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La vague se prépare.
Les jours se suivent en agitation folle ; dans la cohue, les doigts me chatouillent parce qu’ils ressentent le besoin de pianoter la symphonie frénétique du quotidien des dernières semaines.
La vague est si énorme que je reprends lentement le clavier afin de laisser mûrir les sensations, les pensées, les fulgurances qui s’offrent à mes yeux intérieurs. Le sentiment de passer définitivement une frontière se concrétise, je suis dans une vie autre, une dimension autre. Sentir concrètement la vie s’échapper m’a sauvée d’un parcours de souffrance abominable avec la claque de la maladie. Pouvais-je imaginer pareille aubaine ?
Ainsi donc, je reviens vers vous, amis lecteurs parce que, au fil du temps, je mesure le manque de nos échanges. Voyez- vous, vous aussi êtes partenaires de ces changements intérieurs devenus extérieurs.
Le déménagement plonge ses racines dans l’aventure des dernières années, c’est une histoire ancienne. Depuis plus d’un an, dans l’agacement et les tremblements passagers du doute, je me rassurais en écoutant cette intuition : si je ne peux pas partir, c’est que ce n’est pas le moment, que j’ai quelque chose à faire, le départ se fera en son heure.
Je conterai les chemins tortueux de la trouvaille d’un nouvel appartement dans des épisodes ou un article long ; ce ne fut pas une sinécure, loin s’en faut. Pareillement, le cheminement de cette idée de départ est un reflet des circonstances de la vie où j’errais éperdue, acculée, révoltée, impuissante, incrédule persévérante malgré tout avec l'énergie du désespoir.
Enfin, ce mois de septembre s’amplifie des victoires des derniers mois dans l’âpre obstination face à la violence de la maladie et ses conséquences.
J’ai tant à raconter d’autant que ces derniers mois sont dans la lignée de ceux passés depuis 2006 particulièrement, eux-mêmes en suite des années d’existence précédentes, lointaines et profondes.
Le récit de la maladie était en cours, je vous promène dans le temps allègrement, en divagations spontanées. Que ces écarts spacio- temporels n’embrouillent ni mon discours ni votre vue d’ensemble de ce que je vis véritablement comme une voie initiatique entre douleurs et libération, souffrance et paix, mortification et résurrection.
Mystique laïque, mécréante agnostique, rationnelle sensible, entre autres. Sans religion ou élucubration dogmatique. Simplement humaine et sans prétention de détenir une quelconque vérité, seulement une expérience toute personnelle.
A bientôt sur les voies aléatoires de mes chemins de traverse.
Ps : j’aime travailler mon style sur ces petits textes, en orfèvre curieuse.
Tags : derniers, mois, autre, d’un, vie
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Commentaires
Commentaires
Et en plus tu cisèlet ton écriture. Cela fait du bien, n'est-ce pas, durant une accalmie, un espoir tout neuf?
Amitiés
Hélène.
OUF
Je suis contente pour ta nouvelle vie, je pense qu'il était temps, en effet!!
Bises
Et, oui! Très belle écriture, des mots précis pour désigner chaque chose, chaque émotion, chaque renversement et rétablissement. Mais ce n'est pas une nouveauté, tes textes sont rarement "hagards".
Bise!
;)
Je vous raconterai ça.
C'est vrai qu'on y prend goût à ses échanges, au point de se sentir en manque quand ils s'interrompent, même temporairement ;-)
Moi, c'est surtout le bacilic que je cisèle, sur les tomates avec de l'huile d'olive ;-)
Et je vois que tu cuinines quand même malgré ce que tu peux dire! Il n'est pas nécessaire de faire dans le compliqué pour savourer.
Mets ces mélanges surla polenta, ce sera extra
Quand à ton écriture...quand est-ce que tu publies un livre, avec ce talent?
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" et c'est comme cela que la vie change clairement.
Des bisous
Ce n'est pas tout d'écrire, je m'y essaie depuis plus de 20 ans!
Reste qu'au regard des nombreuses publications médiocres, je ne fais certainement pas le poids sur le marché de l'édition!
Alors, finalement, j'écris pour moi, pour vous qui me lisez et je ne cherche pas plus loin. Si un jour quelqu'un s'y intéresse, j'aviserai sur l'instant. C'est ça aussi naviguer à vue.
Amitiés
Et pi, je suis sans ambition de gloire et richesse