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Les Amanins, soir du troisième jour.
« Qu’est- ce que tu fais toute la journée fiston ? »
Non que la question me taraudât, je craignais qu’il ne continuât sa boulimie d’écran en se collant à la console emmenée normalement uniquement pour le train et à l’ordi vieillot du foyer. Je savais qu’il passait ses journées en compagnie de Nicolas, grand garçon à guitare de 19 ans toujours fourré avec les enfants, qu’il divaguait à sa guise refusant toutes mes propositions. Je ne le voyais que de loin, aux repas, vaguement au dodo puisque nous ne vivions pas sur le même rythme. Je lui fis toutefois remarquer que ces vacances coûtaient et que je serais très déçue s’il passait son temps entre ordi et console, vautré comme à la maison.
Hum…
Lors d’une de mes déambulations, j’y regardai à deux fois quand je le vis participer à une partie de foot ! (Il déteste ce sport !) Ce fut une telle surprise que des photos s’imposaient afin de saisir cet instant improbable ; de loin, armée de mon zoom, je tentai quelques prises. Oh, il ne bougeait pas beaucoup, en gardien de but mais son visage était souriant et il s’amusait de regarder les autres s’agiter. J’appris plus tard que c’était Mickaël qui avait insisté et réussi à l’entraîner dans la partie. Bravo l’artiste !!! et ses camarades wwoofers!
Un autre jour, je les vis assis au foyer à jouer et chanter pendant que les plus petits dansaient.
Ils jouaient également aux jeux du foyer. « Tiens donc ». Avant de partir, il avait insisté pour avoir le jeu des loups- garous dont il voulait absolument faire une partie aux Amanins. L’idée me plut, cependant, il était tellement tendu à cette idée qu’il me saoula jusqu’à ce que la partie se fît et je ne profitai pas véritablement du jeu, fatiguée de sa tension et de sa nervosité. Ce fut un soulagement de le voir en compagnie d’autres le sortant de ses angoisses chroniques du « Si je ne le fais pas maintenant, je vais mouuuuurir avant d’en avoir à nouveau l’occasion !!! ».
Au repas de ce soir, Michel Valentin, co- fondateur des Amanins, était parmi nous. Il raconta son parcours de sa voix roulante et rocailleuse du Sud, j’échangeai quelques réflexions avec lui. Quand la table fut débarrassée, toute la clique des enfants s’installa sur des chaises en face de la longue tablée. Ils avaient préparé une surprise.
D’une seule voix, heureux d’être ensemble avec un projet commun, malgré les dissensions personnelles entre quelques uns, ils nous chantèrent la chanson qu’ils avaient composée. J’observai un fiston impliqué, tolérant, ouvert, détendu et je fus enchantée, comme tous les spectateurs de leur démonstration. « C’est fou comme d’un groupe à l’autre l’énergie change » remarqua une séjournante. Présente depuis deux semaines, elle expliqua que les familles de la semaine précédente n’avaient pas du tout investi les lieux pareillement. Là, le mûrier était devenu un arbre à enfants. Leur chanson toucha particulièrement Michel Valentin, il était fier et heureux de son engagement, cela se lisait sur son visage.
(je n'arrive pas à la tourner.. désolée )
Tags : partir, qu’il, fut, foyer, enfants
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Commentaires
Annie:
Réponse de fée des agrumes le 05/10/2010 à 18h07Latan:Ils se sont donné de la peine les lascars
Réponse de fée des agrumes le 08/10/2010 à 10h33
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Profites-en, pour les années à venir où il te demandera de parti seul!
Bisous