• C'est la rentrée… oh mince!

     

    Sur le calendrier, je regarde régulièrement afin de réaliser que nous sommes en septembre, fiston débute aujourd'hui sa terminale, dans une semaine, je ferai ma rentrée:

    - Merdum! Je suis lessivée.

    - Comment? Après toutes ces semaines de vacances?

    - Ouai, enfin, vacances est un grand mot pour des réalités variées et multiples.

    En ce qui me concerne, il désigne une période où je n'assure pas de cours dans le cadre de mon emploi salarié. N'ayant pas d'obligation contractuelle, je me lance alors dans de grands travaux comptant sur ma capacité à écouter le corps, ses capacités et ses réserves d'énergie.

    Je grimpe sur les escabeaux pour nettoyer les hauts de meubles, de murs, les fonds de placards, fixer les lustres, tableaux, étagères, je m'accroupis pour ranger sous les lits et dans les moindres recoins, je trie, jette, nettoie, range et déplace les meubles afin d'optimiser au maximum notre espace petit chargé des matériaux de nos travaux divers ( de la dentelle à la menuiserie pour moi, majoritairement dans l'électronique et le numérique pour mon garçon). Je mets le nez dans les ouvrages en veille, fais le tour des éléments sous la main allant jusqu'à monter ou descendre de la matière première aux cave et garage. S'en suivent les activités intensives en textile, menuiserie, peinture, carton, tricot ( pas trop quand il fait chaud), réparation, plus le mini jardinage sur la terrasse, sans compter bien sûr les tâches ménagères quotidiennes qui me gonflent à un point qu'aucun mot connu ne saurait dire.

    Quelques sorties ponctuelles en vue de sentir d'autres airs surviennent de temps en temps. Cet été, elles furent rares car je n'avais pas l'énergie suffisante. Parce que oui, je suis lessivée depuis juin. Se reposer? Je le fais, je le jure! S'asseoir à regarder le monde s'agiter, s'allonger et somnoler quand c'est nécessaire, aller au lit quand il le demande, y traînasser le matin, prendre le temps de vivre, ne rien faire, tout ça je connais très bien. Pourtant, si vacances existent, je les imagine quelque part où il n'y a que verdure et eaux chantantes, chaises longues ou coussins au sol, repas et ménage pris en charge par d'autres, aucun souci logistique domestique, aucun humain en manque d'empathie, pas d'ordinateur, de radio ( la télévision, je n'ai déjà pas ouf!), rien que le monde à regarder et écouter. Une retraite dans un monastère? Ce n'est malheureusement pas d'actualité car il y a constamment de quoi parasiter le projet.

    En juillet, j'en étais à un tel point qu'un simple rhume me cloua sur place plusieurs jours, tellement faible que je me risquai à une pause d'immunosuppresseur afin de permettre au corps de lutter contre l'infection. Si je constatai en deux jours l'amélioration incroyable du teint, de la peau et du transit, je n'ai rien senti de différent côté fatigue, le rhume accaparant toute l'énergie disponible. Craignant Devic, je profitai d'un rendez- vous de routine chez le médecin pour évoquer mon état, elle me programma une prise de sang avec un large bilan. A la lecture, des résultats, je n'eus qu'à rire.

    Les globules blancs se portent comme un charme. Certes, je suis à peine au- dessus des minima mais vu le traitement que je prends, c'est bienheureux. Le reste est bon, j'ai des chiffres à en faire pâlir d'envie plus d'un… Sauf que les globules rouges sont réduits, le fer raplapla. Devic est en sommeil, mon système immunitaire dans les clous, les raisons de ma fatigue viennent d'ailleurs, peut- être quelques soucis féminins liés à l'âge. La série des rendez- vous médicaux continuant à son rythme coutumier depuis plusieurs années, il y aura bien quelque soignant pour me donner le coup de pouce en fer qui me manque et l'un ou l'autre m'aider à ne pas sombrer dans cette fatigue. Fin août, le neurologue a été ravi de voir mon état général et a répété à plusieurs reprises son accord sur des pauses d'immunosuppresseurs de temps en temps, en particulier lors d'infection. Je ne vais pas me gêner, c'est que j'ai énormément de trucs à faire, comme, par exemple, écrire toutes les péripéties et aventures survenues ne serait- ce que ces derniers mois… Ben voui, même lessivée à traîner la patte à la maison en grand remue- ménage et méninges, il m'arrive plein de trucs, arriver au sens particulier qu'ils viennent à moi, nullement parce que je les ai cherchés.

    Dire qu'il y en a qui s'ennuient.

    « De l'à peu près sport, anecdote. Interlude en surprises. »

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