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Avant la cuisine camping
A la fin de l’été, j’avais continué mes curiosités alimentaires et alors que je voulais en faire une chronique, le déménagement a précipité les événements ; la priorité n’était pas à ces écritures.
Néanmoins, il y eut quelques belles expériences qui m’emballèrent joyeusement. En voici un petit tour rapide avant d’évoquer avec plus de consistance le premier mois passé dans notre nouvel appartement-squat-chantier.
Mes bidouillages alimentaires connurent leurs tamagouilles et arrangements habituels bien qu’ils n’en soient jamais. J’ai particulièrement profité des oignons rouges sortis du jardin en les parsemant un peu partout.
J’ai préparé des légumes d’été en ratatouille, couscous et autres couleurs variées, le colombo et les crevettes thaï habituelles pour le bonheur de tous, des plats de légumineuses en remplacement de protéines animales.
Il y eut également des brochettes rigolotes trouvées au supermarché avec un chou chinois sauté à la poêle, une belle tarte à la tomate quand les placards sont presque vides et j’ai improvisé des poêlés express avec les fonds de placards quand nos estomacs se rappelaient à nous.
Je dois avouer qu’avec l’intuition de partir rapidement de cette foutue maison, je vivais autrement le rapport à l’espace, au temps ; le ménage passait à la trappe, je privilégiai l’emballage dans les cartons et le rangement par le vide, je faisais à manger quand nous avions faim et je me détachais de l’avis d’autres et de leurs jugements récurrents. La quête de reconnaissance, d’amour que je cherchais avant par la nourriture avait fait place à ce qui pouvait me faire plaisir. Tant pis pour ceux à qui ça ne plaisait pas.
Quand ils étaient heureux de ce qu’ils trouvaient sur la table, quand ils étaient mécontents, je m’en fichais pas mal : si vous n’êtes pas contents vous n’avez qu’à le faire vous-mêmes… et basta !
Si je fais à manger, c’est pour le plaisir de goûter, savourer, partager, donner mon attention et mon affection, sûrement pas pour essuyer les insatisfactions d’autrui ! Une étape importante de mon cheminement prenait un tour concret.
Parmi mes merveilles et fiertés (souvent mangée seule parce que certains ne mangent que ce qu’ils connaissent), il y eut ces croque- monsieur à la figue et au chèvre, délicieux et délicats, savoureux et surprenants :
Ma première soupe de cresson maison (et pas en sachet) :
Un lapin au chou rave, thym et citron :
Des galettes à la farine de pois chiche servies avec du concombre au yaourt et une soupe libanaise aux pois chiches et épinards parfumée au cumin :
Un repas turc avec un fameux börek, un autre chinois où j’ai préparé un bouillon basique que chacun assaisonna selon ses préférences avec ce qu’il y avait sur la table :
Des légumes farcis au millet :
Des poissons, sardines express cuites au four, du saumon à la sauce à la crème citronnée (je consomme très rarement de la crème fraîche et quand j’achète un pot, c’est pour le réserver à une particularité cf. la dernière expérience de cet article)
J’ai également cuisiné un osso bucco à la tomate ; ma mère le brûlait systématiquement et je suis toujours déçue de ne pas retrouver ce petit goût de brulé quand j’en cuisine un moi- même, sans le laisser attacher.
Aubergines farcies au quinoa et la kasha, sarrasin concassé habituel dans les pays de l’est, rapide à cuire :
Et là, une première que je tiens à souligner particulièrement : MON PREMIER BORTCH !!!
J’en ai souvent mangé avec ma chère Marina, jeune femme russe connue par les cours de français que je donne et avec qui nous partageons une amitié riche et forte, pleine de tendresse et d’attention. J’ai souvent demandé comment faire et finalement, après l’emprunt d’un livre de cuisine russe à la Médiathèque, je me suis lancée toute seule. La casserole était énorme et forcément, j’ai tout mangé seule parce que les gaillards n’en voulaient pas. Slurp ! Avec de la crème fraîche, je replongeai dans ces affections pour mes amies russes, mon amour pour ces pays de l’est, amour incompréhensible et portant réel.
A partir de septembre, fiston et moi allions passer par d’autres aventures non moins surprenantes, l’approche de la nourriture prendre une tout autre voie. Ce sera pour plus tard.
En boutade, voici une photo de la cuisson des pommes de terre façon fée... un art de vivre que de tout faire de travers
Tags : j’ai, qu’il, cuisine, premier, plaisir
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Commentaires
1AnnieMercredi 30 Décembre 2009 à 08:29Répondre4PandoraMercredi 18 Juillet 2012 à 12:05
Je te souhaite une belle et douce année 2010, lègère, où tu pourras enfin souffler et oublier un peu tes soucis
A bientôt pour je l'espère une nouvelle rencontre IRL
Bises à toi et EtienneA Annie:
Je n'ai pas fait de plat qu'ils n'aiment pas exprès, j'ai même essayé d'en adapter certains à leurs goûts.. je me suis simplement détachée de leurs jugements trop souvent stériles. c'est à chacun d'assumer ses responsabilités.
je prends ma place, il était temps; y'en a marre des quêtes chimériques dans ces enjeux inconscients.
Réponse de fée des agrumes le 01/01/2010 à 21h43A Coq:
Ma table est toujours ouverte.Réponse de fée des agrumes le 01/01/2010 à 21h45A Abellion:
Merci
Quant au croque au chèvre, ce n'est pas très compliqué: une tranche de pain, un peu de beurre ou d'huile , une rondelle de buche de chèvre et une tranche de figue... c'est tout. A assaisonner selon vos goût: cinq baies, herbes... lancez -vous, les expériences culinaires sont souvent très stimulantes!Réponse de fée des agrumes le 01/01/2010 à 21h48A Pandora:
A bientôt!!!
Réponse de fée des agrumes le 01/01/2010 à 21h45
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