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Au service de rééducation, instantané.
Dans le flot de mes pensées et souvenirs de ces événements, je reviens toujours vers ces personnes qui ont pris soin de moi en ces instants si difficiles. J'ai déjà parlé de quelques uns au détour des récits, le temps effaçant quelques noms inévitablement. Ils peuplent chacun à leur manière ma pensée, leur don parfois fugace ayant germé et fleuri en mon for intérieur.
Aujourd'hui, j'ai donc envie de vous parler de l'équipe du service de rééducation, me restreignant au service strict et non à tous les autres qui y participent de plus loin ( kiné, ergo, psycho motricité , atelier etc). Je ne m'en sortirai pas sinon.
Quand je suis arrivée, j'ai été installée par Jess et Muriel. A vrai dire, j'étais dans un tel état que je ne pouvais pas regarder plus loin que mon corps et mes pensées. Elles étaient dans leur travail, très consciencieuses, j'étais absente.
Le service n'avait pas encore été refait comme la neuro ; c'était un décor morose et mal vieilli. Où étais- je donc tombée ?
Le passage sur le lit adapté avait été une bénédiction, je réalisai en cet instant combien la vie des dernières semaines avait été placée sous le signe de la souffrance et de l'inadaptation des lieux à mon état. Quelques minutes plus tard, une jeune femme arriva dans la chambre, c'était l'interne du service chargée de m'accueillir. Elle avait un magnifique prénom que j'ai oublié (zut !) et un accent, elle est roumaine. Elle m'interrogea sur l'historique de la maladie, prenant des notes. J'avais le sentiment de me retrouver dans la situation connue en juin 2006, pas très agréable de raconter encore et encore l'histoire d'une chute physique insidieuse et inexorable, des médecins hautains, froids, dépassés, en conflit d'égo puis d'autres désireux de faire au mieux sans résultat malgré leur bonne volonté, enfin le professeur en qui mettre sa confiance. Elle était toute sérieuse, plongée dans ses notes. Comme je concluais que c'était une maladie rare, que je serai peut être l'un des seuls cas qu'elle aurait dans sa carrière, elle me fixa et me dit sincèrement " Je ne vous oublierai jamais " ;Ah , ça !? Elle m'étonna, j'eus l'intuition qu'elle était loin des pédants de juin et des curieux froids rencontrés en d'autres circonstances. A aucun moment, elle ne m'a donné de raisons de penser autrement. Elle a toujours eu cette générosité et cette sincérité, que la médecine froide ne la gagne pas ! Bien des patients y gagneront. Comment pouvait- elle être différente ? Dans le service, elle travaillait avec Delphine et Solange.
Delphine est toute jeune, dynamique ; elle ne m'a pas donné l impression d'être imbue de sa personne et de son savoir/ pouvoir. Je l'ai vue comme une petite fofolle, fantaisiste et apparemment, je ne suis pas la seule à le penser. Un jour, elle est entrée tonitruant, comme à son habitude et elle est restée troublée par la chanson de Raphael, les bateaux passant à l'instant « J'adore cette chanson ! » lança t- elle entre ses considérations médicales. Je n'aime pas Raphael, ses bluettes et sa voix nasillarde, par contre, quand j'entends les bateaux, je revois Delphine en pensée avec plaisir.
Solange, ô Solange ! Vous l'avez croisée souvent, c'est vraiment une femme extraordinaire. Pleine de vie, d'énergie, elle se bat pour ses patients, se souciant sans cesse de leur bien- être, de leur être. Elle est ce médecin qui va se coucher près de vous quand vous êtes effondré pour vous parler au plus près, elle est ce médecin qui s'assoit au sol pour faire réciter les tables de multiplications à un garçon hospitalisé, elle est ce médecin qui enlève vos chaussures pour ausculter en s'accroupissant à vos pieds. Elle est ce médecin qui va s'excuser d'être en retard, qui va soulever toute la baraque pour trouver une solution. Elle est ce médecin sur tous les fronts, incessamment en études pour apprendre et encore mieux servir. Jamais, à aucun moment, elle ne vous regardera de haut, jamais elle ne vous snobera, jamais elle ne vous regardera comme un cas ordinaire ou très intéressant, jamais vous ne serez déconsidéré. Ah, pour sûr elle enquiquine les soignants et les autres pour arriver à ses fins mais personne ne lui en voudra (à moins de n'avoir rien compris) parce que Solange se bat pour ses patients avec tous ses moyens.
Solange est aussi ce médecin qui n'emménagea pas dans un coin parce que ce sont tous des rupins snobinards. Et oui.
Quand en janvier 2008, à notre dernier rendez-vous, je lui ai offert Un merveilleux malheur de mon ami Boris, elle était touchée. Une amie lui avait conseillé ce livre en d'autres circonstances et c'est moi qui le lui offrais. « Je penserai à vous en le lisant » me dit-elle ; En dédicace, à côté du titre, je lui ai écrit : Un merveilleux malheur qui m'a permis de rencontrer la femme épatante que vous êtes. Sacrée Solange, Solange sacrée. Vous auriez bien des leçons à donner à ces petits peigne-c... prétentieux qui se croient au dessus du commun des mortels parce qu'ils sont médecins.
Dans l'équipe soignante, j'ai peur d'oublier quelqu'un.
Jess, originale au possible avec son chat Poubelle, ses aventures rocambolesques et improbables, ses virées et ses sorties, ses tenues de ville très typées, ses piercing, ses cheveux longs, courts, décolorés, ... Et d'une sensibilité à fleur de peau.
Muriel et ses airs sérieux, très professionnelle, toujours partante pour rigoler un coup et vous remettre les pendules à l'heure quand vous dites une absurdité de vous-même.
Cathie, rigolote, avec qui nous avions souvent des éclats de rire. Il eut ce bain mémorable d'un samedi où elle mit trop de produit, la mousse débordait de la baignoire quand nous arrivâmes avec le brancard. Je m'y plongeai avec délectation, dans une franche rigolade car je disparaissais littéralement dans ce nuage blanc rosé. Ce fut épique de s'y retrouver autant pour elle et Floriane que pour moi.
Mes jambes vivaient leur vie toutes seules, sous des influx nerveux incontrôlés, nous plaisantions souvent des risques qu'elle prenait à essayer de les maintenir quand il fallait me soigner. Des boutades incessantes sur les productions naturelles de mon corps, en petit poucet ou les bidons de sondage explosant sous les litres venus d'on-ne-sait-où. Je me qualifiais de pisseuse, chieuse et nous en riions souvent. Auto dérision et rire de ce qui peut être en d'autres circonstances la pire des humiliations. Et là, non, jamais. Boutades sur le monde, la vie, les autres. Les paroles fusaient et nous partagions nos vies.
Valéry, seul homme du service avait quelques jours de différence avec moi, il est également un ami de ma cousine, nous nous sommes tutoyés très vite. C'est un homme et pourtant, jamais, je ne me suis sentie gênée ; de par mon état, mon intimité la plus grande était offerte aux bons soins de tous les soignants. Il était d'une telle simplicité, d'une grande humilité, je n'ai pas eu à rougir de m'en remettre à lui.
Parce que ce n'est pas le corps qu'il regarde, le soignant voit la personne par delà la nudité. ... un vrai en tout cas. (c'est ce qu'a dit Jess aussi)
Floriane est arrivée pour remplacer Valery sur le départ Elle était stressée, fraîchement sortie de l'école ( ?), l'envie de bien faire, tant de responsabilités. Ses marques trouvées, elle n'était pas en reste pour rire un bon coup ; d'une extrême gentillesse, d'une extrême douceur, Floriane.
Marie- Jo, infirmière de garde venait pour le sondage de la nuit. Parfois, je dormais à demi et nous nous sommes rencontrées alors qu'elle me nettoyait. Dans mon demi- sommeil, j'ai lâché un «J'aimerais tellement vous évitez ça ! » elle m'a répondu vivement «Mais nous en sommes parfaitement conscientes, nous le savons ! ». Et puis, nous conversions au soir, au petit matin, de sa passion du point de croix, de sa famille, de sa vie. Elle eut l'air déçue quand je lui annonçais que je ne serais plus là à son retour de vacances. J'étais contente de rentrer mais ô combien attristée de tous les quitter. Plus tard, je revins lui porter des catalogues de point de croix que ses collègues furent chargées de lui transmettre. Aujourd'hui, je n'ai pas oublié.
Sara, adorable aide- soignante, toujours souriante et lumineuse. Elle me confia ses petits soucis, certaines de ses interrogations face à son avenir, ses déceptions également ; nous en avons échangé des préoccupations. J'espère lui avoir apporté quelque chose ; elle rêvait tant à une belle histoire, je l'ai invitée ardemment à penser à elle en priorité.
Anne, très posée et les pieds sur terre. Généreuse, bonne, douce, elle s'occupe des patients avec tout son cœur comme elle aimerait qu'on s'occupe d'elle (c'est elle qui l'a dit) Férue de peinture, d'arts créatifs, elle s'est exclamée en voyant mon patchwork accroché par une de ses consœurs dans la chambre « J''ai toujours rêvé d'apprendre à en faire ! » Ni une, ni deux, je lui ai montré les rudiments un dimanche quand le service était calme. Avec Bénédicte, elle m'avait baignée et soignée le premier dimanche passé dans le service, loin de la maison (voir l'article Bain rituel ?). Je n'oublierai pas.
Bénédicte, loquace et ouverte. Elle a pris soin de moi en me coiffant, me faisant belle avec les moyens du bord. Toutes d'ailleurs se targuaient de me donner la meilleur des apparences, prêtes à tout ce qu'elles pouvaient afin que je ne me sente pas diminuée dans mon image, entre coiffure et parfum. Il n'était pas question que je perde mes petits restes de féminité. Bénédicte s'est essayée à me rendre belle et par ces attentions, elle m'a rendue un petit goût de mes coquetteries passées. C'est elle qui affirma qu'elle n'oubliera jamais cette image : elle m'avait surprise en train d'éponger mon lit et de défaire les draps, à quatre pattes dans un coin. Quelle drôle d'idée, je vous le dis ! N'importe qui d'autre aurait sonné... et ben, pas moi. Même Solange en rit en l'apprenant.
Blandine. Quel personnage ! Fille de militaire, elle est très exigeante et rigoureuse. Elle essaie de prendre des airs autoritaires... en vain car j'ai très vite vu qu'elle a un cœur d'or. Bien sûr, les visions différentes dans le travail amènent quelques malentendus et quiproquos et Blandine ne transige pas avec les règles, ah non, pas question ! Blandine est celle qui m'a prévenue que j'étais ici pour travailler, c'est elle qui a eu peur quand je m'étais endormie avant le repas de midi et qu'elle n'arrivait pas à me réveiller. C'est elle aussi qui notait mes records de sondage avec des quantités si impressionnantes que les médecins me demandèrent de moins boire. « Et ce n'est pas dans nos habitudes ! » s'exclama Solange. C'est elle qui entra tout excitée par la neige tombée quelques jours sur la ville, elle, passionnée de ski. C'est elle qui me portait malgré ses problèmes de dos et son corset. C'est elle qui a tourné les talons pour cacher les larmes d'émotion qui lui virent aux yeux ce jour de printemps où je vins leur rendre visite depuis l'hôpital de jour. J'étais en fauteuil, j'ai mis les freins, me suis levée et ai fait quelques pas maladroits et hésitants.
Je pense également à cette élève infirmière dont j'ai oublié le nom . Après des années dans la vente qui ne la satisfaisait pas, elle avait tout recommencé en se lançant dans une école de soins infirmiers : elle voulait se mettre au service des autres après avoir côtoyé l'univers comptable et égoïste du commerce. Elle finissait sa dernière année et faisait un stage dans ce service. Elle était discrète, sérieuse, dévouée, très prévenante. Un matin, elle fut chargée de ma toilette alors que j'étais incapable de me tourner, que le corps n'était que souffrance, que je ne sentais plus rien sous la poitrine. Nous discutions de choses et d'autres, toilette normale ; bravant le temps et des consignes de travail, elle prit le temps de masser mes pauvres pieds. Quoi de plus agréable que d'être choyée avec tant de bonté ? Son visage et sa voix sont gravés dans ma mémoire. Comme ceux de tous ceux dont je viens de vous parler.
Nous avons tant échangé, tant partagé, elles entraient toutes avec joie dans ma chambre. Je n'étais pas seulement une malade, j'étais également une confidente auprès de qui elles se confiaient. Il n'y avait pas de hiérarchie, nous étions tous sur le même plan, HUMAIN.
Quand j'ai préparé ma charlotte au chocolat avec Noémie pour les ergo et le service de rééducation, Floriane et Cathie sont venues. Nous riions à nouveau de mes frasques et de mon tempérament « peu conventionnel », toutes ne pouvaient que confirmer, je ne fais décidément rien comme tout le monde. Cathie expliqua alors que la veille, elle avait dit à Blandine que j'allais leur manquer, sincèrement.
Il me coûta de les quitter, j'essaie de retourner les voir dès que je peux, de faire passer un bonjour dès que je peux et je dois une bouteille à Blandine pour mes premiers pipis sans sonde depuis des mois !!!!
Je sais par la psychanalyse que j'ai vécu à nouveau une forme de maternage tel que le vit le nourrisson à la merci de sa mère. Comment pourrais- je me détester quand j'ai reçu tant d'amour ? Et oui, j'ose le dire ce qui en soi est la marque d'une grande avancée de ma petite personne. J'étais amaigrie, amoindrie, invalide, incontinente, mal fringuée, pas maquillée, et pourtant, ils ont tous été là, pour moi non en simples exécutants froids et mécaniques mais bien avec toute leur richesse personnelle. Ils vivent en moi, je suis habitée d'eux.
Tags : service, etais, autres, solange, moi
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Commentaires
1AnnieMardi 28 Octobre 2008 à 17:22Répondretenir un album à jour, pour ne pas oublier... les visages, les mots, les attitudes, les sensations... délicate parade... chris.
De belles rencontres pour réussir à tenir...
Il y a beaucoup d'amour dans ce que tu racontes, des gestes et des attentions qui t'ont portée...J'en suis heureuse pour toi ;-)
Mais tu as aussi probablement su donner beaucoup à cette équipe, pas des soins, non, mais autre chose de moins tangible ;-)
merci à toi, Fée, pour moi, et pour elles !
;)
je reviendrai t'en parler, bien sûr !
;)Commentaires
Moi non plus je ne vous ai pas oubliée, je me souviens de nos conversations mais plus des soins que je devais vous faire, certains détails sont remontés à la surface, comme le bonnet pour votre maman.
pour l'équipe de nuit, il est rare d'avoir des nouvelles des personnesq que nous avons soignées, dès que j'ai vu l'adresse du site hier soir, j'ai pensé que j'irai m'y promener, ça a été chose faite dès mon réveil, la promenade a été longue, passionnante et à refaire car je n'ai pas encore tout exploré et je n'ai pas encore découvert toute sa richesse.
je brode toujours mais ne me suis toujours pas mise au patch bien que l'envie me taraude de plus en plus.
amicalement et au plaisir de vous lire
Marie-JOséCommentaire n°1 posté par marie-josé le 28/10/2008 à 15h18Oh !!!!!! Comme je suis heureuse de vous lire !
Vous ne pouviez pas me faire plus plaisir !!!
merci merci !!!
Et grosses bises du fond du coeur !
:DRéponse de fée des agrumes le 28/10/2008 à 21h08Eh bien tu peux toujours te dire que tu es chanceuse. Personnellement à l'hôpital dont je tairai le nom, en neuro, c'est un épisode que je veux gommer de ma mémoire et dont je ne veux même pas parler. Sauf à ma psy qui m'a sortie longtemps après de l'horreur. En plus les médecins se sont tous trompés sur mon compte, j'ai entendu les mots "foutue" et "fini", et je suis bien vivante et j'ai vécu des années mieux que dans toutes les prédictions.Chère Annie,
je sais que j'ai eu énormément de chance et je reparlerai certainement de ces circonstances extraordinaires qui m'ont entourée pendant ces mois terribles.
Je ne suis pas stupide, je sais que l'hôpital peut être affreuseement destructeur et c'est bien ce qui m'attendait si j'étais restée dans le premier où je suis allée. Si j'ai accepté d'écrire ici, c'est justement parce que j'ai eu une chance incroyablee, un concours de circonstances dont je m'étonne encore aujourd'hui.
Tu as une grande force en toi qui te permet de vivre malgré les épreuves que tu as traversées, sincèrement. Je me sens toute petite devant toi.
:>Réponse de fée des agrumes le 28/10/2008 à 21h20tenir un album à jour, pour ne pas oublier... les visages, les mots, les attitudes, les sensations... délicate parade... chris.
De l'importance du lien
:)Réponse de fée des agrumes le 29/10/2008 à 13h01Qu'on soit bien portant ou malade, il y a des gens qui nous marquent et qu'on n'oublie pas... qui sont là pour nous soutenir dans les pires moments... et ça, c'est réconfortant :)Voilà pourquoi j'ai ce fol espoir dans l'humain.
:>Réponse de fée des agrumes le 29/10/2008 à 13h02Difficile à lire pour moi, même si c'est très positif
De belles rencontres pour réussir à tenir...
Il y a beaucoup d'amour dans ce que tu racontes, des gestes et des attentions qui t'ont portée...J'en suis heureuse pour toi ;-)
Mais tu as aussi probablement su donner beaucoup à cette équipe, pas des soins, non, mais autre chose de moins tangible ;-)Nous avons partagé, c'est certain et encore maintenant, elles sont ravies de me revoir, d'avoir des nouvelles.
Je sais également que j'ai eu une chance incroyable parce que cette situation est loin d'être habituelle à l'hôpital, malheureusement.
problème d'argent, de structure?
J'ai cru comprendre qu'il y a aussi l'importance de la personne, chef de service.
Tout cela est encore flou dans ma tête, je vois bien pourtant que quand la structure est bonne, qu'il y a des personnes sincères et honnêtes, le travail peut être exceptionnel
et pas seulement à l'hôpital.
L'argent n'est pas forcément si important, c'est à mon avis principalement une question d'organisation et de place/ reconnaissance.
Pour ce qui est de tes craintes, sache simplement que cette maladie est bien plus virulente que la sep, et la recherhce avance tellement vite.
Gardons espoir.
Réponse de fée des agrumes le 29/10/2008 à 13h10un hommage plus que mérité, conclu par une magnifique dernière phrase ... c'est bien ainsi que nous devrions considérer nos relations : vivre dans l'autre, que l'autre nous habite
merci à toi, Fée, pour moi, et pour elles !
;)De l'importance du lien.
Comment se portent les canards?Réponse de fée des agrumes le 05/11/2008 à 12h00Annie m'a offert un livre, alors j'ai provisoirement mis les canards de côté, au chaud, pour pouvoir lire celui-ci, que je viens de finir
je reviendrai t'en parler, bien sûr !
;)DacodacRéponse de fée des agrumes le 05/11/2008 à 15h30
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