-
Toujours en aveugle
Comme je le racontais dans l'article précédent, malgré la descente, je m'accrochais obstinément à des petites choses.
Pourquoi donc tenais- je tant à tricoter ce bonnet pour ma mère ?
Pourquoi prenais- je tant de temps à penser ce mandala ?
Pour le bonnet, je me hâtais, tricotant malgré mon incapacité à voir de jour, reprenant chaque nuit les mailles loupées, échappées. Quand je pensais avoir bien avancé, j'étais irritée au soir de constater qu'il y avait tellement d'erreurs. Je recommençais, je rattrapais avec mes petites aiguilles. Parce que, oui, en plus, je travaillais avec des petites aiguilles. Au bout d'un premier presque achevé, je le fis essayer à ma mère ; comme il n'allait pas, j'ai défait et ai recommencé après quelques calculs savants. Je VOULAIS le finir et j'ai réussi malgré tout. Ma mère était ravie.. et moi également. Elle le porte tous les hivers désormais.
Le voilà, sur sa tête :
Quant au mandala, l'idée de la mosaïque m'avait plu parce que je n'en avais jamais fait. Avec ma curiosité naturelle, j'ai été attirée, je voulais découvrir la technique. Les modèles standards ne m'intéressaient pas ; je peux être très exigeante. Noémie, adorable Noémie, n'a pas rechigné à me trouver des livres de modèles probables et improbables. Evidemment, j'ai pris ce qu'il y avait de plus improbable : avec de tout petits espaces où aucune tesselle ne rentrerait ; ça c'est pour moi : casse -tête absolu en dehors des sentiers habituels.
Voilà donc le modèle que j'ai choisi :
Noémie me l'a photocopié pour que je puisse trouver les couleurs qui me conviendraient selon ce qu'il y avait en stock et je me suis lancée :
Premier essai :
Deuxième essai
Et choix final :
J'avoue que j'avais un doute au fond de moi, une idée que je ne pourrais peut être jamais la terminer. Tant pis. Ce qui était fait l'était.
Entre le bonnet élaboré à la façon de la tapisserie de Pénélope, reculant l'échéance, attendant le retour de son Ulysse et le mandala, évocation de l'impermanence des choses dans le bouddhisme, je n'ai finalement travaillé que le temps.
Tags : petits, malgre, noemie, bonnet, mandala
-
Commentaires
Commentaires
je t'embrasse
;)
merci Mariev.
Je te sais mosaîste, attends un peu de voir ce que j'ai fait rien qu'avec mes petits doigts!
héhé
:)
eh! eh!
;)
bon, et maintenant je vais manger mon délicieux pot-au-feu (que j'appelle désormais le "Pot-à-Fée")
Cette mosaîque est empreinte de temps et de chemin de traverse.
Elle a une histoire très particulière qui viendra à point nommé.
5 mois de travail, environ.
Un symbole.
Toi y'en a être pote à fée!!! et oui ! ;)
Et bien sûr tu te doutes que les mandalas ne peuvent que me parler, une oeuvre en théorie éphémère pour penser et méditer,ce bouddhisme que j'aime tant. Je suis moi aussi très curieuse de voir le résultat final ;-)
Bien des choses viendront se montrer ici. Entre tête et mains, circulent des influx nerveux très très porteurs.
Moi même je n'arrive pas à croire que j'ai pu produire tant en quelques mois. Une pause, une parenthèse riche d'expériences sur le monde, l'autre, le corps, l'être.
Tout est impermanence, nous voulons malgré cette évidence prendre notre temps, pleinement.
:)
Pas forcément supportable pour l'entourage.
Histoire de sincérité envers les autres et soi.
je crois.
héhé.
;)
Bonjour à toi Fée Pénélope.
Ton récit me fait penser que j'ai une cantine pleine de modèles de tricots des années 50/60/70 et d'aiguilles à tricoter que ma mère utilisait...
Des aiguilles, il y en a de toutes tailles, des grosses et longues pour les gros pulls, des fines sans "bout" pour faire les chaussettes, les manches des pulls...
Oulala... ton récit me rappelle tout les écheveaux transformés en pelottes de laines pour en faire des pulls, des tricots, des chaussettes, qu'on redétricotait quand ils étaient devenus trop petits. J'adorais passer des heures à défaire les paquets de noeuds...
C'est comment la chanson ? Souvenirs, souvenirs...
Bien à toi. Philippe.
Je n'en reviens pas de l'ingéniosité des humains à avoir inventé une telle technique, ce fils unique qui court d'une aiguille à l'autre pour engendrer un tissu. Incroyable.
Défaire les paquets de noeuds? le travail de toute une vie ;)
Bonne journée
Et quand je vous aurai raconté toute l'histoire et montré le résultat, le symbiole du Mandala n'en sera que plus fort.