• Vendredi 11 avril 2008, Jean Ziegler sur France Inter

     

    France Inter, 8h30, le 7/9 reçoit Jean Ziegler, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation , auteur de L'empire de la honte. (  http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/index.php?id=66582 ). Je ne peux  m’empêcher de rebondir sur mes pensées précédentes.

    Il fait le constat de la faim, de la mortalité et des difficultés socio-économiques qu’elle engendre, des enjeux passés, présents et à venir de l’agriculture, des aberrations des échanges à travers le monde, etc. … Il est impossible de tomber des nues quand sont évoquées les manifestions de la faim dans le monde actuellement parce que n’importe qui est capable d’avoir des informations sur ce qui l’entoure et de comprendre ce qui se passe à partir du moment qu’il se détache de sa petite personne et de son quotidien. Il ne s’agit pas d’avoir des réponses car le plus important est de poser les bonnes questions.

    Nous sommes dans une démocratie libre où l’accès à l’information est possible. Nous avons la responsabilité de nos actes et également celle de nos non actes. Se dire : «Tout est trop grand, nous n’avons pas de poids » et bien non. J’ai cette conviction que nos petits actes peuvent avoir de grandes répercussions parce que tous ensemble, nous sommes capables de changer ce qui nous déplait. Et s’informer pour comprendre, développer son esprit critique est un bon début. A partir de là, l’action vient naturellement. Ensuite, avoir une conduite non prosélyte, expliquer quand quelqu’un  pose des questions ou tout simplement le bonheur qu’apportent ces choix sont les meilleurs moyens de faire passer un message. Parce que je nous crois tous responsables les uns des autres à travers l’humanité, je n’envisage pas une vie faite uniquement de préoccupations personnelles et égo centrées. Ce que je peux faire, je le fais.

     Devant les images des révoltes d’Haïti, je me suis dite que vraiment c’était une honte de savoir que certains sont poussés à l’émeute parce qu’ils n’ont même pas de quoi satisfaire leurs besoins vitaux. J’ai été encore plus heureuse et fière de parrainer un enfant avec Sos enfants sans frontières  ( http://www.sosesf.org). La petite pour laquelle je donne 23 euros par mois vit en Haïti, j’aide l’association à lui permettre d’aller à l’école et d’avoir un repas correct par jour. Ce n’est rien du tout et c’est beaucoup, tant pour elle, que pour ses parents et pour moi et mon fiston. Un proverbe juif dit « Qui sauve une vie sauve l’humanité toute entière ». Je n’ai pas la prétention de sauver qui que ce soit mais ce qui est donné n’est pas perdu ( cf. Françoise Dolto, «  Tout ce qui n’est pas donné est perdu »).

    Pensée également pour le Tibet. Toute personne un tant soit eu informée sait très bien et depuis longtemps ce qu’il s’y passe, il n’y a pas lieu de tomber des nues non plus. Pareil pour le Darfour, l’état de la planète et j’en passe.

    A bon entendeur, salut.

    « De la modernitéTurquie »

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  • Commentaires

    1
    Lundi 21 Juillet 2008 à 12:28
    mariev
    tout ce qui est donné n'est pas perdu

    voilà un "précepte" auquel je tiens depuis des années, même encore en ce moment où, je le disais précedemment, je suis perdue
    ouf, tout n'est donc pas perdu pour moi .. entre autres parce que tes textes donnent
    :)
    2
    Jeudi 23 Juillet 2009 à 20:58
    morsli
    Comme j'apprécie ce que tu dis et ce que tu fais ! cela t'honore ! j'aime bien aussi cet électron libre de Jean Ziegler.Je remarque dans la vie de tous les jours, que les déshérités sont plus généreux que les autres.
    J'ai des difficultés pour poster des commentaires, voire pour aller sur tes articles, je ne sais d'où cela vient (aujourd'hui uniquement).Passe une bonne soirée. 
    3
    fée des agrumes Profil de fée des agrumes
    Vendredi 12 Juillet 2013 à 11:17

    A Mariev:

    C'est dans un livre de Françoise Dolto, si je me souviens bien, que j'ai lu cette phrase pour la première fois. Elle a depuis fait son chemin dans ma petite tête. Mon ami Boris est venu encore et encore étayer ma réflexion et cela me permet de donner du sens à notre condition humaiine, à la vie.Si les événements difficiles le restent, mon esprit peut se les approprier pour dépasser l'égo, la cruelle conscience de notre "finitude".
    Que cette phrase porte ses fruits en chacun de nous!

    A Morsli:

    Les aléas du net, ça passera.

    Dans l'adversité, les espèces coopérent, dans l'opulence, elles se livrent une compétition terrible, telle est la conclusion de Jean Marie Pelt dans son livre sur la solidarité. Les hommes n'échappent pas à la règle malgré leurs très grandes capacités cérébrales.

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