connais maintenant. 




    -Ah les moules frites !!! C'est un leitmotiv qui fait le bonheur de mon garçon ! Ben oui, quoi, il aime les fruits de mer... Avec notre nouvelle friteuse, c'est en plus la fête puisqu'il apprécie en prime préparer les frites lui- même. Entre moules marinières et moules farcies, nous nous régalons.

     Quelques semaines plus tard, la deuxième partie du sachet de moules congelées a terminé entre tomates et piments dans une préparation plus estivale. Revenues dans la poêle avec ail et oignon, une boite de pulpe de tomate pardessus, quelques épices et fini. Pourquoi faire compliqué quand je suis fatiguée ?


    - Curry de poisson... pourquoi rester cantonné aux viandes blanches ? Certains poissons blancs sans grande saveur s'y prêtent facilement surtout ceux qui tombent en miette à peine posés dans la casserole. Plat express par excellence, héhé.


    - Risotto safrané aux fruits de mer et aux courgettes. Pour la première fois, j'ai utilisé du safran et non du curcuma! Mon fils s'étonnait de son prix et de son origine, je lui devais de le lui faire goûter. Ces plats de riz offrent réellement des possibilités sans fin, ils me permettent en particulier de faire manger des aliments peu coutumiers aux difficiles. Je ruse, je ruse.


    - Merveille des merveilles, admirez cette magnifique terrine à la feta,  aux concombre et courgettes agrémentée de menthe fraîche. Ayant banni depuis belle lurette la gélatine, j'ai ENFIN pu profiter des qualités de l'agar- agar, algue idéale pour remplacer la mixture douteuse à base d'os de je-ne-sais-quel animal.

    Très agréable quand il fait chaud, je suis partante pour renouveler allègrement l'expérience avec une belle salade de tomates.  


    - Quand je suis seule ou pendant ces journées passées à lambiner, je ne me casse pas la tête avec la cuisine. Je me prépare des assiettes au hasard des placards revenant inévitablement vers les produits très simples ou des grandes casseroles où chacun pioche à l'envi :

    Œuf au plat, sardines ou poissons en boite parfois réchauffés à la poêle, jambons sec ou blanc,  avec boulgour, couscous au chanvre, haricots verts, blancs, rouges, salades en mélange, courgettes, poivrons rouges, poêlée, riz, poissons panés occasionnels avec brocolis et pommes de terre pour le fiston.


    - L'un de mes plaisirs exclusifs est le foie de veau. Je le cuis encore congelé pour le supporter et je savoure grandement cette chair tendre et fine avec des oignons revenus à la poêle.  J'achète une boite d'un kilo de tranches pour l'année parce que même celui acheté l'heure d'avant à la boucherie passe mal. Avant de trouver ce fournisseur, je m'en privais et quand je cédais, je le digérais pendant des heures, voire des jours ce qui gâchait mon plaisir. A tester, j'ai trouvé une solution.


    - Plats sans protéines animales réguliers logiquement.

    Je fais la joie du fiston avec du houmous, des pitas et des salades. Si en plus il macère un ou deux jours, c'est encore meilleur, parfumé d'ail et de citron. Dans la foulée, j'ai préparé un repas libanais entier après avoir emprunté un livre de recette à la Médiathèque. J'ai été surprise de constater que je connaissais la majorité des recettes grâce à ma voisine turque. Je me suis amusée à préparer un taboulé vrai de vrai, une soupe aux épinards et aux pois chiches. Le cumin semble gagner ses lettres de noblesse dans mes expériences culinaires.


             



    Mélange de riz et lentilles ou encore la purée de lentille corail prête en 15 minutes délicieuse avec du riz et des légumes.


                                                                         


    - Ma voisine m'a offert une portion de mouton fraîchement tué en remerciement de l'utilisation du hachoir. J'ai fait des feuilles de bricks farcies. Pourtant, elles  avaient du mal à passer. Le goût trop prononcé ou le récit d'avoir trouvé un agneau dans le ventre de la brebis tuée ?... Soupirs... Quand il s'agit de réaliser la mort d'un animal pour se nourrir, c'est loin d'être facile, surtout dans ces circonstances. 

    A côté de cela, je n'ai pas eu du tout le même souci avec les animaux commandés dans une ferme voisine (je veux consommer LOCAL ). Quand fiston a vu les sachets de viande, il a eu une pensée pour ces pauvres bêtes fraîchement tuées... Un lapin courant dans la cour l'avait ramené à l'animal vivant tué pour être mangé. Plus d'un serait végétarien s'il devait abattre et dépecer lui- même les bêtes qu'il avait élevées et choyées. Vaste sujet qui mérite plus qu'une simple anecdote ponctuelle (pensée pour Pierre Rabhi).


    - Mon fils a fait la cuisine plus souvent ces derniers temps avec les vacances. Il se réserve la préparation des frites en exclusivité pour qui en veut et il a également cuit une grosse marmite de tortellinis. A son âge, il est pris de fringale et je préfère qu'il se prépare quelque chose de simple plutôt que de se ruer sur les sucreries et autres cochonneries. 

    Ma théorie est que si en sortant de table nous commençons à chercher quelques gadgets alimentaires, c'est qu'il a manqué quelque chose pendant le repas. Si la fringale prend en pleine après midi, matinée, soirée ou nuit, autant se faire une assiette en place des grignotages salés ou sucrés. C'est une habitude chez de nombreux peuples, slaves ou méditerranéens : manger quand on a faim et non parce que c'est l'heure.

     


    D'autres surprises demain.

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 22 Juillet 2009 à 10:27
    Annie
    Sur la mort des animaux: certains peuples anciens ne prélevaient que ce qui était juste nécessaire, en se connectant sur l'"esprit" de l'animal pour le remercier, avant de manger de la viande. Aujourd'hui consommation et provenance étant séparés, on ne sait plus de quel acte il s'agit. Personnellement quand je mange de la viande, j'ai toujours avant une petite pensée de gratitude pour l'animal sacrifié, et j'en mange peu.
    Pourrais-tu mettre de plus grandes photos où est-ce volontairement réduit?
    2
    coq
    Mercredi 22 Juillet 2009 à 15:03
    coq
    Mmh de lire tes récits culinaires je salive en repensant à notre séjour chez toi... Merci encore pour ces merveilleux moments de dégustation!
    3
    fée des agrumes Profil de fée des agrumes
    Mardi 13 Août 2013 à 17:42

    A Annie:

    J'ai cette pensée pour le sacrifice de l'animal en le mangeant et je le remercie de me nourrir. Comme l'explique Pierre Rabhi, c'est la production industrielle qui est problématique, nous sommes dans un système où nous sommes coupés de nos ressources. Un déséquilibre dangereux et malsain.

    Pour les photos, je les mets petites parce que je les pensais peu intéressantes. Je les fais plus grandes à ta demande de ce pas. ( Elles ne sont toutefois pas toujours très réussies ) Rien à voir avec tes superbes montages. 

    Réponse de fée des agrumes le 22/07/2009 à 13h39
     
    A Coq:
     
    Tu en es revenue vivante et en bonne santé, alors qu'espérer de plus 
    Ce n'est que partie remise d'ailleurs .
    Réponse de fée des agrumes le 22/07/2009 à 18h28
     
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