• Interlude en surprises.

    Hier au matin, du bruit à la porte me porta vers elle, curieuse et au son de l'aspirateur extérieur, je compris que c'étaient les agents de nettoyage des parties communes. Je voulais signaler une tache sous les escaliers due à une ancienne crotte de chien puante que j'avais ramassée ( ou comment découvrir que je suis une des seules personnes à utiliser les escaliers) quelques jours auparavant, leur demander s'ils avaient des produits spécifiques pour nettoyer la moquette, s'ils voulaient bien s'en occuper. J'ouvris et restai quelques secondes coite devant le monsieur à aspirateur juste devant ma porte. Il eut la même réaction et nous finîmes dans les bras l'un de l'autre. C'était un ancien stagiaire avec lequel le courant avait bien passé, que j'avais revu après sa formation pour s'occuper de son aîné en difficulté à l'école ( pas facile de passer de l'Italie à la France du jour au lendemain). Je connais toute sa famille où j'ai été accueillie chaleureusement, la relation est belle et riche. Nous ne nous étions pas vus depuis des mois, les circonstances de la vie nous trimballant chacun à nos affaires et là, le destin nous offrait des retrouvailles inespérées. Le temps était compté au regard de son emploi, cela ne nous empêcha pas de prendre des nouvelles de chacun, de s'inviter mutuellement à se retrouver. Nous étions enchantés. Il me raconta en riant comment il leur avait été demandé de rassurer les personnes âgées inquiètes ouvrant leur porte à leur passage.

     

    Il faisait beau et comme la table du séjour était ( encore) envahie par des travaux, je décidai de manger sur la terrasse; autour de midi, la circulation est moindre et il est possible d'avoir quelques minutes de tranquillité. L'assiette à la main, j'ouvrais la porte ravie des rayons de soleil illuminant la place quand je découvris le boum boum d'essai de sono sur la place du bourg en vue d'un petit festival local. Oh non! Avais- je vraiment envie de supporter ces bruits? Je m'assis néanmoins avec l'espoir d'en faire abstraction, les belles journées ayant été rares cet été et donc les rayons du jour précieux. Quelques secondes plus tard, mes oreilles furent interpellées, je reconnaissais des notes au loin. Mon visage s'illumina: je rêve? Est- ce possible? Ici, en ces contrées? Oui, c'était bien elle et pas avec n'importe quel titre.

    Björk, All is full of love.

    Mon repas devint un enchantement et je gardais le sourire tout du long car en prime, après ce titre, il n'y en eut pas d'autre.

     

    Ces petits événements du jour m'apparurent tels des clins d’œil du hasard, des cadeaux de la vie, une belle leçon.

    La vie avait soufflé: « Ne t'en fais pas!», si quelques inquiétudes me préoccupaient, j'avais vraiment à les lâcher parce qu'il ne sert à rien de se faire du mouron sur ce qui pourrait arriver. Préjuger ferme les portes des possibles. Il est bon d'avoir des rappels de temps en temps. Merci.

    « C'est la rentrée… oh mince!De la ferraille en soi. »

  • Commentaires

    1
    Gina
    Mardi 23 Septembre 2014 à 10:38

    Oui ce sont ces petits bonheurs qui font la vie supportable et admirable !!!!!!!

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