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Zzzzz
J'ai une angine.
Il y a trois semaines, ma gorge se serra et enfla, je passai cette sensation désagréable à coup de granules homéopathiques contre le rhume en deux jours. Continuant de subir des caprices de pipi, je mis sur eux la raison de ma grande fatigue persistante. A la danse, il y a quinze jours, je me traînais par terre après 45 minutes de pratique laborieuse et finis pas m'asseoir le long du mur, les jambes cassées, répétant des passages hâtifs aux toilettes. Dans les jours suivants, ma gorge se remit à enfler, avaler ma salive devenait un calvaire et j'y jetai un œil distrait à l'occasion d'une belle lumière dans le dos.. Ola, des points blancs et un fond de bouche triplé de volume... Ferais- je une angine? Je ne me souviens pas en avoir faite; il y a longtemps? Dans l'enfance? J'étais plutôt championne en sinusite. J’essayai quelques remèdes à la maison, sans grand résultat. Un rendez- vous se libéra chez notre médecin très chargée pour fiston se plaignant de douleurs au dos, j'en profitai pour lui demander de jeter un œil sur ma gorge... et elle me gronda de ne pas être venue plus tôt.
- Tu ne voudrais pas faire une pause?
- Une pause, comment ça?
- Lever le pied au travail
- Bah, je fais trois fois trois heures par semaine et je me fatigue plus à la maison alors, je préfère y aller.
Premier traitement efficace deux jours puis rebelote. Mes heures de travail étaient très spéciales, entre ma gorge serrée, ma tête vaseuse et mon corps traînant. Je demandai de la sollicitude et doucement, je tins le cap avec la coopération de mes apprenants. En plus, la super ventilation pompe à chaleur à la maison ne fonctionne pas, il fait frais ou étouffant selon les pièces, la chaudière d'une salle au travail est en panne depuis presque un mois. Nous y étudiâmes dans le froid trois semaines et desormais, je transporte à travers la rue mon bardas de livres, cahiers, paperasses, stylos, magnétophones en allers- et- venues fréquents. J'y mets un cœur vaillant tout en passant par des phases amorphes à bailler et errer dans la salle, parmi les stagiaires, sans énergie. Dans une autre, c'est surchauffé. Après quatre jours et une après- midi de somnolence au travail, je retournai chez le médecin.
- Qu'est- ce que je suis fatiguée! Je pourrai dormir toute la journée
- Ce n'est pas étonnant vu ton état.
Nouveau traitement et une ordonnance d'antibiotiques s'il ne fonctionne pas. Étant allergique à certaines pénicillines, c’est à réfléchir et trouver. Constatant une amélioration avec le deuxième traitement, je ne cherchai pas les antibiotiques, heureuse de les éviter... et la nuit dernière fut particulièrement pénible. J'étouffais, ne pouvais plus respirer couchée sur le dos. J'ai peut- être dormi trois heures et inondé le lit au matin. Aujourd'hui, je traîne, me repose et pleure pour rien, épuisée, appréhendant d'avaler quoi que ce soit tellement c'est douloureux. II est temps de passer aux antibiotiques avec l'espoir de sortir de ce fatras.Les hivers précédents, j'étais peu malade, est- ce parce que je prends moins le temps de pratiquer le taï chi ou le Qi gong? Je suis lasse, préparer le concours dans l'agitation des derniers mois a été éprouvant. En outre, avoir connu une maladie grave et la sensation de mourir m'amène à relativiser les bobos du quotidien et qui sait, à minimiser certaines affections. Me voilà donc en bel état. La situation est d'autant plus paradoxale qu'à côté de mes traitements contre le rhume, les infections urinaires, l'angine et autres banalités, je continue celui contre la maladie de Devic, immunosuppresseur. Comment voulez- vous que le corps s'y retrouve? J'ai probablement un grand besoin de calme et de repos. Tiens, mon programme est déjà chargé, j'ai à puiser des forces pour aller à la pharmacie alors que je n'ai qu'une envie : me légumer au lit ou sur le canapé... ZZzzz
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Commentaires
3Je transfèreDimanche 18 Août 2013 à 15:38Chère fée, peut être avez vous besoin de vous remettre en perspective, vous, vos contraintes, vos priorités, de vous situer au milieu des paradoxes réels de la vie et ... ceux que peut-être (difficile d'en juger, je ne suis pas à votre place !) vous vous créez. A-priori, de loin, et comme vous le dites finalement, il me semble que vous avez surtout besoin de repos et de cocooning, de vous abandonner en de bonnes mains à la fois compatissantes et fermes et lucides. Comment peut-on vous aider utilement de loin ? vous avez toute mon amitié, bon courage !
Commentaire n°1 posté par camomille le 10/02/2013 à 13h47<3 Chère Camomille <3
Vos mots me sont du nectar et à travers eux, je sens ces ondes bénéfiques, aimantes que vous m'envoyez!
Oui, j'ai besoin de mettre de l'ordre dans mes contraintes, priorités et le corps systématiquement m'y rappelle. ET pour ce qui est des mains compatissantes, fermes et lucides, elles existent avec cet homme rencontré par hasard fin novembre!! Il est pour l'instant compliqué de partager le quotidien, nos interactions n'en restent pas moins très riches. Je suis bouleversée, remuée, c'est parfois douloureux, je sais toutefois que nous bâtissons ensemble une relation authentique et enrichissante. D'ailleurs, je m'en vais de ce pas corriger l'omission à son égard dans mon article. Il veille sur moi, j'espère que cela vous rassurera.
Réponse de fée des agrumes le 10/02/2013 à 18h37Ravie de vous lire, chère Fée, vraiment !!! Si c'est de la vie vivante et effervescente qui vous agite, tout est bien. Je vous embrasse
Commentaire n°2 posté par camomille le 10/02/2013 à 18h49"Ce qu'il y a à vivre, je vais le vivre"
Christiane Singer
Réponse de fée des agrumes le 13/02/2013 à 11h35
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Tsssss, prend soi de toi, c'est important! C'est vrai qu'à force de subir des coups de trafalgar, on a tendance à minimiser les bobos, mais ceux-ci nous rappellent vite à l'ordre! Helas les infections accroissent la fatigue et autres symptomes désagréables. Alors, le mot d'ordre est de penser à toi et rien qu'à toi. Vive la légumisation!