• Evidence sans issue

    Voici le texte qui m'a entrainée dans la note aux paroles de fée d'hier...


    Sortie acheter le pain au passage de la camionnette bihebdomadaire, elle rentra les bras chargés et s'agenouilla pour défaire ses chaussures. Il vint de sa démarche nonchalante et d'une voix désabusée, le ton ironique, lança :

    -       Ah tiens, bonjour ! Que me vaut ta visite ?

    Elle, toujours agenouillée, incapable de rester la bouche fermée, rétorqua sur un ton plaintif exagéré, feignant la supplication, le regard noir :

    -       Oh, dis, tu veux bien m'héberger quelques temps, je n'ai nulle part où aller ?

    -       Grumpf, pourquoi faire ? Je ne sais pas, enfin, pas vraiment... puisqu' on ne s'entend pas.

    Elle se releva, accrocha sa veste au porte-manteau et avant de tourner les talons, en haussant les épaules, lâcha dans un éclair, comme toutes ses réparties :

    -       Nous ne risquons pas de nous entendre puisque nous ne nous parlons pas.


    C'est une évidence.


    Etonnant non ? 




    « Paroles de fée en pointillé.Après un mois et les fêtes. »

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  • Commentaires

    1
    Je transfère
    Dimanche 11 Août 2013 à 19:33

    Commentaires

    et un à zéro... ;-)
    Commentaire n°1 posté par Chris Spé le 26/01/2009 à 15h20

    Règlement de compte
    En plus, la fée est rancunière quand la limite est dépassée, sale bête.
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 10h05
    Etonnant ?

    Ben non ! C'est effectivement paradoxal dans notre société de la communication, mais il arrive qu'on communique de moins en moins avec les proches...

    Ce n'est pas toujours facile... devoir affronter des situations conflictuelles, ou suposées telles, puisqu'on ne se parle pas.

    Putains de temps modernes.
    Oui, c'est ça... hermite, ou anachorète... j'ai loupé ma vocation
    Commentaire n°2 posté par philippe le 26/01/2009 à 16h42
    Il n'y a jamais eu autant de moyens de communication et un si grand vide interpersonnel.
    Je le refuse et vis autrement en toutes circonstances. Par contre, quand quelqu'un ne veut RIEN savoir, je n'ai pas d'autre choix que de tourner les talons.
    Je suis terrible quand je commence à renvoyer ce que j'ai reçu.
    Bon, je dois dire que mes limites sont toutes personnelles et qu'un travail de fond a été nécessaire pour réaliser ce qu'il se jouait.
    Ermite? Ne le fais-tu pas de façon laîque désormais?
    Pourtant, je suis certaine que si tu en avais la possibilité, tu te ravirais de relations chaleureuses et sereines. C'est inhérent à notre humanité, le lien à l'autre.
    Que passe la colère.
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 10h12
    ben zut alors ... je trouve que c'est assez désespéré / deséspérant, cette "saynète" ... je veux dire, c'est la pire des choses, ça, "vivre ensemble" chacun de son côté
    Commentaire n°3 posté par mariev le 27/01/2009 à 08h12
    Comme tu dis.
    Il est des réveils terribles dans la vie.
    Allers et retours incessants des claques de la vie. 
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 10h14
    Ermite laïque ? Si assurément !
    Je laisse le religiosité aux crédules...
    Commentaire n°4 posté par philippe le 27/01/2009 à 10h29
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 18h15
    J'ai une question bête et naïve, mais quand on en arrive à ce genre d'échanges (ou plutôt de non échange), ne vaut-il pas mieux se séparer? Parce que la séparation est déjà faite, même si elle n'est pas encore physique...
    Commentaire n°5 posté par Coq le 27/01/2009 à 13h43
    Où commence la relation? Ou finit- elle?
     Quand commence la séparation physique?
    Qu'est- ce qui définit un couple?

    Bienvenue Coq dans l'aventure invraisemblable de la fée qui ouvre les yeux, ceci n'étant qu'une mise en bouche.


    Une partie de la réponse à ta question est dans le texte et la première réplique de la vilaine.
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 18h23

    la partie de la réponse est que tu n'as nulle part où aller? (toujours aussi bête et naïve ;-) )
    Parfois un couple traverse des "crises" où on peut se demander s'il ne vaudrait mieux pas se séparer. Pour diverses raisons on peut rester avec la personne (amour, tendresse, attachement, habitude, nécessité pratique, etc.), et un jour ça repart. Dans ces cas-là c'est pas mal de ne pas s'enfuir dès la première difficulté, ça peut valoir la peine.

    Commentaire n°6 posté par coq le 27/01/2009 à 18h33
    T'es mimi Coq linette!
    Réponse de fée des agrumes le 27/01/2009 à 22h07
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