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Noël 2008
Et voilà, c'est passé.Avec l'alarme de lundi et cette foutue migraine, j'ai pris bien du recul face à ces festivités et c'est avec un certain étonnement que je constate mon détachement face à des chimères passées. Sans attente particulière, je me suis simplement axée sur le partage et la présence d'autres, physiques ou en pensées. Les tourments de ma mère rejoués incessamment par la nourriture, les travers comportementaux d'autres ont glissé sur moi parce que la migraine de lundi était suffisamment pénible pour me rebuter dans ma capacité à faire l'éponge psychique. A quoi me sert- il de me rendre malade parce que d'autres refusent d'ouvrir les yeux et/ou me renvoient incessamment à des blessures profondes ?
Complètement inutile, inefficace et improductif.
J'ai donc mangé avec modération et plaisir, écoutant les signes du corps, mis des mots sur des enjeux de nourriture et essayé de trouver une issue non culpabilisante à certains fonctionnements anciens. J'ai fait quelques cadeaux simples à ceux dont je savais qu'ils aimeraient ce cadeau- là et non parce que c'est une tradition ou un devoir. Je me suis surtout fait des cadeaux à moi- même. J'ai été gâtée des présents et des absents, des pensées de tous, de la place qu'ils ont pris dans mon univers mental. J'ai aussi eu le plus beau des cadeaux avec la visite surprise de mon amie Idil. De passage dans la région avec ses enfants, elle était là devant ma porte comme envoyée du ciel. Une heure ou deux, un thé de Noël, en précieux bienfait de la vie. Trop peu de temps pour se raconter nos aventures des derniers mois, un temps si riche de la présence physique de l'autre, du son de la voix, des gestes et des attitudes. La chaleur de ces amitiés incompréhensibles. Parce que c'était lui, parce que c'était moi disait Montaigne avec tant de justesse.
Alors, ici et maintenant, je mesure la valeur de ce Noël, l'un des plus sereins de ma vie. Rien n'a changé, j'ai changé. Je regarde le monde d'un autre point et m'étonne des errances passées sans issue qui ne mènent qu'à la frustration. Pourquoi attendre d'autres ce qu'ils ne peuvent ou ne veulent donner ? Pourquoi espérer qu'ils changent quand il s'agit de me changer moi- même ? Pourquoi prendre sans trier ce qui se déverse de l'un à l'autre alors que je peux choisir ce qui est bon pour moi ou non ?
J'ensorcèle la migraine de la magie de mes pensées afin de lui donner le sens d'un signe, d' 'une mise en garde préalable dans le but de me protéger de ce qui dévore de l'intérieur par des messages inconscients perçus dans la relation à l'autre. Joli conte de Noël.
Tags : autre, moi, cadeau, noel, migraine
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Commentaires
Commentaires
Un passé douloureux, celui de la période ou j'étais marié ; que de similitudes, que d'incompréhensions, que de non-dit...
Au final, nous sommes toujours tout seul au monde (comme le dis une "chouette chanson"). C'est là un des paradoxe de notre société dite de "communication" !
Bonne fin d'année.
(P.S. en fait tu ressembles par de nombreuses choses à mon ex-épouse...).
Je voudrais seulement, par mon récit, éveiller, aider.
Que celui qui passe par là trouve une voi e/x pour avancer dans sa propre vie.
Dire qu'en dehors de la mort et de la maladie, la vie est un champ de tous les possibles. Avec les deux seuls impondérables, existent aussi des variations pour être pleinement dans sa vie, jusqu'au bout.
Ton parcours m'évoque celui des ermites qui se retirent du monde pour tenter de le comprendre.. sauf que pour toi, c'est subi ... Je ne désespère pas que ce cheminiement te soit fructueux finalement.
C'est mon fol espoir.
:)
Cette année je me suis efforcée d'être "présente" pendant le réveillon, c'est à dire à l'écoute, sans un instant ruminer sur le passé ou porter de jugement. Résultat: j'ai passé d'excellents moments, découvert beaucoup à l'intérieur des autres. J'en ai même oublié de prendre mes médicaments anti-douleurs!
Bises du dimanche
Simplement, complètement.
Bises
Et puis... le 24 au soir, j'ai tenu ma promesse, tu étais avec moi,
Là...
Je t'embrasse très fort,
Etrange de ressentir toutes ces personnes présentes dans l'univers intérieur.
tu es déjà loin sur ce chemin, Fée ;)
Pourtant, les événements des dernières années conjugués au travail entamé me permettent de remercier le ciel chaque jour d'avoir pu ainsi être bousculée sur le chemion de la sérénité.