• Juillet, vous avez dit vacances?

    Belle entrée en matière avec les Eurockéennes auxquelles je tenais. Sur deux jours, profiter au maximum des concerts et de la prise en charge bienveillante. Alors que je passe mon temps à m’occuper d’autrui, quoi de mieux que de se faire bichonner deux soirées. Certes, les allées et venues, les kilomètres et les couchers tardifs n’ont pas aider à renflouer l’énergie branlante,  ce me fut néanmoins un nourriture plus que bienvenue.

    Au dimanche suivant, constater une fuite sous l’évier que nul autre n’a vu alors qu’il y avait  au moins trois personnes sur place en mon absence. Le meuble posé l’an passé a gonflé et l’assurance m’assure son remplacement en me virant l’argent de sa valeur (trop honnête, je n’ai pas su profiter de l’occasion pour y trouver quelque avantage). A moi de le commander, récupérer et installer, comme une grande fifille indépendante et débrouillarde que je suis.

    Aux douze premiers jours, travailler en mode plus que temps complet vu que ma collègue a dépassé ses heures et qu’il m’en manque, je l’ai donc remplacée. Vu la situation de l’employeur, il est préférable d’être en ordre, la fin d’année a été chaude, la rentrée promet également, aille, aille!

    Dès l’entrée en vacances ( dont je ne me réjouissais guère), gestion d’un groupe de geeks au nombre de huit, tous dans notre séjour à jouer, se connecter, s’étaler sur le lit, ronfler, se serrer, se taquiner, râler, boire et manger toute la nuit. J’étais contente de les revoir, ils sont chics et ces retrouvailles entre potes se passent bien, dans une bonne ambiance, respectueuse; cela me demanda quand même bien du travail surtout que le problème de fuite sous l’évier continuait malgré les premiers changements de pièces qui à eux seuls mériteraient déjà un récit.  

    Alors qu’habituellement, les vacances sont l’occasion de régler ce qui traîne, relégué par le quotidien, j’ai cette année à peine eu l’occasion de nettoyer les placards, les tiroirs, les rideaux car  au quotidien, j’ai à assister ma mère  mal en point, fragile, nécessitant de l’aide en tout, à la toilette, l'habillage, le lever, le  coucher, à vider le vomi et les poubelles débordantes de ses impossibilités à maîtriser, ramasser les mouchoirs dispersés, préparer à manger, faire le linge multiplié par quatre, le ménage en passant derrière elle qui ne peut plus rien, ni écrire, ni même ouvrir un bouchon de bouteille et laisse des dégâts liés à son état et ses traitements mahouss costauds, plus  les courses, le chauffeur ponctuel et gérer un fiston abruti constamment devant son ordi avec les copains, décalé à vivre de nuit et dormir de jour avec la sale manie de négliger son hygiène corporelle, l’ordre et la propreté de sa chambre ( je caricature car en vérité, il s’occupe aussi de sa mémé avec attention dans les compétences qui sont les siennes).

    Chercher des solutions d’organisation, de rangement avec son installation prolongée chez nous, dans un appartement petit et encombré, perçant, déplaçant et surtout renonçant à toute intimité en ce qui me concerne hormis les passages à la salle de bains.

    Régulièrement, aller à son appartement qu’elle ne veut pas lâcher alors qu’elle n’y retournera pas, y apporter à manger au chat, angoissé, sauvage, resté seul chez elle, ramasser ses urines, crottes et vomis ( tiens tiens...) , arroser les fleurs, trier l’alimentaire qui y reste,  chercher le courrier, en rapporter des vêtements et des bricoles.

    Faire avec une frangine chaotique et aléatoire en mode mal en point habituel pour couronner le tout et bien que diagnostic et traitements  se posent, elle n’en reste pas moins un souci récurrent.

    Tâcher, quand j’en trouve le temps et l’énergie, d’aller faire un tour au jardin partagé où je n’y comprends rien et constate que les grands discours aux thèmes généreux ne désherbent pas, ni n’arrosent, paillent, plantent, replantent, entretiennent. Une expérience à relater, révélatrice de la schizophrénie ambiante.

    Dans les hautes températures ambiantes, prendre froid ( et oui, on ne se moque pas) avec à la clé, un vilain rhume qui me cloue au lit, somnolente 48 heures, la respiration pénible sur des jours et une grande lassitude persistante que la prise de fer ou de vitamines ne change en rien. Tisane, grog, soupes... au sein des 30° ambiant, c’est limite grotesque.

    Heureusement, des anges veillent au grain. Visite express de Floflo, surprise de Véronique, festin avec Delphine, Vincent et Ludivine,   appels fréquents de mes amis Michèle, Bruno, Anne- Magali ainsi que les belles nouvelles de Marie- Virginie… entre autre.

    Parce qu’après ce tableau en pointillé d’une situation plus complexe et compliquée qu’elle n'apparaît ici, j’ai envie de dire que je reste d’un calme intérieur olympien, que je vis au jour le jour dans la joie. Il y a la musique, les lectures dont l’excellent Causette, la Médiathèque, les films et séries choisis avec attention au gré des humeurs et surtout les dernières bonnes nouvelles de ma mère: la chimio fonctionne et l’oncologue la déclare sur la bonne voie. Sous ses airs de nonchalance et négligence, c’est une coriace qui s’accroche à la vie.

    Zou! Voilà août à traverser jusqu’à une rentrée forcément mouvementée. Sans compter tout ce que je ne vous ai pas détaillé et ce que je ne vous ai pas encore raconté. Des années de retard l’air de rien... Oulala. Cela me donne envie d’aller me vautrer à ne rien faire, héhé.

    « Quand des parallèles se rencontrent.Fin d’août conclusion pratique. »

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