• Petits riens d’accroche


    Mettez la musique pour l'ambiance.. et vous comprendrez, entre  ombre à traverser  et sommet à atteindre :)


    Au cours des six derniers mois de 2006, je ne voyais presque rien : les couleurs se confondaient, les traits du visage étaient ’effacés, je touchais pour reconnaitre, je me fiais aux bruits, aux démarches, aux voix, au découpage de la forme sur un fond contrasté, je m’adaptais tant bien que mal.

     

    A l’hôpital, je montai ce panier en osier avec les ergo, mémoire du geste et sensibilité des volumes, de la forme pour se repérer. En Adelo, je peignais portée par ma mémoire des couleurs et la vue en interne de ce que je traçais.

    L’insurmontable n’existait pas puisqu’il y avait toujours quelqu’un pour m’aider.

    A la maison, tant que j’ai pu, j’ai tricoté. Je le fais depuis de si longues années que je n’ai pas besoin de regarder ; avec de grosses aiguilles et du fil épais,  bonnet, écharpe et béret ont vu le jour, sortis de ma tête, seul recours possible, incapable de lire les explications, les non initiés ne pouvant déchiffrer les termes techniques. Il m’était possible de voir plus précisément la nuit sous une lumière artificielle, douce et indirecte, ainsi, je corrigeai mes erreurs le soir venu. En neuro, c’est par le tricot que je rencontrai Sylvie qui travaillait de nuit, grande tricoteuse de longue date.

    Je n’ai pas toutes les photos à ce jour, ne voici donc qu’une partie des mes œuvres en aveugle.


    Le panier


     


    La peinture en Adelo.. tiens? Montagnes et collines...



    Un gilet



    Celui- là a une histoire spéciale puisque je l’ai tricoté avec de la laine que ma mère avait achetée pour ma sœur il y a fort, fort longtemps et dont personne n’a rien fait. En ces heures sombres, j’ai tenu à  tricoter un gilet pour mon garçon.. qui n’en  a pas voulu. Il appartient désormais à une petite Lulu qui en profitera pleinement pour mon plus grand plaisir.  

    Tout est inventé, sans modèle, sorti de ma tête. pas facile pour le gilet d'improviser sans modèle , je suis assez fière!

    « Oyé, oyé, elle est arrivéeOde au pot au feu »

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 14:06
    mariev
    aah ... la musique ...
    excellent choix pour le contenu de ce texte : les percussions aussi sourdes que ton univers s'assombrissait, mais battements du coeur, de ton coeur, toujours là, le sang pulse dans les mains, par exemple, et dans ton cerveau pour nourrir ta mémoire ... petits chevaux galopent ...

    je ne connaissais pas cette superbe reprise de ce titre de Kate, one of my favourite, et j'avais d'ailleurs toujours ressenti le refrain comme une envolée ... (je réserve une de ces chansons pour un jour d'hiver, tant sa musique évoque à merveille le froid ..)

    enfin un mot pour dire que oh oui, tu peux être fière de tes créations!

    ;)
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    2
    Jeudi 11 Septembre 2008 à 22:43
    chris spé
    paroles et musique... :-)
    3
    Vendredi 19 Septembre 2008 à 00:37
    isabelle
    il y a de quoi être fière, je suis si malhabile de mes 2 mains, que j'admire ces si jolis travaux de patience, bravo !!!
    4
    Magali
    Mercredi 18 Juillet 2012 à 12:10
    Magali

    Tout est très réussi!
    Et la chanson choisie, quelle beauté!

    5
    bruno
    Mercredi 18 Juillet 2012 à 12:10
    bruno
    Hello tite fée !

    extra chouettes tes créations, et surtout très diverses dans les formes d'expressions,
    "Mains agiles" pourrait être ton nom indien ! elles se nourissent au terreau de ta patience et de ta belle persévérance, c'est tout beau, bravooooo !
    bise du ptit matin
    Bruno
    6
    fée des agrumes Profil de fée des agrumes
    Samedi 10 Août 2013 à 21:10

    A Mariev:

    Kate Bush est une chanteuse extra ordinaire dont les filles, de Björk à Emilie Simon, régalent mes oreilles. Des extra terrestres.
    J'adore cette version de Placebo, elle  est, comme tu le décris si bien,  très corporelle, de ce sorps qui vit, palpite, jusqu'à son dernier souffle et exprime des émotions intenses venues  du plus profond de l'être.
    Mes créations ont du sens parce qu'elles symbolisent à mes yeux ce petit fil ténu qui a résisté en moi à travers le drame de la maladie, celui qui m'a évité de sombrer, celui qui m'a relié aux autres, celui qui a permis à mon corps de tenir et tenir envers et contre sa propre destruction, par dela sa douleur.
    Bien d'autres se présenteront à vous, au fil des articles et des récits
    Merci Mariev.
    m  m, comme nourriture partagée...

    A Chris spé:

    J'ai remarqué Placebo  et Noir désir par chez toi. C'est un gage de qualité, n'est- ce pas?

    A Magali:

    La chanson est une pure merveille! Merveille de Kate et merveille de Placebo qui a su trouver le son adapté pour faire surgir la puissance d'évocation de ce texte, de cette musique...Une ambiance magique qui porte au delà et  au plus profond de soi.
    Merci pour le compliment.
    Bizzzz

    A Bruno:

    Voilà de belles paroles qui me flattent Le nom indien me plait particulièrement, héhé.
    Il y en a encore beacoup à voir, je suis intarissable du bout des doigts.
    Chaque chose en son temps.

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