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haute lutte
Après Alien versus Predator, (navet pour rester dans le culinaire), j’ose évoquer encore une fois la lutte quotidienne contre la pizza surgelée.
Premier jour de travail post vacances pour l’un des mangeurs de la maison. A une heure tardive de la matinée, il visite ses parents quittés la veille. Au retour, midi, il s’exclame que rien à manger n’est prêt, j’ai oublié. A midi trente, il part et en réflexe, il allume le four pour avaler sa sempiternelle pizza surgelée de dépannage. Indifférente, je sors les restes du réfrigérateur : abominable salade en sachet qu’il avait achetée pendant mon absence, radis roses, saumon et riz aux courgettes (son bon effort de dimanche), coquelet fumé, quelques pâtes, délicieuses tomates cœur de bœuf du jardin. Il avale au lance pierre sa pizza sans plus, en silence. Quant aux autres mangeurs, nous nous régalons de la salade tomates du jardin, d’un gratin express oseille du jardin, battu d’œufs et lait de soja agrémenté de feta, poulet fumé.
Peine et cause perdues ?
Ces épisodes n’ont pas de grande importance en eux, néanmoins, je n’en reviens pas de tout ce qui se joue avec la nourriture en terme de relation à soi, aux autres et au monde. Les contenus des chariots au supermarché sont tellement éloquents ! Montre –moi ce que tu achètes, je te dirai ce que tu manges et ce que tu es.
Tags : pizza, jardin, jour, tomates, surgelee
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Commentaires
Il faudrait retrouver la cuisine traditionnelle vraie, celle réellement susceptible de faire des centenaires (non d'encrasser les artères)... Comme à Okinawa au Japon par exemple. L'alimentation carnée, selon moi, doit y avoir une plac minoritaire.A Abellion:
1.J'aime les termes nourriture poubelle régressive et scientisme bécasse de la cuisine moléculaire. Ils sont évocateurs.
Art de manger et art de vivre ne font qu'un. Le livre le paradoxe français dont j'ai oublié les auteurs ( des américains) évoque ces travers qu'ils nous envient:
autant manger et être en bien meilleure santé, apprécier le temps en travaillant moins tout en étant un pays pas si mal qu'on voudrait le faire croire.Nombreux sont ceux qui penchés sur notre tout petit pays nous envient.
Mangeons bien pour vivre bien, transmettons nos savoirs autour de nous et il n'y a pas de décadence.
Et ne nous targons surtout pas d'en avoir le privilège, d'autres arts de vivre, ailleurs, nourrissent et enrichissent.
Je suis une incorrigible optimiste et pense inévitablement à ces grand-mères et mères qui ont eu la sagesse de nous nourrir dans le creux de nos provinces.2. Je ne peux qu'approuver! Toutes les grandes civilisations ont pour base une alimentation associant céréales/ légumineuses et légumes.
Saucisson et foie gras dans le sud ouest? En Alsace, reconnue pour ses cochonnailles et autres préparations germaniques, la cuisine traditionnelle au delà des 50 dernières années est entièrement basée sur le poisson!! Encore des mythes à arracher des représentations générales.
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Bonne journée