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Petit tour en cuisine.
Avec l'appareil photo posé en permanence sur la table à côté de mon assiette, je m'amuse chaque jour comme une petite folle sous les regards exaspérés de mes compagnons de table. Parfois, le fiston s'occupe de la technique et bidouille les réglages avec de plus en plus de précision. (Ces appareils ne sont vraiment pas pratiques avec leurs indications écrites en tout petit !). Je peux donc profiter pleinement de mes préparations et expériences malgré le temps qui passe et prendre du recul sur nos modes alimentaires. J'avoue mon étonnement face à ma capacité à inventer chaque jour, chaque semaine de nouvelles improvisations culinaires. Les mangeurs se rendent- il seulement compte de leur table quotidienne ? Mon garçon est ravi de manger «normalement » à la cantine évoquant des menus fantastiques avec des salades ou légumes bio, des frites et des rabs à n'en plus finir. Il lui arrive également de me demander de préparer quelque chose à ma manière quand le même plat à la cantine n'était pas à sa convenance. Cette complémentarité n'est pas pour me déplaire, j'en conviens. En son absence, je fais ce qu'il n'aime pas et le savoure sans avoir à supporter ses gesticulations quand il n'ose pas dire qu'il n'en veut pas. (Par exemple, aujourd'hui, foie de veau avec tagliatelles et poêlée aux pleurotes, asperges vertes et pois gourmands... )
En ces journées enneigées, je continue mes préparations d'hiver avec quelques divergences grâce aux légumes surgelés. C'est la symbiose du corps et de la nature conjuguée à la pratique du Qi Gong sur les reins, organe phare de l'hiver. Etre là pleinement, les pieds dans la vie, c'est une chance inespérée que j'ai trop longtemps ignorée. Attention, c'est parti sur les réjouissances des derniers jours où la soupe a enchanté nos soirées.
- Plat d'hiver ravissant avec des haricots coco à la tomate, des œufs durs, des crozets au sarrasin (spécialité de Savoie dont nous raffolons) avec salade de mâche et de betteraves. Je ne regrette pas du tout d'être passée aux huiles bio première pression à froid, elles sont si parfumées et douces en bouche ! L'huile de noisette ne saurait tarder d'ailleurs. Et mon chauffeur de taxi grand cuisiner des plus grands restaurants m'a parlé de l'huile de cresson ! Encore de la découverte à venir mes amis !
- Filet de colin seulement salé et poivré avec des poivrons rouges au four et salade feuille de chêne, riz complet.
- Soupe à la turque, comme le fait ma voisine, avec des restes de légumes que mon amie Sabine en visite de Norvège a pu apprécier. Dans un peu d'huile, je fais revenir des oignons émincés et y ajoute une cuillère de concentré de tomate. Après quelques minutes, j'y jette tout ce que je trouve : lentilles corail, haricots verts, haricots cocos, riz complet, champignons et je rallonge avec de l'eau. C'est une solution idéale pour finir les demi-portions restantes des repas précédents sans cette impression de manger toujours la même chose. C'est une véritable soupe à surprise !
- Cuisse de dinde au four avec des haricots verts, du riz de Camargue et des flageolets. Réellement économique, une cuisse nous a fait 3 repas au moins pour 3.20 euros. Stéph et ses sandwichs au saumon pour le travail en est resté estomaqué. 120g de ce saumon valait plus que la cuisse de dinde ! Ce sont des choix de vie, des habitudes ; même s'ils sont inconscients, ils engagent tout de même nos responsabilités.
- Un dimanche, Stéph a d'ailleurs fait un bel effort en s'occupant intégralement du repas. Filet mignon en croûte avec des frites au four pour le bonheur d'Etienne et des légumes variés (haricots verts, choux fleurs et champignons forestiers) qu'il a malheureusement noyés à l'eau. Je déteste ces préparations dénaturées par ce bouilli obsessionnel dans le but d'éviter les casseroles qui attachent. M'enfin, mis à part cet égarement, le repas était bon.
- Ma voisine nous a offert des sarma et du börek avec la fête du sacrifice d'Abraham/ Ibrahim que j'ai mangés quasiment seule. Tant pis pour eux, ça en fait plus pour moi na ! C'était très bon avec du riz basmati, des crevettes au curry et de la salade d'hiver que m'a ramenée mon amie Sabine. Elle connait mon goût pour les légumes et j'apprécie toujours ces petits sachets issus du jardin de ces parents.
- Grâce à elle, j'ai aussi préparé mes premières bettes. Après blanchiment, j'ai préparé une soupe très verte avec les feuilles et fait revenir les cotes dans la poêle avec du sel, du poivre et de l'huile. Je me suis régalée avec du riz (vous avez dû certainement remarquer que j'aime particulièrement le riz, héhé )
- Risotto à la tomate, sauté d'endives et poivrons rouges avec des oignons et de l'ail. Désespérants gaillards qui chipotent et/ ou refusent de manger ! Qu'est- ce que c'est bon pourtant ! Je ne comprends décidément pas leur cloisonnement gustatif... Nul n'est prophète en son pays... et oui
- Poule au pot, nouvelle variation du pot au feu tant apprécié ! J'y ai mis les mêmes légumes et une racine de gingembre, simplement. Mitonnée et réchauffée, elle a réjoui mes papilles plusieurs jours sous l'étonnement des hommes qui ont reconnu le goût particulièrement savoureux du bouillon. La viande terminée, j'ai jeté dans le bouillon des lentilles corail et du riz en trop grande quantité et me suis retrouvée avec une bouillasse épaisse qui à ma grande surprise a fait le bonheur de mon garçon d'habitude très méfiant de mes tamagouilles ! J'en ai fait des galettes grillées à la poêle servies avec des salades.
- Soupe d'Idil. Vous connaissez mon amie Idil maintenant et c'est par elle que j'ai connu cette soupe au yaourt que nous aimons tous. Il y a plusieurs manières de la préparer et j'ai la mienne. Cuire des courgettes dans de l'eau, mixer. Ajouter du riz rond et laisser cuire. Saler. A part, mélanger un œuf avec un yaourt nature et une à deux cuillérées de farine. Quand le riz est cuit, prendre une louche du bouillon et le verser sur la préparation au yaourt, bien mélanger puis verser dans la casserole, laisser épaissir. En fin de cuisson, ajouter de l'huile d'olive à la surface et de la menthe hachée. Cette soupe est très revigorante et donnée souvent aux personnes alitées. Sans courgette, avec des lentilles brunes, ma voisine en a une tout autre version. Je peux vous garantir que c'est un délice.
- Raclette traditionnelle qui me frustra par l'absence des épinards en branche que je mange habituellement avec les pommes de terre. Le lendemain, avec les restes de fromage, j'ai gratiné un écrasé de chou fleur qui me donna l'idée de raclette aux épinards ET au chou fleur qui ne laisse pas la grosse boule patate/fromage dans l'estomac. Préparés ainsi, les légumes disparaissent très vite sans bruit dans les bouches avides de gratins.
- Filets de sardines au four avec pommes de terre et épinards en branche. J'avais laissé une fonction du four pour maintenir le plat au chaud le temps que Stéph rentre du travail. Résultat, les filets si goûteux à midi pour mon repas ont fini complètement desséchés à 13h45 ! J'ai goûté dépitée à 17h de retour du travail et finalement, ils restaient bons. Les Slaves ont des poissons séchés ainsi qu'ils grignotent dans la journée. Je me demande où ils sont passés, je n'ai pas eu le temps de les finir, mince !
- Surprise du soir avec un mélange de pois chiche, d'épinards en branche, de pommes de terre et de feta écrasée. Normalement, j'avais prévu des feuilles de brick épinards et feta, de l'houmous ; trop fatiguée, j'ai laissé tomber et ai mélangé dans l'assiette les bases non préparées. Et ben, c'était fameux !
- Tajine végétarien avec tous les fonds de sachets de légumes surgelés qui traînent (flageolets, artichauts, courgettes) et les restes de pois chiche + carotte, oignons et ail. Accompagné de semoule de blé dur au chanvre. Miam miam !
- Brandade de morue faite maison avec une écrasée de pomme de terre et de la salade de carotte. Elle était meilleure que la première cuite trop vite sur feu trop vif. J'étais contente. Je l'ai achetée surgelée déjà dessalée mais l'expérience avec la morue salée véritable ne saura tarder dans ma cuisine pour le plus grand désespoir des hermétiques aux expériences culinaires envahissantes. Hihi
- Enfin, soupe de potiron bien poivrée avec une potée au chou vert et à la viande hachée. Simple, rapide et tellement agréable en ces longues soirées d'hiver.
Voili voilà mes dernières expériences ; je dois avouer que les conversations avec le chauffeur de taxi emballent mes envies ! Je le questionne sur son parcours, ses expériences dans les grands restaurants étoilés et Michelin, relais château et même à Matignon s'il vous plait ! Il est passionné et je l'ai prévenu : « Attention ! Je risque de vous garder en otage jusqu'à ce que vous me prépariez un gueuleton ! »
Pour les fêtes, je vais me lancer dans la préparation d'une lotte à l'orange qu'il m'a expliquée... Cela m'a l'air très prometteur, slurp !
Et j'ai prévu des truffes au chocolat maison, un saucisson chocolat également et... et ...
Surprise !
Tags : , riz, soupe, legumes, salade
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Commentaires
Commentaires
Je suis une incorrigible bavarde, curieuse et ouverte à bien des expériences alors, je suis in-ta-ri-ssable.
Et puis, des textes si longs éloignent les superficiels parce qu'il en faut du courage pour tout lire ! Hihihi!
Ne reste que les essentiels...
partager cette joie de vivre.
beau programme d'utilité publique :p
Bon dimanche Chris
oui, c'est ça ... tu es Riche, ma Fée !!
;)
;)