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Première perfusion de cortisone
De remuer ainsi la mémoire, il m’est revenu un épisode.
A la première dose de Solumédrol, je me mis à gonfler et à rougir exactement de la même façon que lors de mes allergies médicamenteuses. Je m’en inquiétai auprès de l’infirmière qui transmit le message au dr. D.; il me raconta que c’était normal et pendant les trois jours de perfusion, il ne fut absolument pas tenu compte de ma difficulté à supporter le traitement.
Mes inquiétudes étaient grandes, qui n’en aurait pas eu en de telles circonstances ? Les larmes me montaient facilement aux yeux quand j’essayais de discuter avec les médecins ; ils ne se gênèrent pas d'ailleurs pour noter dans le rapport d’hospitalisation que j’étais particulièrement sensible, que je pleurais beaucoup. Ah oui, quelle patiente pénible ! Elle est secouée par ce qui lui arrive, elle pose des questions, elle est un peu intelligente (c’est une prof qui a fait des études- mais pas autant que médecine, bien sûr), elle ne dit pas amen à tout ce qu’ils disent, elle ne boit pas leurs paroles et ne les vénèrent pas comme des bienfaiteurs ! D’accord, je veux bien croire que j’ai pu mal ressentir nos interactions en raison de ce qui se jouait, purent- ils eux simplement se poser cette question ?
Tags : yeux, bien, premiere, questions, pose
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Commentaires
1marievLundi 21 Juillet 2008 à 12:57Répondre3merriadoc74Mercredi 18 Juillet 2012 à 12:12A Mariev:
A s'écraser devant leur vanité, rien n'avance. Pour une personne qui ouvre la bouche grâce à une cervelle qui fonctionne, combien sont perdues, anihilées, assomées, détruites?
Le monde est ce qu'on en fait aussi pénible et ingrate que cette tâche de longue haleine soit.A Morsli:
Les médecins sont des êtres humains comme les autres avec tout le panel des possibilités. S'imaginer maîtriser la santé, "sauver" des vies en grisent plus d'un. Par chance, je ne me suis pas attardée avec ces guignols, mon parcours de maladie rare est épique et mon opiniâtreté a porté ses fruits, j'ai fait des rencontres extraordinaires par la suite.
A Merriadoc74:
Au départ, il y a le choc de l'annonce qui assomme et qu'il s'agit d'encaisser surtout qu'ils n'y étaient pas allés avec le dos de la cuillère. Très vite, pourtant, nous avons posé des questions, demandé des explications, interrogé sur les possibilités que nous avions. En vain. Si sur le plan technique du diagnostic, ils se sont donné de la peine, leur attitude avec moi a été déplorable, ils étaient en face de leurs limites et ne l'ont certainement pas accepté. Tant pis pour eux.
Par vanité, par intérêt, par négligence.. que sais- je? Ces médecins n'ont rien lâché. j'ai pris la fuite de cet endroit pour ne plus y revenir et heureusement, par la suite, j'ai trouvé d'autres interlocuteurs.
Néanmoins, ces expériences sont le lot des personnes atteintes de maladies rares.
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