• C'est la fête.

    Mon chéri ne serait pas là pour les fêtes de Noël, je le savais, il avait été appelé pour son travail au loin et c'était mieux ainsi car lui et ma mère ne s'apprécient guère, chacun jugeant l'autre irrespectueux à mon égard ( étonnant jeu de miroir?). Je n'avais de toute façon pas l'énergie pour m'occuper de leurs différents.

    J'espérais l'avoir parmi nous pour le réveillon du Nouvel An, mes copines aussi et celle qui nous accueillait l'avait invité clairement. Connaissant son mode de vie et ses conditions de travail, je ne m'inquiétai pas de l'absence de nouvelles. Il m'appela un peu honteux le 28 décembre après avoir passé plusieurs jours chez lui sans me joindre. Je ne m'en offusquai guère, j'étais sous le choc des jours précédents et peu attachée à des « conventions amoureuses». Puis, plus rien. Silence total.

    Le 31 décembre, j'attendis une réponse à mes demandes quant à sa présence ou non, vainement jusqu'en fin d'après- midi. Fâchée et impuissante, je lui envoyai une photographie de la définition du mot respect tirée du grand Robert en lui signifiant que la moindre des politesses était de prévenir la personne qui l'avait invité. Rien. Aux émotions précédentes, s'ajouta la colère.

    Arrivée chez ma copine hôtesse, j'appris qu'il lui avait envoyé un tardif SMS en s'excusant de ne pouvoir venir. A ma propre surprise, j'éclatai de rire et balançai que vraiment, il ne me méritait pas, que je n'avais pas de temps à perdre avec une personne se conduisant de la sorte. « Qu'il aille se faire voir».

    Plus tard, mes autres copines, en arrivant, s'étonnèrent de me trouver sans lui, déçues et interdites. « Comment ce si grand amoureux d'autrefois pouvait- il ne pas être présent ce soir? ». Je fus assez crue sur son incapacité à dire franchement et directement ce qu'il se passait et ces circonstances n'entamèrent pas ma gaieté d'être à cette soirée avec elles. J'étais heureuse, ce fut comme un soulagement de le constater car je n'étais pas dans des dépendances affectives vis- à- vis de quelqu'un. Après tout, il y a toujours quelqu'un, quelque part à aimer, avec qui partager et être en relation. Ce soir- là, j'étais entourée de notre saine énergie et nous avions de quoi danser toute la soirée, à boire, à manger, tant à partager. Bien évidemment, j'étais déçue, j'avais ravalé bien des absences et silences depuis des mois, celle- ci fut un déclencheur. Colère à son égard parce que j'en avais assez d'être la cinquième roue du carrosse, de ne pas avoir plus de place dans sa vie. Bien évidement la turbine à mental tenta à plusieurs reprises d'entamer la valse des films délirants sur ces circonstances, je ne m'y pliai pas et je passai le cap de la nouvelle année dans la joie.

    Plusieurs jours après, il m'appela d'une voix enchantée depuis sa voiture. Je le reçus froidement et balançai un « Monsieur, je crois bien que vous allez faire 2014 sans moi, vous voilà libéré. Je ne veux pas de ce genre de relations, je ne veux pas passer mon temps à attendre ce qui ne vient pas. Merci de venir récupérer vos affaires et de me rendre les miennes au plus vite. ». Il accepta et rapidement, l'échange se fit. J'étais désolée de ce gâchis et m'étonnai de quelques larmes retenues lors de cette entrevue fugace. Finalement, j'étais complètement désorientée et incapable d'y voir clair, d'abord en moi et donc forcément avec autrui. Je savais simplement que j'en avais assez et lui avait omis de me dire qu'il avait été appelé en urgence pour son travail le 31 décembre; son dur labeur terminé, il m'avait appelée sur le chemin du retour. Cette couche supplémentaire ouvrit d'autres écoutilles et dans ce flot, je lâchai les émotions, leur laissai toute la place, dans la mesure de mes tâches quotidiennes les jours suivants.

    Ainsi, je vécus ce que j'avais à vivre et après avoir mis de la clarté en moi, j'eus quelques conversations vivantes avec lui faisant du bien au cœur et à l'âme sans toutefois savoir ni l'un, ni l'autre où cela nous menait. Je croyais me remettre de ces événements, je croyais avoir grandement avancé quand notre réunion de communication non violente mensuelle se fit la semaine suivante...

    « Rituel rayé. En guise de conclusion, avant le prologue. »

  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Avril 2014 à 18:59

    ah ah ! chrystelle toujours aussi bonne rédactrice, je vais devoir revenir bientôt pour connaitre la suite.......

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    2
    Mardi 8 Avril 2014 à 19:47

    Salut Gina!

    Tu fais comme tu veux! he

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