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    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Pour les voyants, c'est l'enfer.

     

    C'est de cette phrase que je commentai les derniers jours de 2013. Ils furent particulièrement bouleversants et je commence à peine à m'en remettre grâce à la présence de certains parce que je n'avais plus que la force d'être portée par d'autres. J'avais pourtant préparé l'hiver en assistant au cours de Qi Gong fin novembre. Les organes à travailler en cette saison sont les reins et la vessie. Aïe Aïe! Pendant le cours, j'avais senti un léger malaise, une grande peine à exécuter les mouvements; à la maison, à chaque tentative d'exercice, ou la tête me tournait ou je me sentais mal ou j'en ressortais épuisée. Il était évident qu'en plus d'être à plat, je n'avais pas les moyens de me ressourcer par ce biais. Au travail, il n'y avait pas foule à certains cours quand j'étais débordée à d'autres. Mes heures annuelles étaient dépassées depuis mi- novembre, je tournais à des heures supplémentaires dont je ne suis même pas certaine qu'elles seront payées. L'arrivée des vacances me laissaient dans l'ambivalence: attendues par un espoir de repos , j'appréhendais la cirque des fêtes, leurs enjeux. En prime, dans ma grande conscience, j'avais demandé à subir mon opération en fin de semaine afin de ne pas manquer au travail négligeant totalement mon bien- être. La seule date possible fut le 21 décembre. « Merdum! » m'exclamai- je quand je compris que je rentrai de l'hôpital la veille des vacances du fiston; calme et repos étaient compromis. Je bougonnai en plus quand la troisième semaine de décembre fut annulée car un site était quasi vide et qu'une coupure d'électricité général bloqua l'autre. Dans une espèce de déni, je m'imaginai rentrant pimpante à la maison pour repartir dans la foulée en sortie danse de folie avec mes copines et préparer les activités de fin d'année les jours suivants. Les traitements médicamenteux avaient déjà calmé ma vessie malgré des débuts totalement anarchiques, je commençais à profiter d'un léger calme tout en remarquant qu'une grande fatigue persistait. Les débuts en dentosophie coïncidèrent parallèlement; mon corps était donc en transformation sourde.

     

    Dans cette ambiance, il y eut les injections de toxine botulique dans la vessie suivies de peu par les fêtes de Noël en famille- riquiqui, l'absence silencieuse d'un chéri renfermé et lointain, une entrevue déconcertante, la mort d'Anaïs, un Nouvel An joyeux et tumultueux, un ras- le bol ravageur et consécutivement à tout cela, un état d’errements, assommée et bouleversée que j'étais.

     

    Je m'en vais donc raconter ces péripéties pas drôles dans les prochains temps.

     


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