• J'ai récupéré, en partie, mes documents, fiston est au lycée de longues journées, j'ai donc enfin du temps pour revenir à mes péripéties à retranscription épistolaires. Comme je l'expliquais précédemment, j'ai trié mes photos et récits de menuiserie 2012 par thème et non chronologiquement. Mes travaux étant éparpillés dans l'espace et le temps, je butinais de l'un à l'autre au gré des circonstances.

    Ici, je m'en vais vous parler des étagères.

     

    Je suis coutumière de cette conception élémentaire du mobilier. Je les installe à chacun de mes lieux de vie, selon leur géographie, mes besoins et capacités. En général, il n'y a que les murs en béton très durs qui me résistent, ma perceuse étant moyennement puissante ( je ne suis pas certaine que la percussion soit une réalité chez elle). Mes petits bras pas musclés ne sont pas le souci car j'ai déjà fondu quelques mèches en insistant sur certains murs, tout est une question de machine. Ainsi, j'ai des étagères qui me suivent depuis près de 15 ans, cuisine, salon, chambre, elles varient et évoluent dans leurs fonctions. Chacun des renfoncements ou placards non aménagés côtoyés a eu son ouvrage et là, je n'ai pas manqué à l'appel.

    Dans la salle de bains, une chaudière avait été prévue puis l'idée a varié lors des installations, j'avais donc un placard à portée de main. Heureusement d'ailleurs, parce que si sur le plan, il y a un beau cercle pour la rotation du fauteuil roulant, le reste de place est si réduit qu'il n'y a RIEN pour ranger quoi que ce soit. (Vous ne saviez pas? D'après leurs plans et calculs, quand vous êtes en fauteuil, vous n'avez qu'un lit, un lave- vaisselle, un frigo, une cuisinière, une machine à laver, une télévision). Voici donc mon atelier :

    DSC00821



    J'étais très fière de moi quand j'ai pris cette photo et finalement, j'appris rapidement à mesurer ma joie car, l'autodidacte que je suis avec ses apprentissages empiriques revient constamment à l'humilité. Les murs sont en placo- plâtres, j'avais les mèches et les chevilles appropriées... pas la pince spéciale. Jusqu'à présent, je n'avais pas eu de souci, mes chevilles se mettaient en place toutes seules. Ce jour- là, NON. Elles tournèrent et firent des trous trop grands, j'avais l'air fin. Je rebouchai les dégâts au plâtre, repartis frustrée et gardai ce bazar jusqu'à ce qu'un adorable monsieur venu m'aider pour l'emménagement me montra la pince spéciale. Il m'installa les crémaillères et les étagères dans la foulée. Les jours suivants , je filai m'en acheter une car je savais que cet objet était indispensable pour une bricoleuse telle que moi.

    Cet été, la mouche de ce placard me repiqua suite à l'usage quotidien et une conversation avec un voisin. Il était allé chercher des étagères blanches de la bonne taille au magasin de bricolage pas loin et avait aménagé son placard «pour que ce soit propre et net». Hum... Chez moi, c'est plutôt brocante. Du coup, je descendis au garage farfouiller dans mes reliquats et remontais avec quelques bouts inutilisés lors des travaux que vous verrez plus tard. Au grand dam des perfectionnistes, j'ai à nouveau bidouillé un truc. Une vis au milieu des deux pour les assembler et je rallongeai les étagères supérieures sur la longueur ce qui donne cet effet :

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    Faire du sur mesure nécessitait de nouvelles planches, de nouvelles équerres et je n'avais pas envie de me lancer dans cet ouvrage alors, forcément, mon bricolage fait et fera l'affaire tant que je n'aurai pas d'autre mouche piquante. La seule contrainte est que le jeu de balance est nécessaire afin de ne pas basculer les étagères. J'avoue que j'aime ces bricolages en à peu près bric à brac. Ils sont porteurs de tant de récits et d'émotions.



    Plus tard, je réalisai que la grande penderie de l'entrée n'était pas appropriée à nos usages; un côté suffisait, autant profiter de l'autre pour y installer des étagères. Suite au démontage du meuble à couture, je découpai de ma scie sauteuse la planche à la bonne dimension, dégottai un bout de planchette en guise de tasseau et récupérai des petits taquets au fond d'une boite. Zou ! Utilisation de ma pince pour les chevilles à placo sur la droite, mèche à bois avec embout pour la bonne profondeur de perçage à gauche( je n'allais quand même pas percer complètement le côté, non mais ! Je suis une bricoleuse du dimanche avertie s'il vous plaît) et ça donne ça :

    les chantier:

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    le tasseau récup :

    DSC00885

    les taquets :

    DSC00886

    l'ensemble fini :

    DSC00887



    Remarquez que tout est droit, de niveau, mes prises de mesures sont justes... C'est que j'ai l'œil.

    Et il y eut les étagères du fiston, celles de ma chambre, celle du salon.

    C'est pas mal pour une nana invalide à plus de 80%, aux petits bras pas musclés non ? Et vous n'avez pas encore vu la suite... héhé.



    A bientôt


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  • Mon ordi et mes documents ne sont pas disponibles d'où ces longs silences.

    C'est l'apanage d'un ordinateur familial et partagé.

    Fiston ado est geek expert qui en plus de monopoliser le pc quand il est là le traficote sans cesse. Je n'ai donc pas accès à mes photos ce qui est très contraignant quand était prévue une approche picturale de mon atelier menuiserie. Ne voulant pas tout mélanger, je me retrouve donc complètement coincée dans mes écritures. Quant à mes propres bidouillages ici, c'est d'un laborieuuux! 

     

    Croisez les doigts pour moi, s'il vous plaît!!! Que le fiston rafistole ses bidouillages et me rende un ordinateur prédisposé à mes écritures alambiquées!!!!... Enfin, si ça vous chante.

     

    A bientôt, j'espère, parce que j'en ai des mille et des cent à vous raconter.


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